Familles Huguet

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Le patronyme Huguet est un nom porté par plusieurs familles françaises, notamment du Quercy, du Bourbonnais, du Poitou, de la Bretagne, de la Lorraine et du Gâtinais (Orléans)[1].

Famille Huguet en Quercy[modifier | modifier le code]

Il existait en Quercy une famille Huguet connue depuis le XVe siècle[1].

Famille Huguet en Bourbonnais[modifier | modifier le code]

Cette famille Huguet originaire de Hérisson dans l'Allier prit plus tard le nom Huguet du Lys qui lui venait d'une terre et d'un étang situés aux environs de Cosne. Elle portait : de sinople à deux lions affrontés d'argent et de nombreuses branches essaimèrent sur Cérilly, Ainay-le-Château, Montluçon ou Montmarault[2],[1]. Pierre Augustin Huguet du Lys (1762-1858) est conseiller général de l'Allier[3].

En 1585, Charles Huguet, fils de Jean Huguet, tanneur et bourgeois d'Hérisson, épouse Renée de La Loère, fille de Gilbert de la Loère, lieutenant-général de La Chaussière et des "fourestz de Bourbonnois"[4].

En 1783, Jacques Badier continuateur du Dictionnaire de la noblesse de La Chesnaye-Desbois écrit qu'une branche est encore établie à Hérisson. Il cite sans les relier un nommé Huguet secrétaire au XIIIe siècle d'Archambault VIII de Bourbon et un Guillaume Huguet, marié en 1322 à Béatrix Béguas, sœur de Robert Béguas, chancelier de Louis II de Bourbon et qui sera également chancelier de ce même prince après son beau-frère. Cette famille Huguet fit confirmer son terrier par Jacques de Chabannes, chambellan du duc de Bourbon, le [5].

Selon cet auteur, cette famille Huguet, se sépara en plusieurs branches dont une vint s'établir près d'Orléans où elle acheta la terre de Sémonville et se fixa ensuite à Paris[5].

Sur cette affirmation de rattachement, Georges de Soultrait, auteur de l' Armorial du Bourbonnais (1890) écrit : « Badier, continuateur de La Chesnaye des Bois, dont on connaît la complaisance au point de vue généalogique, plus grande encore que celle du premier auteur du Dictionnaire de la Noblesse, a rattaché, sans la moindre apparence de preuves, aux Huguet du Bourbonnais, les Huguet de Sémonville, anoblis en 1655 par un office de secrétaire du roi, et qui eurent une position considérable au XVIIIe siècle. Pour donner une ancienneté plus marquante aux Sémonville, Badier fait remonter au XIIIe siècle les Huguet-Bourbonnais qui, bien posés à Hérisson pendant le XVIIe siècle et XVIIIe siècle y exercèrent des charges dans la maîtrise des eaux et forêts[6] ; il leur attribue les armes des Huguet de Sémonville : Écartelé aux I et 4 d'azur, au cygne d'argent, et aux 2 et 3, d'or, au chêne de sinople englanté d'argent. »[7].

Famille Huguet en Poitou[modifier | modifier le code]

À cette famille appartient Pierre Huguet, sieur de Champabon, marié vers 1620 avec Louise de La Dugnie dont il eut Louise Huguet, femme d'Antoine Eschallard de Châtillon, chevalier, seigneur de la Grange[1].

Famille Huguet en Bretagne[modifier | modifier le code]

Cette famille éteinte est connue depuis Geoffroi Huguet, qui fit un échange, en 1369, avec Alain le Sénéchal. Elle portait pour armoiries : Écartelé, aux 1 et 4 d'azur, à 5 billettes d'argent, 3 et 2; aux 2 et 5 d'argent, à 5 coqs de gueules ; sur le tout d'argent, à 5 croissants de sable[1].

Famille Huguet de Graffigny en Lorraine[modifier | modifier le code]

Cette famille fut anoblie par le duc Léopold le . François Huguet, seigneur de Graffigny et de Greux, chambellan du duc de Lorraine, épousa, en 1712, Françoise d'Issembourg de Happoncourt, née en 1694, morte sans enfants à Paris le , fille unique de Henri-François d'Issembourg, seigneur de Happoncourt, major des gendarmes de la garde du duc Léopold, et de Marguerite Christine Callot, petite-nièce du fameux graveur Callot. C'est cette madame de Graffigny, si connue dans la république des lettres par ses ouvrages, et particulièrement par ses Lettres d'une Péruvienne. Cette dernière famille du nom de Huguet portait pour armoiries : D'azur, à 5 têtes de licorne d'argent[1].

Famille Huguet de Sémonville et Huguet de Montaran en Gatinais (Orléans) puis Paris[modifier | modifier le code]

Armes de la famille Huguet de Sémonville : écartelé, au un et quatre d'azur au cygne d'argent, au deux et trois d'or, au chêne de synople, englanté d'or.

La famille Huguet, originaire d'Orléans, a pour auteur Jean Huguet, marchand à Orléans, en 1600, qui laissa deux fils : Simon Huguet, procureur en la chambre des comptes de Paris, puis conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France, mort en 1691, laissant une postérité éteinte au XVIIIe siècle, et Bertrand-François Huguet qui fut le premier à s'appeler Huguet de Sémonville[8], pourvu d'un office de conseiller secrétaire du Roi le dont Les lettres d'honneur de cet office furent registrées en la chancellerie de France le [9],[10].

Hubert et Pierre Huguet furent des marchands bourgeois d'Orléans[11].

Pierre Huguet, second du nom (1693-1768), se distingua des bourgeois d'Orléans, en habitant à Paris où il devint avocat au parlement et premier commis du Trésor royal. Il ajouta à son nom celui du lieu-dit de Montaran à Fleury les Aubrais près d'Orléans. En 1725 il acheta la terre et le château de Frémigny à Bouray-sur-Juine dans l'Essonne[12].

Son fils, Charles Huguet de Montaran, exerça également des fonctions administratives et judiciaires. Son petit-fils Charles-Louis abandonnera en 1777 le nom de Montaran pour celui de Sémonville sous lequel il sera toujours désigné par la suite. Ce nom lui fut attribué par "donation", la branche qui le portait n'ayant plus de descendants[12].

La famille Huguet de Sémonville s'éteignit en 1839 avec son dernier représentant, Charles-Louis Huguet de Sémonville comte de l'Empire (1809), marquis-pair héréditaire de Sémonville (1817), qui sans postérité de son épouse Angélique-Aimée de Rostaing, veuve du comte Mathieu de Montholon, adopta les deux fils de sa femme : Charles-Tristan et Louis-Désiré de Montholon et fut autorisé par lettres patentes du à leur transmettre ses rangs, titres et qualités. Ce qui forma la famille de Montholon-Sémonville, marquis-pairs de Sémonville et princes romain héréditaire d'Umbriano del Precetto (1847), éteinte en 1951[13],[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, t. 7, (lire en ligne), p. 146-147.
  2. Camille Gagnon, Ygrande : Les hommes. Les annales, Éditions des Cahiers bourbonnais, (lire en ligne), p. 31.
  3. Georges Rougeron, Le Conseil général [de l'Allier], IV, 140. Son gendre Gilbert Victor des Champs de Verneix, puis son petit-fils Arthur des Champs de Verneix furent également conseiller général de l'Allier (canton de Hérisson).
  4. Ferdinand Claudon, Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 : Allier, série E, supplément, vol. 1, Impr. Fudez Frères, (lire en ligne), p. 789.
  5. a et b Franc̜ois Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse..., t. XIII, La veuve Duchesne, (lire en ligne), p. 433.
  6. Le dernier de ces maîtres particuliers de la maîtrise des eaux et forêts de Cérilly fut Jean Baptiste Huguet du Lys, qui fut membre de l'Assemblée provinciale du Bourbonnais en 1788 ; il fut exécuté à Lyon le 31 décembre 1793 avec « les 32 de Moulins ». Georges Rougeron, Les Administrations provinciales en Bourbonnais : 1780-1790, Moulins, Imprimeries réunies, 1985.
  7. Georges de Soultrait, Armorial du Bourbonnais., (lire en ligne), p. 294.
  8. a b c d e f g et h Vicomte Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la restauration 1814-1830, t. 4, H. Champion, (lire en ligne), p. 21.
  9. Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, t. 7, (lire en ligne), p. 147.
  10. P. Louis Lainé, Dictionnaire véridique des origines des maisons nobles ou anoblies du royaume de France contenant aussi les vrais ducs, marquis, comtes, vicomtes et barons, t. 2, (lire en ligne), p. 149.
  11. Jacques Parent, Charles-Louis Huguet de Sémonville, 1759-1839 : de Mirabeau à Louis-Philippe, haute politique et basses intrigues, S.P.M., (lire en ligne), p. 13 (extrait 1).
  12. a b c d et e Jacques Parent, Charles-Louis Huguet de Sémonville, 1759-1839 : de Mirabeau à Louis-Philippe, haute politique et basses intrigues, S.P.M., (lire en ligne), p. 13 (extrait 2).
  13. E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française Supplément, , p. 454
  14. a b et c Prosopographie des gens du Parlement de Paris (1266-1753), Références, (lire en ligne), p. 618 extrait 1.
  15. Prosopographie des gens du Parlement de Paris (1266-1753), Références, (lire en ligne), p. 833.
  16. a b c et d La province du Maine, t. 20, (lire en ligne), p. 128.
  17. a et b Prosopographie des gens du Parlement de Paris (1266-1753), Références, (lire en ligne), p. 618.
  18. Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, t. 7, (lire en ligne), p. 148.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, t. 7, (lire en ligne), p. 146-148.
  • Franc̜ois Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse..., t. XIII, La veuve Duchesne, (lire en ligne), p. 433.
  • Vicomte Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la restauration 1814-1830, t. 4, H. Champion, (lire en ligne), p. 21.
  • E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française Supplément, , p. 454.
  • Prosopographie des gens du Parlement de Paris (1266-1753), Références, (lire en ligne), p. 618.
  • Jacques Parent, Charles-Louis Huguet de Sémonville, 1759-1839 : de Mirabeau à Louis-Philippe, haute politique et basses intrigues, S.P.M., .
  • Georges de Soultrait, Armorial du Bourbonnais., (lire en ligne), p. 294.

Liens externes[modifier | modifier le code]