Marzieh Rasouli

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Marzieh Rasouli
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Marzieh Rasouli est une journaliste et photographe[1] iranienne, spécialiste des arts et de la culture pour plusieurs journaux de son pays. Elle est arrêtée à trois reprises et condamnée à deux ans de prison et 50 coups de fouet avant de voir sa peine réduite en appel.

Biographie[modifier | modifier le code]

Rasouli rédige des articles sur la culture, les arts, la musique, en particulier dans des quotidiens plutôt réformateurs tels que Sharg (en), où elle participe à la rubrique musique, ou encore Etemad (en) ou Roozegar. Elle tient aussi un blog remarqué pour son humour, son regard décalé, et ses propos directs[2],[3].

Le 18 janvier 2012, elle est arrêtée à son domicile tout comme deux consœurs — la journaliste et militante pour les droits des femmes Parastoo Dokuhaki, et la photographe Sahamoddin Bourghani —[4],[5]. Le site internet du Corps des Gardiens de la révolution islamique, Gerdab, publie alors un communiqué l'accusant de collaboration avec la BBC, avec les services de renseignement britanniques et avec les opposants au régime basés à l'étranger. Elle est accusée en février de se livrer à de la propagande contre le régime et de perturber l'ordre public en participant à des rassemblements[6]. Après deux mois d'emprisonnement, elle est libérée contre une caution de 300 000 tomans (350 000 euros)[7],[8]. En 2014, elle annonce, le , sur Twitter avoir été condamnée à deux ans de prison et à cinquante coups de fouet[3],[9]. Incarcérée le lendemain dans la prison d'Evin à Téhéran, elle voit sa peine réduite en appel à un an. Elle est libérée le 10 octobre 2014, sa peine ayant été réputée accomplie[7]. Après sa libération, elle dénonce les arrestations arbitraires, en publiant sur son blog une lettre à Bahareh Hedayat, une étudiante et militante du droit des femmes condamnée à 10 ans de prison, et qu'elle a rencontrée dans les geôles iraniennes alors qu'elle en avait déjà effectué cinq[10].

Son cas est dénoncé comme l'une des multiples atteintes à la liberté de la presse en Iran[2], mise en œuvre selon Amnesty International pour peser sur le résultat des élections parlementaires de mars 2012. Pen international, qui a lancé un appel à sa libération, rappelle que l'Iran est signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui interdit les détentions arbitraires ainsi que la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants dont relève la peine du fouet[6].


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « sarmad — Marzieh Rasouli Marzieh is a 33-year-old... », sur sarmadmagazine.tumblr.com (consulté le )
  2. a et b « Release of human rights defenders Marzieh Rasouli and Ms Parastoo Dokuhaki », Front Line Defenders, International Foundation for the Protection of Human Rights Defenders,‎ . (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
  3. a et b SaeedKamali Dehghan, « Iranian reporter sentenced to two years in prison and fifty lashes », The Guardian, Londres, Guardian News and Media Limited,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en-US) « Three Iranian journalists arrested in fresh crackdown », sur Committee to Protect Journalists, (consulté le )
  5. Filippo Ortona, « En Iran, du fouet et de la prison pour une journaliste », sur Libération (consulté le )
  6. a et b (en) P. E. N. International, « Promoting freedom of expression and literature », sur PEN International, (consulté le )
  7. a et b (en) « Press freedom violations recounted in real time January 2014 | Reporters without borders », sur RSF, (consulté le )
  8. (en-US) « Iranian Journalist, Marzieh Rasouli, Released on Bail », sur muftah.org (consulté le )
  9. (en-US) Robert Mackey, « Iranian Reporter Faces 2 Years in Prison and 50 Lashes », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  10. Sussan Tahmasebi, « Marzieh Rasouli Letter to Bahareh Hedayat », sur www.payvand.com, (consulté le )