La Révolte des pendus

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La Révolte des pendus
Auteur B. Traven
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre Roman social
Version originale
Langue Anglais
Titre The Rebellion of The Hanged
Lieu de parution Zurich
Date de parution 1936
Version française
Traducteur A. Lehmann
Éditeur 10-18
Collection Domaine étranger
ISBN 2-264-01013-4

La Révolte des pendus (titre original : Rebellion of The Hanged) est un roman social de B. Traven, paru en 1936, racontant les mauvais traitements subis par les ouvriers d'une monteria mexicaine et leur révolte contre les patrons qui les exploitent.

Résumé[modifier | modifier le code]

Candido est un paysan indien analphabète du Chiapas parlant tsotsil et espagnol qui vit pauvrement avec sa femme Marcelina et ses deux enfants de la terre qu'il cultive, refusant de renoncer à sa liberté en travaillant pour le compte des ladinos blancs. Un jour cependant sa femme est victime d'une crise d'appendicite qui nécessite une opération coûtant 200 pesos ; pour payer l'opération Candido signe un contrat l'engageant à travailler dans une compagnie de bûcherons en échange d'une avance, mais le marchandage dure trop longtemps et Marcelina meurt avant d'être soignée. Candido est cependant forcé par la police locale d'honorer son contrat et part donc avec une colonne de nouveaux bûcherons pour l'exploitation de caoba sur laquelle il s'est engagé accompagné de ses deux enfants et rejoints par sa sœur cadette Modesta. En chemin le chef de la caravane embauche également trois inconnus, dont il comprend qu'il s'agit de fugitifs, afin de toucher une commission supplémentaire.

Le groupe arrive finalement sur le site principal de l'exploitation, tenue par trois frères endettés dont les bénéfices limités dépendent essentiellement de leur aptitude à forcer leurs ouvriers à travailler le plus possible, notamment au moyen de châtiments corporels. Le plus redouté de ces sévices est la pendaison à un arbre par les membres pendant plusieurs heures, avec dépôt sur le corps de graisse ou de sel pour attirer les insectes, et en particulier les fourmis rouges. Les indiens supportent ces châtiments de manière stoïque, et peu tentent de fuir car les contremaîtres disposent d'armes et de chevaux pour poursuivre les fuyards, et ceux-ci doivent traverser une jungle dans laquelle la survie est difficile et la progression lente ; le fleuve utilisé pour convoyer les troncs d'arbres étant lui surveillé en aval par des guetteurs armés. L'un des ouvriers, un indien nommé Celso, aide Candido à atteindre ses objectifs de production et tombe amoureux de Modesta ; Celso se lie d'amitié avec Candido et également avec les trois fugitifs qui se sont en fait évadés d'un bagne, deux déserteurs de l'armée mexicaine et un ancien instituteur marxiste ayant encouragé des mineurs à faire grève et à constituer un syndicat.Ceux-ci se promettent de mettre fin à leur exploitation et attendent pour cela le moment opportun.

En parallèle de ces événements, deux bouviers poursuivis par deux contremaîtres tentent de fuir après qu'une punition ait tué plusieurs des leurs ; à l'issue de la poursuite un des fugitifs et un des contremaîtres meurent et les deux survivant rentrent au camp. L'un des trois frères s'isole avec le fuyard rattrapé pour le punir, mais il est immobilisé par sa victime qui lui crève les yeux et se suicide immédiatement après pour échapper à la vengeance de ses maîtres. L'un des évadés du bagne est témoin de la scène et subtilise alors le pistolet et la cartouchière de son patron pour les cacher en lieu sûr. La victime désormais aveugle se suicide également le soir même. Effrayés par cet acte isolé de rébellion, les deux frères associés décident de limiter la pression qu'ils exercent sur leurs salariés, mais leur quête de productivité maximale leur fait vite abandonner cette idée.

Quelques jours plus tard, Candido est envoyé avec ses deux enfants et sa sœur dans un camp situé sur l'autre rive du fleuve mais le passeur qui les fait traverser est ivre et l'embarcation chavire ; le plus jeune fils de Candido meurt noyé. Poussé par le chagrin il tente quelques jours plus tard de s'enfuir par le fleuve mais ils sont rattrapés par des contremaîtres qui les forcent à regagner la berge après avoir tiré sur l'autre fils de Candido, le blessant au bras. En représailles, Candido et son fils ont les oreilles tranchés sur ordre de leur patron dès leur retour au camp, et Modesta devient sa servante. Candido est ensuite séparé de sa famille et renvoyé au camp de bûcherons auquel il était affecté.

Alors qu'elle est à la merci de son patron, celui-ci tente de violer Modesta qui se défend en le frappant à la tête à l'aide d'une bouteille. Elle s'enfuit alors et parvient à atteindre le camp sur lequel travaillent Celso et les trois fugitifs blancs évadés du bagne. Ceux-ci tuent alors le poursuivant de Modesta et décident de ne pas fuir mais de lancer la révolte contre les propriétaires de la monteria et de les tuer ainsi que les contremaîtres. Les mutins recrutent le plus de bûcherons et de bouviers possible sur leur trajet et tuent finalement leurs anciens oppresseurs, obligent les blancs indépendants (forgeron, cuisinier, etc.) travaillant à la monteria à ne pas quitter leur maison et font leurs préparatifs pour attaquer les villes et les exploitations de la région afin de participer à une révolution dont ils espèrent qu'elle renversera le dictateur en place et leur donnera « la terre et la liberté ».

Les révoltés se divisent en plusieurs compagnies qui partent à un jour d'intervalle, ils parviennent ainsi à traverser la jungle et les marécages en pleine saison des pluies. Le livre s'achève quelques jours avant que les révolutionnaires n'engage leurs premiers combats contre la police et l'armée.

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Références[modifier | modifier le code]