Hôtel de Nesmond (Bordeaux)

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Hôtel de Nesmond
Présentation
Type
Noms précédents
Hôtel du gouvernement
Destination actuelle
Résidence des préfets de la Gironde
Construction
XVIIe, XVIIIe siècles
Propriétaire
Patrimonialité
Localisation
Pays
Commune
Adresse
Coordonnées
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L'hôtel de Nesmond est un hôtel particulier situé à Bordeaux, en France. Il est depuis 1907 la résidence officielle des préfets de la Gironde, également préfets de la région Nouvelle-Aquitaine.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'hôtel est situé au n°17 bis rue Vital-Carles.

Historique[modifier | modifier le code]

Hôtel parlementaire[modifier | modifier le code]

Une première demeure a été construite en 1630, sur les vestiges d'un temple romain, pour Henri de Nesmond (v.1600- ap.1651), président du Parlement de Bordeaux[1]. Ce dernier est issu d'une riche et ancienne famille de parlementaires d'origine irlandaise. L'un de ses frères, François-Théodore de Nesmond, sera président du Parlement de Paris, raison pour laquelle on trouve également un second hôtel de Nesmond dans la capitale[1].

Résidence du maire[modifier | modifier le code]

En 1659, la Ville acquiert l'hôtel pour y loger le maire, en remplacement de l'ancienne mairerie située rue des Ayres[2].

Hôtel du Gouverneur[modifier | modifier le code]

La demeure devient ensuite, en 1691, la propriété du gouverneur de la province de Guyenne et de ses services. C'est à ce titre que le duc de Richelieu, alors chargé du poste, transforme, entre 1757 et 1766, la vielle demeure en palais dont l'entrée était située rue de la Porte-Dijeaux. Il comprend alors 100 pièces, ce qui en fait un des plus grands palais de Bordeaux à ce moment-là[1].

L'hôtel du gouvernement en 1755. On peut voir l'entrée de la cour donnant sur la rue de la Porte-Dijeaux.

Pensionnat puis archevêché[modifier | modifier le code]

A la Révolution, l'hôtel est vendu comme bien national. Il est partiellement détruit et ses jardins lotis. Après avoir connu plusieurs propriétaires successifs, il devient en 1830, une pension de jeunes filles. Le percement de la rue Vital-Carles réduit encore ce qu'il reste du jardin et du bâtiment[2].

Finalement, en 1862, l'État achète le site afin d'y installer l'archevêché. Le cardinal Donnet quitte alors l'hôtel Lecomte de Latresne, rue de Cheverus, pour cette résidence plus confortable[2].

Hôtel du préfet[modifier | modifier le code]

Après la séparation de l'Église et de l'État en 1905, l'hôtel de Nesmond est revendu au département de la Gironde, et affecté depuis 1907 à la résidence privée du préfet de la Gironde[3].

En 1914, puis en 1939, lors des replis du gouvernement français à Bordeaux, les présidents Poincaré[4] et Lebrun[5] y habitèrent.

L'hôtel et sa conciergerie sont partiellement inscrits au titre des Monuments historique par arrêté du [6].

Architecture[modifier | modifier le code]

Cet hôtel a été fortement remanié par le maréchal duc de Richelieu entre 1757 et 1766.

Le portail monumental donnant sur la rue Vital-Carles date de 1865.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Bertrand Favreau, Les Hôtels Parlementaires, B550B, , 77 p. (ISBN 978-2-9541075-3-0), p. 45-46
  2. a b et c Robert Coustet, Le Nouveau Viographe de Bordeaux : Guide historique et monumental des rues de Bordeaux, Mollat, , 564 p. (ISBN 9782358770026), p. 536-537
  3. « L'hôtel de Nesmond (plaquette de visite) », sur www.gironde.gouv.fr,
  4. Denis Lherm, « Bordeaux : une plaque pour rappeler l’installation "funèbre" de Poincaré en 1914 », sur www.sudouest.fr,
  5. « "L'Exode" : une marée humaine de 1 800 000 réfugiés a déferlé sur Bordeaux en juin 1940 », sur france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine,
  6. « Hôtel de Nesmond », notice no PA33000255, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]