Guillaume d'Alzonne de Marcillac

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Guillaume d'Alzonne de Marcillac
Fonctions
Évêque d'Alet
Abbé
Biographie
Décès

Guillaume d'Alzonne de Marcillac, mort le à Cournanel, est un prélat français du XIVe siècle.

Il est abbé de Lagrasse de 1309 jusqu'en 1333 puis il devient évêque d'Alet, siège qu'il occupe de 1333 à 1355.

Biographie[modifier | modifier le code]

Abbé de Lagrasse[modifier | modifier le code]

En 1315, Guillaume d'Alzonne conclut un accord avec les consuls de Lagrasse au sujet des droits fiscaux sur les vendanges que l'abbé abandonne et du rétablissement de la halle du marché dans le centre du village, autorisé par l'abbé[1],[2].

En 1329, il conclut une autre transaction avec l'évêque de Carcassonne Pierre Rodier. Il reconnaît la juridiction de l'évêque sur le village de Lagrasse, à la condition que celui-ci juge les causes ecclésiastiques concernant des habitants de Lagrasse à la cour de Carcassonne, et non à Lagrasse même[3].

Sous son abbatiat, en 1332/1336, l'abbaye de Lagrasse se dote d'un nouveau statut, qui limite le nombre de moines à soixante-dix, plus l'abbé. Auparavant, ils étaient une centaine. Ce statut marque la prééminence de l'abbé et des onze moines les plus anciens pour l'admission des nouveaux moines. L'abbé nomme le premier entrant, les onze moines anciens nomment les onze suivants et l'abbé celui d'après[3].

Évêque d'Alet[modifier | modifier le code]

Dans l'église Saint-André d'Alet, la clef de voûte de la chapelle Saint-Benoît porte une arbalète d'or sur un champ de gueules, armes de Guillaume d'Alzonne. C'est donc Guillaume d'Alzonne qui a fait bâtir cette chapelle et le clocher qui la surmonte[4].

À la mort de Guillaume d'Alzonne la maison épiscopale d'Alet est l'objet d'un inventaire qui permet d'en mesurer l'importance. Elle comporte une grande salle et une chapelle, deux études, une vingtaine de chambres dont deux pour l'évêque, une dite de parement et l'autre, sa chambre à coucher, dite de retrait[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Eugène Bareil, Lagrasse : 12 siècles d'histoire : L'abbaye bénédictine de Sainte-Marie d'Orbieu, le village et son terroir dans les Corbières, Lagrasse, Syndicat d'initiative du canton de Lagrasse, , 174 p. (lire en ligne).
  2. Julien Foltran, « Dynamisme et déprise de l'activité suburbaine d'un bourg monastique. Lagrasse (Aude, France) au bas Moyen Âge », dans Guy Thewes et Martin Uhrmacher (dir.), Extra muros: Vorstädtische Räume in Spätmittelalter und früher Neuzeit. Espaces suburbains au bas Moyen Âge et à l'époque moderne, Köln, Böhlau, coll. « Städteforschung » (no 91), , 520 p. (ISBN 978-3-412-51517-1, lire en ligne), p. 423-452.
  3. a et b Jean Blanc, « Une abbaye en réforme : La Grasse, de la fin du XIIIe à la fin du XVIe siècle », Cahiers de Fanjeaux, vol. 19, no 1,‎ , p. 91–115 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Gratien Leblanc, « L'église Saint-André d'Alet », dans Congrès archéologique de France. 131e session. Pays de l'Aude, Paris, Société française d'archéologie, , 654 p. (lire en ligne), p. 304-316.
  5. Georges Duby (dir.), Dominique Barthélemy, Philippe Braunstein, Philippe Contamine, Charles de La Roncière et Danielle Régnier-Bohler, Histoire de la vie privée : 2. De l'Europe féodale à la Renaissance, Paris, Le Seuil, coll. « Folio histoire », , 674 p. (ISBN 978-2-02-008992-0, 978-2-02-036418-8 et 978-2-02-036656-4, lire en ligne), p. 466.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]