Guerre du Bocken

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Guerre du Bocken
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Combat de la colline du Bocken le 28 mars 1804. Peinture de Johann Jakob Aschmann, vers 1804, bibliothèque centrale de Zurich.
Informations générales
Date -
Lieu Canton de Zurich, Suisse
Casus belli Publication de l'Acte de médiation
Issue Victoire de la Confédération suisse
Belligérants
Confédération suisse Paysans révoltés
Commandants
Jakob Christoph Ziegler
Niklaus Rudolf von Wattenwyl
Hans Jakob Willi †
Forces en présence
600 hommes
Pertes
28 mars : 12 morts, 14 blessés

La guerre du Bocken (en allemand Bockenkrieg) est le nom donné à une révolte de paysans suisses du canton de Zurich en 1804. Menés par Hans Jakob Willi, les rebelles battent le , à Bocken, les troupes régulières du colonel Ziegler. Ce soulèvement est néanmoins rapidement écrasé par Niklaus Rudolf von Wattenwyl, Landamann de Suisse, qui vainc les forces adverses le  : les principaux meneurs du soulèvement sont exécutés, tandis que la région révoltée est occupée et taxée par l'armée gouvernementale.

Contexte[modifier | modifier le code]

Niklaus Rudolf von Wattenwyl, second Landamman de la Suisse, réprime la révolte des paysans du canton de Zurich.

En 1803, la République helvétique est dissoute et est remplacée par la Confédération des XXII cantons. Napoléon Bonaparte, médiateur de cette Confédération, publie l'Acte de médiation qui attribue au pays une nouvelle Constitution. Ces nouvelles lois engendrent le mécontentement d'une partie de la population rurale des bords du lac de Zurich, qui décide de se révolter contre les autorités[1].

Les affrontements[modifier | modifier le code]

Le , des paysans brûlent le château de Wädenswil et lancent le signal du soulèvement[1]. Les rebelles, au nombre de 600, désignent un chef : le cordonnier Hans Jakob Willi, originaire de la ville d'Horgen, et décident de marcher sur Zurich. Le , alors qu'ils atteignent Horgen et la colline du Bocken située en contre-haut, ils sont rejoints par un détachement de l'armée gouvernementale commandé par le colonel Jakob Christoph Ziegler. Les paysans tendent alors un piège à leurs adversaires ; ils attirent les soldats suisses sur la colline et les forcent ensuite à se réfugier dans une auberge. Les militaires tentent ensuite une sortie désespérée après avoir mis le feu à la maison, abandonnant douze morts et quatorze blessés sur le champ de bataille[2].

À Berne, le Landamman Niklaus Rudolf von Wattenwyl décide de réprimer cette révolte et ordonne la mobilisation des troupes confédérales qu'il envoie à la rencontre des hommes de Willi. Le combat a lieu le à Affoltern am Albis : les troupes rebelles sont écrasées et ses trois chefs, dont Willi, sont capturés[1].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Les trois principaux instigateurs de la révolte sont exécutés. La région zurichoise est désarmée et occupée par l'armée gouvernementale[1]. Elle doit en outre payer une contribution de guerre[1], montrant ainsi la détermination des nouvelles autorités à combattre cette insurrection qui sera la dernière guerre menée par des paysans suisses.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Peter Ziegler, « Guerre de Bocken » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du . consulté le 19 mai 2014
  2. Andrey 2007, p. 257.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges Andrey, Histoire de la Suisse pour les nuls, First, coll. « Pour les Nuls », , 572 p. (ISBN 978-2754004893).