Gare de Linkebeek

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Linkebeek
Image illustrative de l’article Gare de Linkebeek
Quais de la gare.
Localisation
Pays Belgique
Commune Linkebeek
Adresse Square Marcel en Robert Maas
1630 Linkebeek
Coordonnées géographiques 50° 46′ 26″ nord, 4° 20′ 21″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire Infrabel
Exploitant SNCB
Code UIC 88141424
Services (M)S1S9S19
Caractéristiques
Ligne(s) 124, Bruxelles-Midi à Charleroi-Central
Voies 2
Quais 2
Zone Brupass XL
Altitude 79 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Bus STIB (B)(37)(43)
Noctis (B)(N11)

Carte

La gare de Linkebeek (en néerlandais : station Linkebeek) est une gare ferroviaire belge de la ligne 124, de Bruxelles-Midi à Charleroi-Central, située à cheval sur le territoire de la commune de Linkebeek dans la province du Brabant flamand en Région flamande et sur le territoire de la commune d'Uccle dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Elle est mise en service en 1873 par l'administration des chemins de fer de l'État belge.

C'est une halte voyageurs de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) desservie par des trains Suburbains (S).

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Établie à 79 mètres d'altitude, la gare de Linkebeek est située au point kilométrique (PK) 7,561 de la ligne 124, de Bruxelles-Midi à Charleroi-Central, entre les gares ouvertes d'Uccle-Calevoet et de Holleken[1],[2]. Elle est également connectée à la ligne 26 de Vilvorde à Halle via un raccordement situé à proximité.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le , l’Administration des chemins de fer de l’État belge met en service les tronçons Bruxelles-Midi - Nivelles et Nivelles - Luttre de la ligne Bruxelles-Charleroi en remplacement de l'ancien itinéraire par Braine-le-Comte et Manage. Il n’y a alors aucun arrêt à Linkebeek. En 1877, l’ancien bourgmestre d’Uccle, Louis Defré, réclama l’établissement d’une halte[3].

C’est seulement le que l’État belge crée une halte à Linkebeek[3]. La voie ferrée doit traverser un vallon par un haut remblai au sommet duquel sont établis les quais de la gare.

Elle était alors une simple halte et n'a jamais eu de cour à marchandises. Son bâtiment voyageurs fut inauguré autour de 1890.

Linkebeek devient une gare de jonction en 1928 lors de la construction de la ligne 26, qui sera prolongée vers Hal deux ans plus tard.

À l'occasion de l'électrification de la ligne 124, et de la ligne 26, en 1949-1950, un saut-de-mouton comportant une forte pente est construit juste au nord de la gare de Linkebeek afin de connecter les deux lignes en séparant les flux de trafic.

Un nouveau bâtiment remplace l'ancien en 1981. Son guichet est définitivement fermé le 23 mai 1993[3]. Le 7 septembre 2002, à la suite d'un incendie en juillet de la même année, le block 5 (abrité dans le bâtiment de la gare) fut repris par le block 1 de Bruxelles-Midi[4].

Tombant en ruine, le bâtiment de 1981 est démoli en 2014 et l'espace libéré est réaménagé quelques années plus tard.

Le premier bâtiment de la gare[modifier | modifier le code]

Alors que tous les arrêts intermédiaires de la nouvelle ligne entre Bruxelles-Midi et Luttre avaient un bâtiment identique (à part Nivelles dont le bâtiment est plus vaste). Linkebeek reçut un simple bâtiment de halte, construit ultérieurement.

Il s'agit d'une halte de plan type 1888 avec un corps central sous toiture transversale et une aile basse à un étage destinée à l'accueil des voyageurs.

Rapidement, ce bâtiment devint trop exigu eu égard à l'importance croissante de l'arrêt de Linkebeek. Il fut agrandi, peut-être en plusieurs fois. Sa dernière configuration est la suivante[5]:

  • un corps central à deux étage de deux travées sous toiture transversale à croupes
  • une aile à deux étages de quatre travées sous toiture à croupes
  • deux ailes de service de part et d'autre : une en L sous toiture à croupes (une image plus ancienne la montre à toit plat) et une aile en L inversé dont une partie est surmontée d'une toiture à croupes

Durant la seconde moitié du XXe siècle, la façade du bâtiment, en briques, fut repeinte en blanc comme beaucoup de gares belges[5].

Le second bâtiment de la gare[modifier | modifier le code]

Il date de 1981 et remplace l'ancienne gare.

Ce bâtiment à toit plat de style moderne et fonctionnel construit en béton avec une façade de briques comporte une partie réservée aux voyageurs et grande une partie technique qui se termine par un poste de block (cabine de signalisation). C'est d'ailleurs la construction de ce nouveau poste de signalisation qui a motivé la reconstruction de la gare[6].

Il existait dans ce bâtiment un passage couvert, un parking pour vélos et une terrasse accessible depuis la rue donnant sur les quais par un escalier.

Depuis la fermeture du guichet, puis de la cabine de signalisation, le bâtiment était à l'abandon et s'était beaucoup dégradé.

Les travaux RER[modifier | modifier le code]

Dans le cadre des travaux du nouveau Réseau express régional (Réseau S), la mise à quatre voies de la ligne 124 entre Calevoet et Nivelles doit générer de nombreux changements aux alentours de la gare de Linkebeek, établie sur un haut remblai. À commencer par la démolition du bâtiment des voyageurs et la construction d'une dalle en béton recouvrant la voie et servant de parking sur 60 mètres au nord de la gare.

En , le conseil d'État annule le permis de bâtir du [7], concernant le réaménagement de la gare et de la ligne dans le cadre de la mise à quatre voies de la ligne. C'est la troisième fois que ce permis est annulé pour une raison identique qui est que les documents sont en français alors qu'ils devraient être bilingues français/néerlandais du fait que la frontière entre les deux régions traverse le site de la gare et le bâtiment voyageurs. L'argument est que les néerlandophones n'ont pas la possibilité de « participer pleinement à l'enquête publique »[8].

Début 2014, le bâtiment est détruit, premier signe des travaux RER à venir, alors que le permis pour la Région flamande n'a toujours pas été accepté. Notons qu'à la sortie nord de Linkebeek, les travaux d'élargissement de l'assiette ferroviaire et le nouveau point d'arrêt de Moensberg sont pratiquement terminés, ceux-ci étant effectués sur le territoire de la commune d'Uccle.

La SNCB accepta de réaliser une solution transitoire en attendant la reprise des travaux : une aire d'attente a été réalisée là où se trouvait le bâtiment tandis que le parc à vélos de l'ancienne gare (dont le soubassement avait échappé à la démolition) a été remis en service.

Service des voyageurs[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

Quais de la gare.

Halte[9] SNCB, c'est un point d'arrêt non gardé (PANG), à accès libre.

La traversée des voies et le passage d'un quai à l'autre s'effectuent par les escaliers qui permettent de rejoindre le pont routier. En attendant sa démolition, l’ancien pont routier est utilisable par les piétons.

Desserte[modifier | modifier le code]

Linkebeek est desservie par des trains Suburbains (S) de la SNCB[10]. C'est une gare des lignes S1, lignes S9 et S19 du RER bruxellois[11].

En semaine, la desserte comprend :

Durant les week-ends et jours fériés, la desserte est moins étoffée :

  • des trains S19 (un par heure) entre Louvain et Nivelles via la ligne 26, Bruxelles-Luxembourg et Bruxelles-National-Aéroport ;
  • les samedis, deux trains S1 par heure entre Anvers-Central et Nivelles ;
  • les dimanches, un train S1 par heure entre Bruxelles-Nord et Nivelles.

Intermodalité[modifier | modifier le code]

Elle dispose d'un parc pour les vélos et d'un dépose-minute, il n'y a pas de parking pour les véhicules[9]. La gare est desservie par des bus STIB des lignes 37, 43 et Noctis N11.

Comptage voyageurs[modifier | modifier le code]

Le graphique et le tableau montrent le nombre de passagers qui en moyenne embarquent durant la semaine, le samedi et le dimanche à la gare de Linkebeek[12].

Tabel: Nombre de voyageurs qui embarquent à la gare de Linkebeek
Semaine Samedi Dimanche
1977 729 183 154
1978 723 259 163
1979 627 184 130
1980 586 119 111
1981 725 185 109
1982 631 161 121
1983 492 169 145
1984 495 167 133
1985 472 67 99
1986 600 92 93
1987 392 100 86
1988 554 135 99
1989 449 126 89
1990 374 132 72
1991 542 129 85
1992 374 95 74
1993 456 152 96
1994 415 103 98
1995 381 75 60
1996 414 93 51
1997 432 123 72
1998 497 111 81
1999 464 86 76
2000 541 172 92
2001 552 138 59
2002 479 139 92
2003 560 138 90
2004 511 132 96
2005 498 120 97
2006 592 196 129
2007 527 164 98
2008 - - -
2009 719 141 111
2010 - - -
2011 - - -
2012 736 88 83
2013 741 129 120
2014 729 185 139
2015 779 143 127
2016 830 137 123
2017 1 025 149 145
2018 1 074 261 187
2019 1 086 363 276
2020 634 264 146

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Infrabel, Document de référence du réseau : Annexe E.1 - Distances entre gares et nœuds, Bruxelles, , 43 p. (lire en ligne [PDF]), p. 30.
  2. Infrabel, Carte technique du réseau (n°9700.cdr), Bruxelles, , 1 p. (lire en ligne).
  3. a b et c (nl) Jean-Pierre Schenkel, Yvette Schenkel-Latoir, Jan Schenkel et Marijke Moortgat-Schenkel, « Linkebeek », sur spoorweggeschiedenis (consulté le )).
  4. « Informations sur l'infrastructure », sur belrail.be (consulté le ).
  5. a et b « Les gares belges d'autrefois. La gare de Linkebeek. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le )
  6. (nl) « Station Linkebeek », sur Inventaris Onroerend Erfgoed (consulté le )
  7. Myriam Baele, « La Région Bruxelloise a enfin délivré le dernier permis pour futur RER », RTBF,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Le Conseil d'Etat annule encore le permis de bâtir de la gare de Linkebeek », DH,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. a et b « SNCB - Linkebeek », sur www.belgianrail.be (consulté le ).
  10. « Brochures de ligne », sur belgiantrain.be, (consulté le )
  11. « Brochure Trains S », sur belgiantrain.be, (consulté le ).
  12. SNCB, « Aantal instappende reizigers per station in $ / Nombre de voyageurs montés par gare en $ (en cherchant "Reizigerstellingen" dans la barre de recherche) », (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Origine Arrêt précédent Train Consultez la documentation du modèle Arrêt suivant Destination
Anvers-Central
ou Bruxelles-Nord
Uccle-Calevoet (M) S1 Holleken
ou Rhode-Saint-Genèse
Nivelles
Louvain
ou Landen
Saint-Job (M) S9
(en semaine)
Rhode-Saint-Genèse Nivelles
Brussels-Airport-Zaventem Saint-Job (M) S19
(en semaine)
Rhode-Saint-Genèse Charleroi-Central
Louvain Saint-Job (M) S19
(week-ends et fériés)
Rhode-Saint-Genèse Nivelles