Innocenz Danzi

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Innocenz Danzi
Nom de naissance Innocente Danzi
Naissance vers
Drapeau de l'Italie Italie
Décès
Munich
Drapeau du Royaume de Bavière Royaume de Bavière
Lieux de résidence Mannheim, Munich
Activité principale violoncelliste
Style musique classique
Lieux d'activité Mannheim, Munich
Années d'activité 1754-1783
Élèves Franziska Danzi
Franz Danzi
Anton Schwarz
Peter Ritter
Conjoint Barbara Toeschi
Descendants Johann Baptist Danzi
Franziska Danzi
Franz Danzi
Anton Ludwig Danzi

Innocenz Danzi (Innocente Danzi), né entre 1725 et 1730 en Italie, et mort le à Munich dans le royaume de Bavière, est un violoncelliste italien actif au sein de l'école de Mannheim en Allemagne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Innocenz Danzi est né en Italie, probablement entre 1725 et 1730[1].

Brillant instrumentiste, il est engagé en 1754 comme violoncelliste à Mannheim[1],[2],[3],[4],[5],[6] au sein de l'orchestre de l'école de Mannheim ou « Mannheimer Schule »[7],[8] formée par le prince-électeur de Palatinat Charles-Théodore lorsqu'il accède au pouvoir en 1743 à l'âge de 18 ans seulement[9], un orchestre qui atteindra son apogée de 1748 à 1778[10] et comptera jusqu'à 89 musiciens[11]. Il y joue comme premier violoncelliste, avec à ses côtés Anton Fils comme second violoncelliste[12],[13],[14],[15].

À Mannheim, Danzi épouse Barbara Toeschi, fille d'Alessandro Toeschi et sœur de Carl Joseph Toeschi et Giovanni Battista Toeschi, avec qui il a quatre enfants, tous appelés à devenir musiciens ou chanteur[2],[16]. Son premier fils, Johann Baptist deviendra violoniste[2],[17]. Sa fille Franziska naît deux ans après son engagement à Mannheim, le à Mannheim : elle deviendra une prima donna réputée pour sa virtuosité et très recherchée, ainsi qu'une compositrice[18],[19],[20]. Son second fils, Franz, né le à Schwetzingen, deviendra violoncelliste comme son père, compositeur et chef d'orchestre[18]. Enfin, son troisième fils Anton Ludwig, né en 1766, deviendra ténor[17].

Innocenz Danzi réalise vite les dons musicaux de son fils Franz et il les encourage en lui apprenant le piano, le violoncelle et le chant[6],[21],[15]. Il enseigne également le violoncelle à Anton Schwarz et à Peter Ritter[12],[13],[16],[22]. Mais il donne également ses premières leçons de chant et de clavier à sa fille Franziska[20],[23].

En 1778, Charles-Théodore de Palatinat, devenu prince-électeur de Bavière, transfère sa cour de Mannheim à Munich, ainsi que son orchestre[24] qui fusionne avec l'orchestre de la cour de Munich (la « Münchener Hofkapelle ») dont les origines remontent au XVIe siècle[25] : trente-deux des musiciens de Mannheim suivent alors la cour à Munich, au nombre desquels Innocenz Danzi, au contraire de son fils Franz qui choisit de rester à Mannheim avec le reste de l'orchestre en tant que violoncelliste et répétiteur[18],[6].

Quand Innocenz Danzi prend sa retraite en 1783, son fils Franz lui succède comme violoncelliste principal de l'orchestre de la cour à Munich[1],[2],[12],[18],[6].

Innocenz Danzi meurt le à Munich[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Frederic Barclay Emery, The Violin Concerto, Da Capo Press, , p. 45.
  2. a b c et d (en) David Mason Greene, Greene's Biographical Encyclopedia of Composers, The Reproducing Piano Roll Foundation, , p. 433.
  3. (en) Emily Anderson, Stanley Sadie, Fiona Smart, The Letters of Mozart and his Family, McMillan, , p. 670.
  4. (en) Neal Zaslaw, The Classical Era: Volume 5: From the 1740s to the end of the 18th Century, MacMillan Press, , p. 235.
  5. (en) Eugene K. Wolf, the Symphonies of Johann Stamitz, Bohn Stafleu van Loghum, , p. 15.
  6. a b c et d Eberhard Buschmann, « Franz Danzi (1763-1826), Concertos pour basson », sur Naxos (consulté le ).
  7. (en) John Denison Champlin Jr, William Foster Apthorp, Cyclopedia of Music and Musicians, Volume III, Charles Scribner's Sons, , p. 485.
  8. François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, tome huitième, Meline, Cans et compagnie, , p. 376.
  9. Simon Murphy, notice du CD Franz Xaver Richter, Johann Stamitz - Early Strings Symphonies Volume 2 , New Dutch Academy, dir. Simon Murphy, Pentatone 5186 029, 2003
  10. Simon Murphy, notice du CD Franz Xaver Richter, Johann Stamitz - Early Strings Symphonies , New Dutch Academy, dir. Simon Murphy, Pentatone 5186 028, 2003
  11. (en) Bärbel Pelker, Music at German Courts, 1715-1760: Changing Artistic Priorities, The Boydell Press, , p. 139-152.
  12. a b et c (en) Valerie Walden, One Hundred Years of Violoncello: A History of Technique and Performance Practice, 1740-1840, Cambridge University Press, , p. 35.
  13. a et b (en) Wilhelm Joseph von Wasielewski et Isobella Stigand, The Violoncello and Its History, Novello, Ewer and Co., , p. 81.
  14. (en) Edmund S. J. van der Straeten, History of the Violoncello, the Viol Da Gamba, Their Precursors and Collateral Instruments, AMS Press, , p. 2018.
  15. a et b (en) John Denison Champlin Jr, William Foster Apthorp, Cyclopedia of Music and Musicians, Volume I, Charles Scribner's Sons, , p. 395.
  16. a et b (en) Paul Griffiths, The Penguin Companion to Classical Music, Penguin Books, .
  17. a et b (de) Ludwig-Maximiliaans Universität München, « Danzi, Innocenz », sur Bayerisches Musiker-Lexikon Online (BMLO) (consulté le ).
  18. a b c et d (en) Bertil H. Van Boer, Historical Dictionary of Music of the Classical Period, The Scarecrow Press, , p. 152.
  19. Anderson, op. cit., p. 374
  20. a et b (de) Beate Korntner, Frauen als Komponistinnen im Umfeld Mozarts, Akademische Verlagsgemeinschaft München, , p. 29.
  21. François-Joseph Fétis, Revue Musicale, , p. 237.
  22. François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, tome huitième, Meline, Cans et compagnie, , p. 168.
  23. (de) Gustav Schilling, Encyclopädie der gesammten musikalischen Wissenschaften oder Universal Lexikon des Tonkunst, Franz Heinrich Kohler, Stuttgart, , p. 337.
  24. Stephan Petrich, notice du CD Musik der Münchener Hofkapelle - Music of the Munich Court Orchestra , Hofkapelle München, dir. Christoph Hammer, Capriccio AE 10 861, 2000
  25. (en) Aryeh Oron, « Hofkapelle München - Neue Hopfkapelle München (Chamber Orchestra) », sur Bach Cantatas, 2005 et 2013

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]