Georges Ernest Offenstadt

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Georges Ernest Offenstadt
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Naissance
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SuresnesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Georges Ernest Offenstadt est un éditeur français né le dans le 10e arrondissement de Paris[1] et mort le à Suresnes[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Georges Ernest Offenstadt est le sixième enfant de Joseph Offenstadt, négociant, et Dina Kohn[1], tous deux d'origine bavaroise[3]. La famille est naturalisée française en 1890[3].

Georges Offenstadt fonde avec deux de ses frères les éditions Offenstadt en 1899. Il crée avec sa mère la société de journaux et publications Offenstadt et Cie en 1902. Georges Offenstadt est l'éditeur du Journal de Paris.

Les frères Offenstadt inventent une presse de distraction pour un public populaire, et publient des revues grivoises qui subiront la critique, notamment La Vie en culotte rouge. Ils sont aussi des pionniers de la bande dessinée, domaine dans lequel il éditent notamment l'hebdomadaire L'Épatant, dans les pages duquel naissent Les Pieds nickelés.

En 1913, après avoir lancé le magazine illustré à scandale Ça et Là[4], Georges Ernest Offenstadt intente un procès pour diffamation contre un journaliste qui déclarait qu'« il empoisonnait les âmes enfantines » mais est débouté, car « le droit à la critique n'est pas reconnu comme une diffamation »[5].

En 1920 naît la SPÉ, maison d'édition se spécialisant dans les revues enfantines.

La Société parisienne d'édition devient une des plus grandes maisons d'édition de la presse populaire de l'Entre-deux-guerres, publiant des magazines comme Fillette ou L'intrépide. La SPÉ est "aryanisée" sous l'Occupation[6].

Georges Offenstadt est domicilié avenue Victor-Hugo de 1922 à sa mort.

Son fils, Claude Offenstadt sera aussi éditeur des Éditions Azur.

Son petit-fils, le Professeur en médecine Georges Offenstadt, portera son prénom.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Archives de Paris, état civil numérisé du 10e arrondissement de Paris, acte de naissance no 3055 de l'année 1877 portant mention de ses deux mariages.
  2. Archives de Paris, état civil numérisé du 16e arrondissement de Paris, registre des décès de l'année 1943, acte no 206, transcription du de l'acte de décès du 1er janvier précédent à Suresnes.
  3. a et b Bulletin des Lois no 2245, décret no 34192 du .
  4. (BNF 32734873).
  5. thèse d'Isabelle Benezech.
  6. Jean Yves Mollier, « L'édition française dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale », XXe siècle,‎ (lire en ligne).

Sources[modifier | modifier le code]

  • Isabelle Benezech, Des éditions Offenstadt à la Société parisienne d'édition, Université Paris VII, 2002-2003
  • George Fronval, La dynastie des Offenstadt, Phénix, 1967, 1967 et 1968, Phénix numéros 3, 5 et 7
  • Michel Guillaumin, 40 années de petits almanach Offenstadt,
  • « Petite histoire de la SPE », sur www.bd-nostalgie.org (consulté le )
  • « Renseignements commerciaux », Revue de la papeterie française et étrangère, no 1,‎ , p. 17 (lire en ligne)
  • Paul Edwards, Roman 1900 et photographie, Romantisme numéro 105 t3, , p. 133-144
  • « Le Matin : derniers télégrammes de la nuit », sur Gallica, (consulté le )