Gérald Alexis

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Gerald Alexis
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Gérald Alexis est né à Haïti où, historien de l'art, il a mené une importante carrière dans le domaine de la muséologie. Il a également enseigné l'histoire de l'art et signé plusieurs articles de revues. En 2004, il quitte Haïti pour s'établir au Québec.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gérald Alexis est historien de l'art. Il est l'auteur de deux ouvrages : Peintres haïtiens (2000) et Pour que vive la ligne : Tebó, une œuvre picturale (1995). Il est aussi l'auteur de plusieurs articles de revues spécialisées[1],[2], de commentaires de lecture, et de catalogues d'exposition[2]. Il a collaboré avec des revues telles que Nuit blanche et Vie des arts.

Très jeune, Gérald Alexis a quitté Haïti pour aller étudier à Austin au Texas, ainsi qu'en Belgique[3]. Il écrit un mémoire de maîtrise sur les artistes cubains en exile en étudiant le cas particulier de Luis Cruz Azaceta. Son champ de spécialisation est d'abord l'art latino-américain, avec un accent mis sur les Caraïbes et sur Haïti. Il expliquera à ce propos : « [M]a spécialité est latino-américaine, avec un accent mis sur les Caraïbes, et plus particulièrement Haïti. Je n’ai pas voulu considérer l’art haïtien de manière isolée. On s’imagine toujours qu’il a évolué en vase clos, mais c’est absolument faux. Il y a des influences diverses qui ont marqué cette peinture. C’est un art en perpétuelle évolution. Après les années 40, on ne s’est pas installé dans une tradition indigéniste. Il y a des genres très variés qui composent cette peinture. On produit encore des toiles avec des thèmes folkloriques ou religieux, mais il y a aussi des artistes qui traitent de sujets très actuels. On peut penser à Jean-René Jérôme, qui a beaucoup choqué en peignant la réalité crue du sida[4]. »

Il a occupé plusieurs postes notables. Il a été commissaire des expositions au Musée du panthéon national d'Haïti de 1983 à 1991, directeur-conservateur du Musée d'art haïtien de 1992 à 1998. Il également été conseiller artistique à la Galerie Nader de Pétion-ville de 1999 à 2003[3].

En 1986, il organise, au Musée national de Port-au-Prince, une exposition sur le thème du christianisme dans l'art haïtien contemporain. « Dès ses premières démarches, il constate que les artistes avaient une préférence marquée pour deux thèmes : celui du Paradis terrestre et celui de la Crucifixion ». Des années plus tard, lorsqu'il fera une résidence d'écriture à l'Institut canadien de Québec, il continuera ses recherches en comparant les symboles religieux de l'art haïtien et ceux provenant de l'art québécois[3].

Il montera plusieurs expositions un peu partout sur la planète, de l'Amérique latine à la Finlande en passant par le Grand-Palais à Paris, tout en faisant partie de l'équipe de conservation de la collection américaine[4].

En 2004, il quitte Haïti pour s'établir dans la ville de Québec où il collaborera « à titre de conseiller en arts et patrimoine à la mise en valeur du lieu historique national du Canada du chantier maritime A.C. Davie et de l'internationale de miniature de Saint-Nicolas, à Lévis[3]. »

Il présentera, dans le cadre de l'exposition « Voodoo » au Musée canadien de l'histoire, une conférence sur le vaudouisme dans laquelle il tentera d'expliquer en quoi cette spiritualité peut influencer les arts visuels des artistes haïtiens[5].

Il est membre de l'Association internationale des critiques d'art[3].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Cuban artists in exile : the case study of Luis Cruz Azaceta, mémoire de maîtrise, Université du Texas à Austin, Département d'histoire de l'art, 1991, 95 f.
  • Peintres Haitiens, Paris, Le Cercle d'Art, , 303 p.[6]
  • Pour que vive la ligne : Tebó, une œuvre picturale, Port-au-Prince, Éditions Henri Deschamps, coll. « Galerie Marassa », 1995, 119 p.
  • Artistes haïtiens, Paris, Éditions du Cercle d'art, 2007, 64 p.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Gérald Alexis », sur Aica Caraïbe du Sud (consulté le ).
  2. a et b « Alexis, Gérald | », sur nuitblanche.com (consulté le ).
  3. a b c d et e « L'auteur, historien et critique d'art Gérald Alexis en résidence à Québec du 1er février au 1er juin », sur maisondelalitterature.qc.ca, (consulté le ).
  4. a et b Propos recueillis par Patrick Caux, « Gérald Alexis », sur Voir.ca (consulté le ).
  5. (en-US) « VODOU—Lecture by Gérald Alexis, specialist in Haitian art », sur Canadian Museum of History (consulté le ).
  6. « Gérald Alexis : Peintres haïtiens », sur vers-les-iles.fr (consulté le ).