Mariette Sully

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Mariette Sully
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Mariette Sully ()[1],[2] est une soprano belge qui a principalement joué dans des opérettes en France[3]. Elle est aussi actrice de théâtre et de cinéma.

Carrière[modifier | modifier le code]

Mariette Sully est née à Bruxelles le 9 décembre 1874[1],[2] . Après avoir quitté l'école, elle commence à travailler dans le théâtre, faisant ses débuts au Casino de Nice dans La Petite Mariée de Charles Lecocq. Après avoir joué à Monte-Carlo, elle s'installe à Bucarest où elle chante Irma dans Le Grand Mogol d'Edmond Audran[4].

Sa carrière prend son envol en 1894 ; elle rejoint les Bouffes-Parisiens, y faisant ses débuts en créant le rôle de Clotilde dans Les Forains de Louis Varnay, en février 1894 et Edwige dans Le Bonhomme de neige d'Antoine Banès, en avril 1894[4]. En juin de la même année, elle joue au théâtre des Menus-Plaisirs, le rôle-titre de Miss Helyett d'Audran, aux côtés de Jean Périer. En octobre, au théâtre de la Gaîté, elle chante Kate dans Rip de Robert Planquette[5]. À la Gaîté en 1896, elle crée Alesia dans La Poupée d'Audran.

Pour André Messager, elle crée le rôle-titre de Véronique en 1898, toujours avec Jean Périer et avec Anna Tariol-Baugé, et le répète à plusieurs reprises, y compris à Londres en 1903.

En 1900, elle joue avec la troupe du Châtelet[6],[7].

Elle a également créé Éponine dans Shakespeare! de Gaston Serpette[8], Cyprienne dans Les Dragons de l'Impératrice de Messager (1905), Lisbeth dans Hans, le joueur de flûte de Louis Ganne (1906)[9] et Ginette dans Les Maris de Ginette (1916).

En 1909, elle prend la direction du théâtre du Kursaal de Spa[10],[11].

En 1920, elle ouvre une école d'enseignement de l'opérette au théâtre Edouard VII[12].

Une représentation à bénéfice est donnée en son honneur au théâtre Sarah Bernhardt en 1925[3],[13],[14].

En septembre 1935, elle participe à la création de La Nuit est belle d'Henri Goublier, dans le rôle de Madame Denizot, au Théâtre Antoine[2].

Mariette Sully meurt à l'âge de 75 ans le 7 avril 1950, dans le 7e arrondissement de Paris[1],[2].

Galerie[modifier | modifier le code]

Répertoire[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Mariette Sully tourne un film « sonore » pour l'exposition universelle de 1900, le « Phono, Cinéma, Théâtre » avec pour partenaires Sarah Bernhardt, Mounet-Sully, Coquelin aîné, Réjane, Carlotta Zambelli et Jules Moy[80]. Elle apparait, vers 1900, dans une compilation de petits films expérimentaux avec le son enregistré sur cylindre, Sully joue et chante une marionnette, avec pour titre "Mariette Sully dans La Poupée" [81].

Elle tourne également deux films dans les années 1930, L'Enfant de l'amour de Marcel L'Herbier, et La chanson du souvenir de Douglas Sirk et Serge de Poligny.

Iconographie[modifier | modifier le code]

Ses photographies sont publiées dans le catalogue, La référence des portraits contemporains, publié par la Librairie Nilsson, en 1899[82] et en 1900[83],[84].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Mariette Sully biographie sur le site artlyriquefr.fr.
  2. a b c et d Mariette Sully sur le site Encyclopédie multimédia de la comédie musicale théâtrale en France 1918–1944.
  3. a et b (en) O’Connor P. Mariette Sully, The New Grove Dictionary of Opera, London and New York, Macmillan,
  4. a et b Martin J., Nos artistes des théâtres et concerts, Paris, Paul Ollendorff,
  5. Bruyas 1974, p. 275.
  6. (en) The Cosmopolitan 1901-01: Vol 30 Iss 3, Hearst Brand Development, (lire en ligne)
  7. Bruyas 1974, p. 322.
  8. Stoullig E., Les Annales du théâtre et de la musique, Paris, Librairie Paul Ollendorff, , 25e éd.
  9. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  10. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  11. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  12. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  13. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  14. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  15. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  16. « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  17. Bruyas 1974, p. 276.
  18. « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  19. a b c d e et f « Cinquante ans de musique française », sur www.artlyriquefr.fr (consulté le )
  20. « Le Photo-programme », sur Gallica, (consulté le )
  21. « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  22. a et b Bruyas 1974, p. 280.
  23. « Le Photo-programme », sur Gallica, (consulté le )
  24. « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  25. « Le Photo-programme », sur Gallica, (consulté le )
  26. « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  27. Edmond Audran, « La Poupée, opéra-comique en 4 actes et 5 tableaux de Maurice Ordonneau », sur Gallica, (consulté le )
  28. « Le Photo-programme », sur Gallica, (consulté le )
  29. Bruyas 1974, p. 281.
  30. a et b « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  31. « Le Photo-programme », sur Gallica, (consulté le )
  32. a et b Bruyas 1974, p. 294.
  33. « Le Photo-programme », sur Gallica, (consulté le )
  34. « Les quatre filles Aymon, opérette d'Armand Liorat, Albert Fonteny et Paul Lacome : photo-programme », sur Gallica, (consulté le )
  35. « Le Rire », sur Gallica, (consulté le )
  36. « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  37. Bruyas 1974, p. 299.
  38. a et b Bruyas 1974, p. 301.
  39. « Le Rire », sur Gallica, (consulté le )
  40. Le Théatre (journal), n° 26, janvier 1900, 2e partie
  41. Bruyas 1974, p. 307.
  42. a et b Bruyas 1974, p. 332.
  43. « Le Tam-Tam », sur Gallica, (consulté le )
  44. « Le Tam-Tam », sur Gallica, (consulté le )
  45. « Le Tam-Tam », sur Gallica, (consulté le )
  46. Bruyas 1974, p. 344.
  47. « Le Gaulois », sur Gallica, (consulté le )
  48. (en) Richard Traubner, Operetta : a theatrical history, Garden City, N.Y., Doubleday, (ISBN 978-0-385-13232-9, lire en ligne)
  49. « Le Rire », sur Gallica, (consulté le )
  50. Bruyas 1974, p. 346.
  51. Bruyas 1974, p. 353.
  52. Bruyas 1974, p. 354.
  53. « Le Rire », sur Gallica, (consulté le )
  54. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  55. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  56. Bruyas 1974, p. 359.
  57. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  58. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  59. Paul Franck, Little Jap…, (lire en ligne)
  60. a et b Bruyas 1974, p. 364.
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  66. a et b « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  67. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  68. Bruyas 1974, p. 372.
  69. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  70. Bruyas 1974, p. 384.
  71. Bruyas 1974, p. 402.
  72. Bruyas 1974, p. 404.
  73. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  74. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  75. Bruyas 1974, p. 549.
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  77. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
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  79. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  80. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  81. (en) Cinema Parlant 1900 sur BFI.org.
  82. La référence des portraits contemporains, Paris, Librairie Nilsson, (lire en ligne)
  83. La référence des portraits contemporains, Paris, Librairie Nilsson, (lire en ligne), p. 45
  84. La référence des portraits contemporains, Paris, Librairie Nilsson, (lire en ligne), p. 61

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :

  • Intérim, « L'Etoile de la semaine : Mlle Mariette Sully », Le Tam-Tam,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  • Florian Bruyas, Histoire de l'opérette en France, 1855-1965, Lyon, E. Vitte, (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]