Kappa Aquilae

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
κ Aquilae
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 19h 36m 53,450s[1]
Déclinaison −07° 01′ 38,92″[1]
Constellation Aigle
Magnitude apparente +4,957[2]

Localisation dans la constellation : Aigle

(Voir situation dans la constellation : Aigle)
Caractéristiques
Type spectral B0,5 III[3]
Indice U-B −0,861[2]
Indice B-V −0,028[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −19,4 km/s[4]
Mouvement propre μα = +1,63 mas/a[1]
μδ = −2,65 mas/a[1]
Parallaxe 1,94 ± 0,20 mas[1]
Distance environ 520 pc (∼1 700 al)
Magnitude absolue −3,60[5]
Caractéristiques physiques
Masse 15,50 ± 0,61 M[6]
Rayon 12,5 R[7]
Gravité de surface (log g) 3,5[8]
Luminosité 52 630 L[6]
Température 26 500 K[6]
Métallicité [Fe/H] = −0,16[5]
Rotation 265 km/s[9]
Âge 11,1 ± 0,5 × 106 a[3]

Désignations

κ Aql, 39 Aql, HR 7446, HD 184915, HIP 96483, BD-07°5006, FK5 737, SAO 143600[10]

Kappa Aquilae (κ Aquilae / κ Aquilae) est une étoile géante bleue de la constellation équatoriale de l'Aigle. Sa magnitude apparente est de +4,957[2], ce qui lui permet d'être visible à l'œil nu bien que restant peu brillant. L'étoile présente une parallaxe annuelle de 1,94 mas telle que mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui permet d'en déduire qu'elle est distante d'environ 520 pc (∼1 700 al) de la Terre (avec une marge d'erreur de 10 %). Elle se rapproche du système solaire à une vitesse radiale héliocentrique de −19,4 km/s[4].

Propriétés[modifier | modifier le code]

Le spectre de Kappa Aquilae correspond à celui d'une étoile de type spectral B0,5 III[3], ce qui est associé à une géante bleue massive et évoluée. Elle est âgée de seulement 11 millions d'années[3]. Sa masse est 15,5 fois supérieure à celle du Soleil[6] mais son rayon n'est que 12,5 fois plus grand que celui du Soleil[7]. Les étoiles massives comme Kappa Aquilae brillent intensément ; elle émet ainsi près de 53 000 fois plus de lumière que le Soleil. Sa température de surface est de 26 500 K[6], ce qui lui donne sa couleur bleu-blanc typique des étoiles de type B. Elle tourne rapidement sur elle-même, à une vitesse de rotation projetée de 265 km/s[9].

Dans la culture[modifier | modifier le code]

κ Aquilae, latininsé en Kappa Aquilae, est la désignation de Bayer de l'étoile. Sa désignation de Flamsteed est 39 Aquilae[10].

En astronomie chinoise traditionnelle, l'étoile fait partie de l'astérisme du Drapeau Droit (en chinois 右旗, translittéré Yòu Qí). Outre κ Aquilae, il comprend μ Aquilae, σ Aquilae, δ Aquilae, ν Aquilae, 42 Aquilae, ι Aquilae, HD 184701 et 56 Aquilae[11].

κ Aquilae formait, avec η Aql, θ Aql, δ Aql, ι Aql et λ Aql la constellation désormais disparue d'Antinoüs[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) Adelina Gutierrez-Moreno et al., A System of photometric standards, vol. 1, Publicaciones Universidad de Chile, Department de Astronomy, , 1–17 p. (Bibcode 1966PDAUC...1....1G)
  3. a b c et d (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
  4. a et b (en) R. Wielen, H. Schwan, C. Dettbarn, H. Lenhardt, H. Jahreiß et R. Jährling, Sixth Catalogue of Fundamental Stars (FK6). Part I. Basic fundamental stars with direct solutions, Astronomisches Rechen-Institut Heidelberg, (Bibcode 1999VeARI..35....1W), chap. 35
  5. a et b (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  6. a b c d et e (en) M. M. Hohle, R. Neuhäuser et B. F. Schutz, « Masses and luminosities of O- and B-type stars and red supergiants », Astronomische Nachrichten, vol. 331, no 4,‎ , p. 349 (DOI 10.1002/asna.200911355, Bibcode 2010AN....331..349H, arXiv 1003.2335)
  7. a et b (en) A. B. Underhill et al., « Effective temperatures, angular diameters, distances and linear radii for 160 O and B stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 189,‎ , p. 601–605 (DOI 10.1093/mnras/189.3.601, Bibcode 1979MNRAS.189..601U)
  8. (en) Y. Frémat et al., « Effects of gravitational darkening on the determination of fundamental parameters in fast-rotating B-type stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 440, no 1,‎ , p. 305–320 (DOI 10.1051/0004-6361:20042229, Bibcode 2005A&A...440..305F, arXiv astro-ph/0503381)
  9. a et b (en) Helmut A. Abt, Hugo Levato et Monica Grosso, « Rotational Velocities of B Stars », The Astrophysical Journal, vol. 573, no 1,‎ , p. 359–365 (DOI 10.1086/340590, Bibcode 2002ApJ...573..359A)
  10. a et b (en) * kap Aql -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. (zh) 中國星座神話, écrit par 陳久金. Publié par 台灣書房出版有限公司, 2005, (ISBN 978-986-7332-25-7)
  12. (en) Ian Ridpath, « Antonious », sur Star Tales (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]