Morayma

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Morayma
Morayma et son fils, détail du tableau Sortie de la famille de Boabdil l'Alhambra par Manuel Gómez-Moreno González, 1880. Musée des beaux-arts de Grenade.
Titre de noblesse
Reine consort
Biographie
Naissance
Décès
Activité
ConsortVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Conjoint
Enfant
Isabel of Granada (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Morayma (« Petite Maryam » en arabe andalou[1],[2]) est née à Loja en 1467 et morte en 1493 à Laujar de Andarax. Elle est la dernière reine de Grenade et l'épouse de Muhammad XII de Grenade[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Morayma est la fille d'Aliatar[4], seigneur de Xagra et alcaïde de Loja et général du royaume de Grenade[5]. Elle est décrite par ses contemporains comme une femme pieuse et d'une grande beauté.

Reine de Grenade[modifier | modifier le code]

En 1482, à l'âge de quinze ans, elle épouse Boabdil, le dernier roi de la dynastie nasride de Grenade. Quelques jours après le mariage seulement, Muley Hacén, son beau-père, fait emprisonner son fils Boabdil à la suite de son alliance avec les chrétiens et fait de même avec Morayma dans une petite maison avec un verger et un jardin près de Cuesta del Chapiz.

À la suite de la bataille de Lucena contre les castillans et où son père trouve la mort, Boabdil est de nouveau fait prisonnier et est gardé en captivité à Porcuna. Ferdinand II d'Aragon a néanmoins par la suite libéré Boabdil, qui a alors reçu le surnom de Al-Zugabi « le malheureux », à condition que ses enfants soient gardés en tant qu'otages. Elle ne revoit ses trois enfants, Aixa, Ahmed et Yusef, qu'en 1492 après la prise de Grenade. À la suite de la défaite andalouse face aux troupes espagnoles, Morayma suit son époux en exil à Laujar de Andarax et meurt juste avant leur départ pour Fès en 1493.

Postérité[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Ana Labarta, La onomástica de los moriscos valencianos, Consejo Superior de Investigaciones Cientificas, , 255 p. (ISBN 978-84-00-06475-4, lire en ligne)
  2. Arabe classique : مريم بنت إبراهيم العطّار
  3. (es) « Balance historiográfico del emirato nazarí de Granada (siglos XIII-XV) desde los estudios sobre al-Andalus : instituciones, sociedad y economía », Estratto da Reti Medievali Rivista, Florence, Firenze University Press, vol. IX,‎ (ISSN 1593-2214, lire en ligne)
  4. Carmen Trillo San José, « Les munya-s et le patrimoine royal à l’époque nasride (XIIIe – XVe siècles) », Annales islamologiques, vol. 42, no 2,‎ , p. 167-190 (ISSN 2429-2850, lire en ligne)
  5. (es) José Cuevas Pérez, Loja musulmana : La frontera y Aliatar, Grenade, Diputación Provincial de Granada-Ayuntamiento de Loja, , 413 p.
  6. (es) Ovidio Carbonell Cortés, « Ecos de historia romantica : la Espana mora en Thomas Rodd y Washington Irving », Sharq al-Andalus,‎ , p. 11-24 (ISSN 0213-3482, lire en ligne)