Mikołaj Bołtuć

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Mikołaj Bołtuć
Mikołaj Bołtuć

Naissance
Saint-Pétersbourg (Empire russe)
Décès (à 45 ans)
Łomianki, Pologne
Mort au combat
Origine Drapeau de la Pologne Pologne
Allégeance empire russe (1914-1918)
Drapeau de la Pologne Pologne (1918-1939)
Arme infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 19111939
Commandement 19e division d'infanterie
4edivision d'infanterie
groupe opérationnel Est
Conflits Première Guerre mondiale
Guerre soviéto-polonaise
Campagne de Pologne (1939)
Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes bataille de la forêt de Tuchola
bataille de la Bzura
Distinctions Croix d'or de l'ordre Virtuti Militari Croix d'argent de l'ordre de Virtuti Militari Croix de Commandeur de l'Ordre Polonia Restituta Croix d'Officier de l'Ordre Polonia Restituta Croix de la Vaillance Croix d'or du mérite Médaille d'argent de service de longue durée Médaille de bronze de service de longue durée Médaille du 10e anniversaire de l'indépendance Médaille commémorative de la guerre 1918-1921 Médaille Interalliée Ordre de la Couronne (Roumanie)
monument au général Bołtuć érigé à Łomianki
monument au général Bołtuć érigé à Łomianki

Mikołaj Bołtuć (né le [1] à Saint-Pétersbourg - mort le près de Łomianki) est un général de brigade polonais.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Il est le fis d'Ignacy, un général de l'Armée impériale russe du clan Dołęga et d'Anna Łabuńska. Il fréquente un lycée de Saint-Pétersbourg. En 1911 il termine le corps de cadets d'Omsk, deux ans plus tard il sort de l'école d'infanterie de Saint-Pétersbourg.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Pendant la Grande guerre il commande un bataillon d'infanterie sur le front allemand, puis il est transféré en Finlande où il est blessé par les gaz de combat. En décembre 1917 il incorpore le 3e Corps polonais, après sa dissolution en août 1918 il rejoint la 4e Division de fusiliers polonais du général Lucjan Żeligowski. Il sert dans cette unité jusqu'en juin 1919.

Au service de la Pologne[modifier | modifier le code]

Après le recouvrement de l'indépendance de la Pologne il intègre l'Armée polonaise. Il prend le commandement d'une compagnie, puis d'un bataillon du 31e régiment des fusiliers avec lequel il participe à la guerre soviéto-polonaise. En juillet 1920 il prend la tête de son régiment et commande la défense de Zamość contre l'armée du maréchal Boudienny. Ensuite, il reprend Wyszków des mains des bolchéviks.

Entre le 1er novembre 1921 et octobre 1922, il suit le cours à l'École supérieure de guerre à Varsovie. Ensuite il occupe diverses fonctions à l'état-major général avant de compléter ses études à Paris. Le il est promu lieutenant-colonel. Dès 1926 il exerce la fonction d'officier chargé des tâches spéciales à l'inspectorat général des forces armées. En juin 1927 il est transféré au Korpus Ochrony Pogranicza (Corps de Protection des Frontières) et prend le commandement de la 6e demi-brigade de protection des frontières[2]. Le 1er janvier 1928 il est promu au grade de colonel. En été 1929 il est nommé commandant de la brigade de protection des frontières Grodno. En juin 1930 il est affecté à la 19e division d'infanterie[3]. À partir du mois d'octobre il exerce la fonction du commandant de la division. En 1936 il se voit confier le commandement de la 4e division d'infanterie.

Partisan de l'apolitisme de l'armée et de diminution de frais de représentation, il garde une attitude antireligieuse. Pour ces raisons, sa carrière ralentit et ce n'est que le qu'il est élevé au rang de général de brigade.

En août 1939 il prend le commandement du groupe opérationnel Est faisant partie de l'Armia Pomorze. La tâche de ce groupe est de protéger Gdańsk contre les attaques allemandes. Lorsque la guerre éclate, il entre en territoire de Prusse-Orientale et repousse des attaques de forces supérieures de l'ennemi. Pour éviter l'encerclement, il se dirige vers le sud-est. Le il arrive à la zone de la bataille de la Bzura et prend part à l'attaque de l'aile gauche des forces polonaises. Il reprend Łowicz avec la 16e division d'infanterie. Le , à la suite de rapports signalant des unités blindés allemandes, il ordonne de se retirer à la rive nord de la Bzura. Lorsque la forteresse de Modlin, déjà remplie de réfugiés, n'a pas pu accepter ses soldats, sauf les officiers, il marche à la rescousse de Varsovie, à la tête d'un groupe improvisé de cinq mille hommes environ. Le 22 septembre, lors d'une tentative de percer vers Varsovie, un combat sanglant s'engage. Une fois les munitions épuisées, le général Bołtuć dirige personnellement une attaque à la baïonnette pendant laquelle il tombe sous le feu des tireurs embusqués.

Il a été enterré au cimetière de Powązki à Varsovie.

Promotions militaires[modifier | modifier le code]

capitaine 1917
commandant
lieutenant-colonel
colonel [4]
général de brigade

Décorations[modifier | modifier le code]

Rubans[modifier | modifier le code]

Croix d'or de l'ordre Virtuti Militari Croix d'argent de l'ordre de Virtuti Militari Croix de Commandeur de l'Ordre Polonia Restituta
Croix d'Officier de l'Ordre Polonia Restituta Croix de la Vaillance Croix d'or du mérite
Médaille d'argent de service de longue durée Médaille de bronze de service de longue durée Médaille du 10e anniversaire de l'indépendance
Médaille commémorative de la guerre 1918-1921 Médaille Interalliée Ordre de la Couronne (Roumanie)

Postérité[modifier | modifier le code]

En hommage au général Mikołaj Bołtuć son nom est donné aux rues dans les villes suivantes : Varsovie[7], Wrocław, Zamość, Grudziądz, Jabłonowo Pomorskie, Grodzisk Mazowiecki, Bydgoszcz et Łowicz.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bohdan Królikowski – Generał Mikołaj Bołtuć Wizerunek Żołnierza, Nakładem Stowarzyszenia Katolików Wojskowych, Varsovie 1998, (ISBN 83-906281-1-2)
  • Z. Mierzwiński – Generałowie II Rzeczypospolitej, Varsovie 1990
  • T. Kryska-Karski, St. Żurakowski – Generałowie Polski Niepodległej, Varsovie 1991
  • Henryk P. Kosk – Generalicja polska, vol. I, Oficyna Wydawnicza "Ajaks", Pruszków 2001, (ISBN 83-87103-81-0)
  • O Niepodległą i Granice. Korpus Ochrony Pogranicza 1924–1939, Varsovie – Pułtusk 2001
  • Rezmer W. – "Armia „Pomorze” w kampanii polskiej 1939 roku", Bydgoszcz 2004
  • R. Rybka, K. Stepan – Rocznik oficerski 1939, Kraków 2006
  • (pl) Tadeusz Jurga, Obrona Polski 1939, Warszawa, Instytut Wydawniczy PAX, , 751 p. (ISBN 83-211-1096-7)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. W Dzienniku Personalnym M.S.Wojsk. Nr 2 z 26.01.1934 r. sprostowano datę urodzenia z "21 grudnia 1893 r." na "20 grudnia 1893 r." Taką też datę podają Tadeusz Kryska-Karski i Stanisław Żurakowski. Natomiast Piotr Stawecki podał datę 21 grudnia.
  2. Dziennik Personalny M.S.Wojsk. Nr 17 du 25.06.1927 r.
  3. Dziennik Personalny M.S.Wojsk. Nr 11 du 18.06.1930 r.
  4. Dziennik Personalny Ministra Spraw Wojskowych nr 1 du 02.01.1928
  5. 27 listopada 1929 „za zasługi na polu organizacji i wyszkolenia wojska” Monitor Polski 1929 nr. 274 pos.630
  6. 19 marca 1937 „za zasługi w służbie wojskowej” Monitor Polski 1937 nr.64 pos.96
  7. "Nowe nazwy ulic", Stolica nr.12/1980 p. 9