Jimmy Chérizier

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Jimmy Chérizier
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (47 ans)
DelmasVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Barbecue, BabekyouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activités
Gangster (depuis ), policier (jusqu'à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Police nationale d'Haïti (jusqu'à )Voir et modifier les données sur Wikidata

Jimmy Chérizier est un criminel, également connu sous le pseudonyme de Barbecue ou Babekyou, né le 30 mars 1977. Il est le fils de Kens Chérizier et d'Anastasie Jean-Michel.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jimmy Chérizier est un ancien policier ayant une influence politique importante en Haïti, ayant été soutenu par le parti haïtien Tèt Kale, le parti de l'ancien président Jovenel Moïse[1]. Il dirige la bande criminelle G9.

Il aurait participé au massacre de La Saline en 2018, massacre après lequel il est renvoyé de la police[1]. En 2019, il aurait également participé au massacre de Bel Air, au cours duquel quinze personnes sont mortes[2].

Après la mort de Jovenel Moïse, il devient l'un des hommes les plus puissants d'Haïti[3], demandant la destitution du Premier ministre Ariel Henry et bloquant les livraisons de pétrole dans le pays pendant deux mois en automne 2022[4]. En octobre 2022, le Conseil de sécurité des Nations Unies met en place des sanctions contre lui[3],[5]. Le mois suivant, le Canada met en place également des sanctions contre Jimmy Chérizier[6], suivi du Royaume-Uni[7]. En septembre 2023, il s'est opposé publiquement à une intervention militaire étrangère[3],[8]. Le même mois, sa coalition G9 annonce une alliance avec le gang rival Gpep[9]. En février 2024, il annonce la création de la coalition Viv Ansanm[10]. En mars 2024, il demande la démission d'Ariel Henry, le Premier ministre d'Haïti, en le menaçant de mener le pays à une guerre civile, peu après qu'un accord entre le Conseil de sécurité des Nations Unies, Haïti et le Kenya définisse le rôle d'une force d'intervention extérieure dans le pays[11],[12].

Sanctions internationales[modifier | modifier le code]

Le 10 décembre 2020, le Département du Trésor des États-Unis a imposé des sanctions à Chérizier et à deux hauts responsables du gouvernement haïtien qui auraient fourni du matériel de police, des armes et des véhicules pour des massacres contre le peuple haïtien[13].

Le 21 octobre 2022, le Conseil de sécurité des Nations Unies a imposé à l'unanimité ses premières sanctions contre Haïti depuis cinq ans (Résolution 2653), établissant une interdiction de voyager, un gel des avoirs et un embargo sur les armes pendant un an à l'encontre de Jimmy Chérizier et d'autres personnes ou entités désignées par un nouveau Comité des sanctions créé par le Conseil de sécurité[14],[15].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « “Barbecue”, chef de gang et homme le plus puissant d’Haïti » Accès payant, sur Courrier international,
  2. Caroline Popovic, « Une quinzaine de personnes massacrées près de Port-au-Prince » Accès libre, sur La 1ère,
  3. a b et c Evens Sanon, « Un chef de gang en Haïti met en garde contre une intervention armée étrangère » Accès libre, sur Le Devoir,
  4. Théophile Simon, « J’assure les missions auxquelles l’État a renoncé » Accès libre, sur La Presse,
  5. (en) « Who is Haiti’s sanctioned gang leader Jimmy ‘Barbecue’ Cherizier? » Accès libre, sur Al Jazeera,
  6. Raoul Junior Lorfils, « Jimmy Chérizier interdit d'entrer au Canada » Accès libre, sur Loop,
  7. « Le Royaume-Uni sanctionne le chef de gang Jimmy Chérizier » Accès libre, sur Mag Haiti,
  8. (en) Tom Phillips et Harold Isaac, « Haiti’s most powerful gang boss calls for uprising to overthrow prime minister » Accès libre, sur The Guardian,
  9. Théophile Simon, « Dans les coulisses d’une alliance impensable » Accès libre, sur La Presse,
  10. « Haïti : Port-au-Prince subit la violence des gangs, 4 policiers tués » Accès libre, sur Africanews,
  11. Antonin Lainé, « En Haïti, les images d’une situation catastrophique et la menace d’une « guerre civile » par un chef de gang » Accès libre, sur Le Monde,
  12. « Le Kenya et Haïti signent un accord pour l’envoi de policiers dans l’île » Accès libre, sur Le Monde,
  13. (en) « Treasury Sanctions Serious Human Rights Abusers on International Human Rights Day », sur U.S. Department of the Treasury, (consulté le )
  14. (en) « UN Authorizes Sanctions on Haitian Gangs », sur Voice of America, (consulté le )
  15. (en) Al Jazeera Staff, « UN sanctions Haiti top gang leader Jimmy ‘Barbecue’ Cherizier », sur Al Jazeera (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]