Louis Évain

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Louis Auguste Frédéric Évain
Louis Évain

Naissance
Angers (Maine-et-Loire)
Décès (à 76 ans)
Bruxelles (Belgique)
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Allégeance Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau de la Belgique Belgique
Arme Artillerie
Génie
Grade Lieutenant-général
Années de service 17921832
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Distinctions Baron de l'Empire
Grand officier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Autres fonctions Ministre de la Guerre de Belgique

Louis Évain, né le à Angers (Maine-et-Loire), mort le à Bruxelles (Belgique), est un général français de la Révolution et de l’Empire et un général belge par naturalisation.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis Auguste Frédéric Évain, né le à Angers, est le fils de Jean Denis Évain, directeur des postes à Angers, et de Marguerite Viger.

Il entre en service le , comme élève sous-lieutenant à l'école d'artillerie de Châlons et passe lieutenant en second au 6e régiment d'artillerie à pied le . Il sert à l'armée du Nord pendant les campagnes de 1793 à l'an III, il obtient le grade de lieutenant en premier le , et celui de capitaine en troisième le .

Il est envoyé en résidence sur les côtes de Normandie au commencement de l'an IV, il y sert jusqu'en l'an VII, il fait les campagnes des ans VIII et IX à l'armée du Rhin et il est nommé capitaine en second le . Il est détaché en cette qualité le à l'état-major d'artillerie de l'École d'application de Châlons, il passe capitaine en premier le .

Aide-de-camp du général Éblé le , il sert pendant les ans XI et XII aux armées de Batavie et de Hanovre, il devient chef de bataillon le , puis chef de l'état-major général du génie au camp d'Utrecht le . Le 16 du même mois, il entre au 6e régiment d'artillerie à pied, et il est attaché le à l'équipage d'artillerie de l'armée de Hanovre.

Il est fait membre de la Légion d'honneur le , et il est appelé le de la même année auprès du général Gassendi, chef de la 6e division du ministère de la Guerre. Il est nommé le sous-directeur du génie à Paris, et il est désigné le suivant pour travailler au Code militaire. Il devient colonel le et il est attaché en cette qualité à la 6e division (artillerie) du ministère de la Guerre. Il remplit les fonctions de commissaire près de l'administration des poudres et salpêtres par décision du , et celle de membre du comité central le .

Administrateur habile et intègre, l'Empereur le récompense et le nomme au grade de général de brigade le pour l'étonnante activité avec laquelle il a réorganisé le matériel d'artillerie, anéanti par les désastres de 1812 en Russie. Il est fait baron de l'Empire le .

Il est conservé à son poste de chef de la direction de la division de l'artillerie au ministère de la Guerre pendant la première et la seconde Restauration. Il est fait chevalier de Saint-Louis le , et officier de la Légion d'honneur le .

Le il est envoyé à Douai comme commandant de l'École d'artillerie, vient reprendre au ministère de la Guerre son ancienne position à la direction de l'artillerie par décision du , et il passe la même année directeur de l'artillerie et du génie au même ministère. Il est promu maréchal de camp par ordonnance du , chargé de tout ce qui avait rapport au cours normal d'enseignement mutuel établi à la caserne de Babylone, à Paris.

Le roi Louis XVIII l'élève au grade de lieutenant-général le , et lui confie les fonctions d'inspecteur général de l'artillerie. Il est mis en disponibilité pour cause de santé le , et il est admis sur sa demande à la retraite le . Il se retire à Paris.

Il est réintégré en dans le cadre de réserve après la révolution de juillet 1830 en France qui voit l'avènement au trône du roi Louis-Philippe Ier. En , il passe au service de la Belgique avec l'autorisation expresse du roi Louis-Philippe Ier à la suite de la Campagne des Dix-Jours qui avait vu les Pays-Bas envahir le territoire de la Belgique. Il est chargé d'organiser la jeune armée belge pour la prémunir d'une nouvelle agression des Pays-Bas qui ont refusé de reconnaître son indépendance. Il reçoit ses lettres de naturalisation en Belgique le et est nommé général de division dans l'armée belge. De à , il occupe le poste de ministre de la Guerre dans le gouvernement belge. À sa démission de son poste de ministre en 1836, il est nommé ministre d'État par le roi Léopold Ier en récompense de ses services dans la réorganisation de l'armée belge.

Il n'était pas possible, a dit un biographe anglais, de rencontrer pour administrer ce département, un homme plus capable que cet officier plein d'expérience, dont les longs et utiles services avaient été si hautement appréciés par Napoléon Ier et mis à profit par Louis XVIII.

À la suite de son décès le à Bruxelles, des funérailles avec les honneurs militaires lui sont organisées à la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule à Bruxelles. Il a été inhumé au cimetière de Laeken.

Hommages et distinctions[modifier | modifier le code]

Il a été fait baron de l'Empire par Napoléon Ier et ministre d'État par le roi Léopold Ier de Belgique en .

Les distinctions suivantes lui ont été décernées :

Armoiries[modifier | modifier le code]

Figure Blasonnement
Louis Évain ( - Angers ✝ ), chef de bataillon (6 brumaire an XII), colonel (), général de brigade (, maréchal de camp par ordonnance du ), lieutenant-général (), Général de brigade (1822), lieutenant-général (), ministre de la Guerre de Belgique, 1er baron Évain et de l'Empire (1813, confirmé fin 1814), Légionnaire (25 prairial an XII), puis Officier (), puis Commandeur (), puis Grand officier de la Légion d'honneur (), chevalier de Saint-Louis (),

Écartelé : au 1 d'azur à deux étoiles d'or en fasce, au 2 des barons militaires, au 3 d'argent à la forteresse donjonnée de trois tours de sable, au 4 échiqueté d'or et d'azur.[1],

Source[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]