Léon Maroten

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Léon Maroten
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L'ancienne église des augustins à Bruxelles
Augustin d'Hippone lavant les pieds du Christ (toile de Theodor Rombouts)

Léon Maroten, né à Gand en 1659 et y décédé en 1729, est un prêtre augustin des Pays-Bas méridionaux, auteur d'ouvrages caractéristiques de la spiritualité de sa famille religieuse sous l'Ancien Régime.

Biographie[modifier | modifier le code]

Léon est né à Gand, de Guillaume Maroten et Catherine Gheldorf. La famille est riche et pieuse: deux de ses frères se feront religieux et l'une de ses sœurs, béguine. Entré chez les ermites de saint Augustin, qui tenaient un couvent dans sa cité natale, il y fait profession le , avant d'être ordonné prêtre en 1682.

De 1691 à 1694 il est prieur du couvent de Bruxelles. En 1715, il préside le chapitre provincial à Anvers. Entre 1721 et 1724, il est nommé secrétaire et définiteur de la Provincia Belgica (qui comprenait les Pays-Bas méridionaux et une partie de l'Allemagne), tout en étant prieur à Gand. Il meurt dans cette ville, le , laissant derrière lui une réputation de prédicateur, de confesseur et de directeur spirituel très apprécié, ainsi que deux ouvrages portant sur la vie chrétienne et religieuse[1].

Spiritualité[modifier | modifier le code]

Outre un ouvrage ascétique posthume, qui n'est pas sans faire penser à Os trabalhos de Jesus de l'augustin Thomas de Jésus de Andrade, Léon Maroten a composé un intéressant manuel à l'usage du tiers-ordre, institution laïcale caractéristique de l'organisation et de la spiritualité des ordres mendiants. Ce manuel se divise en trois parties : dans la première, l'auteur présente la formation du tertiaire, insiste sur la pratique liturgique et livre une interprétation de la Règle de saint Augustin, définie comme un retour à la vie des Apôtres.

Dans la deuxième partie, il retranscrit la Règle et l'accompagne de commentaires inspirés de la Bible, de saint Augustin et d'une dizaine d'auteurs modernes appartenant à sa famille religieuse, parmi lesquels Jean Neeffs, dont il cite le livre sur le même sujet; enfin, dans la dernière partie, il évoque, sous une forme poétique, la biographie de trois cent soixante-cinq figures de l'ordre des augustins (une pour chaque jour de l'année), en mettant en relief la façon exemplaire dont chacune de celles-ci a observé la Règle[2]. Cette utilisation de l'hagiographie aux fins d'encadrer la piété et la morale chrétiennes, constitue une composante essentielle de la pastorale augustinienne en Provincia Belgica à l'époque de la Contre-Réforme.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Écrits[modifier | modifier le code]

  • Regel van de Derde Orden der Eremyten van den H. Vader Augustinus (Gand, 1709)
  • Jesus Christi bloedige en onbloedige Offerande ofte 24 meditaties op sijn bitter lijden (Gand, 1729)

Étude[modifier | modifier le code]

  • M. Scharma, Maroten Léon, in Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique, tome X, Paris, Beauchesne, 1980, pp. 644-645.
  • Eug. De Seyn, Maroten (Léon), in Dictionnaire biographique des sciences, des lettres et des arts en Belgique, tome II, Bruxelles, Éditions L'Avenir, 1936, p. 721, col. 1.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. M. Scharma, Maroten Léon, pp. 644-645, in Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique, tome X, Paris, Beauchesne, 1980, p. 644.
  2. M. Scharma, Maroten Léon, pp. 644-645, in Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique, tome X, Paris, Beauchesne, 1980, p. 645.