Nicola Brandt

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Nicola Brandt
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité

Nicola Brandt, née à Windhoek en 1983, est une artiste namibienne, photographe et vidéaste, la plus connue de la jeune génération de créateurs namibiens[1], notamment à travers sa réflexion sur l'histoire coloniale allemande (Sud-Ouest africain allemand) et son travail de mémoire à travers le paysage.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née en Namibie dans une famille d'origine allemande, diplômée (Bachelor of Arts) de la John Cabot University (en) de Rome, Nicola Brandt étudie ensuite l'histoire de l'art à l'université d'Oxford et à la Ruskin School of Art (en) d'Oxford.

Œuvre[modifier | modifier le code]

L'église luthérienne et le Reiterdenkmal sur son premier emplacement (1912-2009).

La jeune femme se confronte à l'histoire coloniale du Sud-Ouest africain allemand, en particulier au massacre des Héréros et des Namas, perpétré entre 1904-1908 par les troupes du général Lothar von Trotha et considéré comme le premier génocide du XXe siècle[2].

Ce projet lui est inspiré par le démontage du Reiterdenkmal, une statue équestre à la gloire de la colonisation allemande qui dominait la ville de Windhoek sur un socle imposant, et son déplacement d'abord à proximité en 2009, puis en 2013 vers la cour intérieure du vieux fort (Alte Feste). Elle constate aussi l'absence, dans le paysage namibien, de marqueurs ou de mémoriaux sur les lieux mêmes où les atrocités furent commises. Au cours de ses recherches elle s'aperçoit en outre que peu de gens connaissent cette terrible histoire. Elle produit alors une série de photographies, The Earth Inside (2014[3]) et une vidéo, Indifference, présentée lors de la Biennale de Venise 2015[4], mettant souvent en scène une femme héréro en costume traditionnel, vue de dos, au milieu d'un paysage désert.

En 2014 elle a soutenu à Oxford une thèse sous le titre Emerging landscapes: memory, trauma and its afterimage in post-apartheid Namibia and South Africa[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Namibie, un pays, une histoire, des artistes » (interview de Marie-France Bertrand, directrice du Musée Würth France Erstein), DNA [1], consulté le 18 mai 2019
  2. « Herero et Nama, premier génocide du XXe siècle », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (de) « Meet our Team: Nicola Brandt, Namibian artist in residence – Hamburgs (post-)koloniales Erbe » (consulté le )
  4. (en-US) Andrea Kurland, « An unsettling visual trip through Namibia’s past », sur Huck Magazine, (consulté le )
  5. (en) N. Brandt, « Emerging landscapes: memory, trauma and its afterimage in post-apartheid Namibia and South Africa », University of Oxford,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Hercules Viljoen (et al.), Namibia - Kunst einer jungen Generation: Sammlung Würth und Leihgaben, Swiridoff Verlag, 2016, 239 p. (photos p. 64-69 ; biographie p. 223) (ISBN 9783899293326) / Namibia. L'art d'une jeune génération. Collection Würth et prêts Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]