Fantaisie écossaise

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Fantaisie écossaise
en mi bémol majeur
op. 46
Genre Concerto
Nb. de mouvements 4
Musique Max Bruch
Durée approximative env. 29 min
Dates de composition 1880
Dédicataire Pablo de Sarasate
Création
Liverpool, Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Interprètes Joseph Joachim (violon)
Liverpool Philharmonic Society
Max Bruch (dir.)
Représentations notables

La Fantaisie écossaise en mi bémol majeur, op. 46, est une composition pour violon et orchestre de Max Bruch[1]. Terminée en 1880, elle est dédiée au violoniste virtuose Pablo de Sarasate.

Présentation[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'une fantaisie en quatre mouvements sur des mélodies populaires écossaises. Le premier mouvement est construit sur une mélodie identifiée soit à Auld Rob Morris soit à Through the Wood Laddie[2]. Cette mélodie apparaît à la fin des second et quatrième mouvements. Le second mouvement est construit autour de The Dusty Miller, et le troisième autour de I'm A' Doun for Lack O' Johnni. Le quatrième mouvement contient un arrangement plein de vivacité de Hey Tuttie Tatie, qui est la mélodie de l'hymne patriotique Scots Wha Hae (avec des paroles de Robert Burns).

En rendant hommage à la tradition écossaise (bien que le compositeur n'ait jamais visité l'Écosse), la composition de Bruch donne une place importante à la harpe dans l'accompagnement instrumental du violon.

La Fantaisie écossaise est une des compositions de Bruch qui est aujourd'hui toujours très jouée, à côté du Concerto pour violon no 1 et de Kol Nidrei pour violoncelle et orchestre.

Composition[modifier | modifier le code]

Bruch a composé la fantaisie à Berlin durant l'hiver 1879-1880. En dépit de la dédicace à Sarasate, Joseph Joachim a été impliqué pour le doigté et les coups d'archet pour la partie soliste avant que l'œuvre ne soit imprimée chez N. Simrock avec le titre Fantasie : für die Violine mit Orchester und Harfe unter freier Benutzung schottischer Volksmelodieen, op. 46.

Création[modifier | modifier le code]

La fantaisie a été créée à Liverpool le avec Bruch, qui était le chef de la Liverpool Philharmonic Society, conduisant et Joachim comme soliste. Bruch a été insatisfait de la prestation de Joachim, le présentant comme ayant « ruiné » l'œuvre. Lorsque Bruch a conduit la fantaisie avec Sarasate comme soliste au Philharmonic Society concert à la Salle Saint-Jacques (en) le , elle portait le titre de Concerto pour Violon (Écossais). Pour un concert lors duquel Bruch conduisait à Breslau, également avec Sarasate comme soliste, l'œuvre était intitulée Troisième Concerto pour Violon (avec l'utilisation de mélodies écossaises, op. 46).

Mouvements[modifier | modifier le code]

  1. Introduction ; Grave, Adagio cantabile
  2. Scherzo ; Allegro
  3. Andante sostenuto
  4. Finale ; Allegro guerriero

Instrumentation[modifier | modifier le code]

L'œuvre est écrite pour violon soliste, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, tuba, timbales, grosse caisse, cymbale (jouée par le joueur du triangle), harpe et cordes.

Enregistrements notables[modifier | modifier le code]

Beaucoup de fameux violonistes ont enregistré cette fantaisie, dont Jascha Heifetz (1947 et 1961), Michael Rabin (1957), David Oistrakh (1962), Kyung-Wha Chung (1972), Arthur Grumiaux (1973), Salvatore Accardo (1977), Cho-Liang Lin (1986), Itzhak Perlman (1986), Vanessa-Mae (1996), Akiko Suwanai (1997), et Rachel Barton Pine (2004).

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Christopher Fifield, Max Bruch: His Life and Works. Boydell Press, 2005.
  2. (en) Rachel Barton Pine, livret du disque sur archive.org (2005, Cedille Records CDR 90000 083) (OCLC 638203538).

Liens externes[modifier | modifier le code]