Louise Théo

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Louise Théo
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Photoglyptie de Louise Théo parue dans Paris-Artiste en 1883.
Nom de naissance Anne-Louise Picolo
Naissance
Paris (anc. 2e arr)
Décès (à 71 ans)
8e arrondissement de Paris
Activité principale artiste lyrique
soprano
Style
Années d'activité 1895
Collaborations Jacques Offenbach

Louise Théo est une artiste lyrique française née le à Paris et morte le à Paris 8e.

Biographie[modifier | modifier le code]

De son vrai nom Anne-Louise Picolo, née de père inconnu, elle est la fille unique d'Anne-Gertrude Picolo, fondatrice du Café de l'Horloge installé sur les Champs-Élysées[1]. Son grand-père, Jean-Baptiste Picolo, d'origine italienne, est le fondateur du théâtre Picolo. Elle fait ses débuts en chantant dans le café-concert de sa mère[2], puis à l'Eldorado où elle succède à Anna Judic. Elle choisit alors son nom de scène en référence à son premier époux, François-Théophile Vachier.

Elle est remarquée par Jacques Offenbach[3]. Le célèbre compositeur la choisit alors pour deux de ses créations, Pomme d'api et La Jolie Parfumeuse, créées en au théâtre de la Renaissance. Toujours avec Offenbach elle chante au Carltheater de Vienne puis aux Bouffes-Parisiens dans La Princesse de Trébizonde et Madame l'archiduc, et au théâtre de la Gaîté dans Orphée aux Enfers. Toujours aux Bouffes, elle apparaît dans La Petite Muette de Gaston Serpette[4] et La Timbale d’argent de Léon Vasseur, avant d'entreprendre une courte tournée londonienne. Elle

Louise Théo crée également Fleur d'oranger, vaudeville d'Alfred Hennequin, Victor Bernard et Auguste Coédès au théâtre des Nouveautés et interprète Cendrillon ou la Pantoufle merveilleuse d'Henry Monnier, Ernest Blum et Clairville au théâtre de la Porte-Saint-Martin en 1879, puis Rataplan d'Eugène Leterrier, Alfred Mortier et Albert Vanloo et Le Tour du cadran d'Hector Crémieux et Henry Bocage au théâtre des Variétés en 1880. Sa renommée est suffisante pour qu'elle entame une tournée américaine en , passant par New York puis Mexico[5], où elle interprète La Grande-duchesse de Gérolstein d'Offenbach sous la direction de Maurice Grau.

Devenue veuve à la suite de la mort de « Théo » en 1883, elle rencontre à New York son second époux, Roland-Franck Knoedler, riche marchand d'art. Elle créa ensuite Miss Helyett d'Edmond Audran dans la métropole américaine avant de poursuivre sa tournée sur le continent américain à Montréal en 1885.

Après son retour à Paris, en 1889, elle reprend Le Droit du seigneur de Léon Vasseur et La Mascotte d'Edmond Audran avec un certain succès[6]. Elle s'efface ensuite peu à peu de la scène parisienne et meurt à Paris le à 71 ans[7],[8].

Répertoire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Vue 14/51 », état civil reconstitué, Archives en ligne de la Ville de Paris.
  2. François Caradec, Alain Weill, Le Café-concert : 1848-1914, Paris, Fayard, 2007, 412 p.
  3. Claude Dufresne, Jacques Offenbach ou la Gaîté parisienne, Critérion, 1992, 293 p.
  4. « Louise Théo dans La Petite Muette », caricature d'André Gill sur Gallica.
  5. (es) Manual de edición crítica de textos literarios, vol. 10, Instituto de Investigaciones Filológicas, UNAM, 2003, 193 p.
  6. Guy de Maupassant, Contes et Nouvelles, vol. 2, Pàtron, 1979, 312 p.
  7. « Acte de décès n° 203 (vue 26/31) », registre des décès du 8e arrondissement pour l'année 1922, Archives en ligne de la Ville de Paris.
  8. (en) Kurt Gänzl, The Encyclopedia of the Musical Theatre, Schirmer, 2001.

Liens externes[modifier | modifier le code]