Ostéopathie équine

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L′ostéopathie équine, autrefois nommée le « reboutage », est une spécialité de la médecine équine et de l'ostéopathie visant à soulager les douleurs corporelles des équidés, et en particulier des chevaux de sport et de course.

Histoire[modifier | modifier le code]

Spécialité récente mais dont l'origine est ancienne, l'ostéopathie équine est de plus en plus pratiquée en France depuis les années 1980[1], bien qu'elle ne soit officiellement autorisée dans le cadre d'actes médicaux que depuis le [2]. En 1997, l'ostéopathe équin et humain Pascal Evrard organise la première structure de cours en ostéopathie équine d'Allemagne, et prend quelques années plus tard la direction de l'International School of Equine Osteopathy (école internationale d'ostéopathie équine, ISEO)[3].

La profession est longtemps restée peu encadrée, notamment en raison de l'absence de diplôme spécifique. Le premier diplôme français d'ostéopathe animalier est créé en 2015, avant d'être remplacé en 2019 par deux diplômes, celui d'ostéopathe pour animaux et celui d'ostéopathe animalier biomécaniste, tous deux accessibles via les formations de vétérinaire[2]. De nombreux ostéopathes équins sont les héritiers de « rebouteux », dont le savoir s'est transmis de génération en génération[réf. nécessaire].

Description[modifier | modifier le code]

Cette médecine non conventionnelle vise surtout à diagnostiquer les problèmes de mobilité corporelle des animaux de sport et de course, et à soulager les douleurs éventuelles par des manipulations spécifiques, sans prescrire de médicaments. Elle est conçue comme complémentaire à la médecine vétérinaire classique, et ne vise pas à la remplacer[3].

Une thèse présenté en 2006 par Elise Dagain (vétérinaire) suggère que l'utilisation sportive du cheval induit la possible nécessité d'une prise en charge ostéopathique chez cet animal, en raison des efforts particuliers auxquels il est soumis, et des contraintes représentées par l'équipement équestre[4]. Du fait de la nature de cette prise en charge, il existe peu de travaux et d'ouvrages consacrés à l'ostéopathie équine[5].

Bien appliquée, l'ostéopathie permet au cheval de gagner en mobilité dorsale et d'améliorer sa locomotion [1][source insuffisante].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Biau, Bouloc et Burgaud 2017.
  2. a et b Lourd, Nioré et Gardelle 2019.
  3. a et b Evrard 2002, p. résumé.
  4. Dagain 2006, p. 215.
  5. Dagain 2006, p. 23.

Annexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Dagain 2006] Élise Dagain, Approche de l'ostéopathie en médecine vétérinaire équine, École nationale vétérinaire de Lyon - Thèse n° 95,
  • [Evrard 2002] Pascal Evrard, Introduction à l'ostéopathie crânio-sacrée appliquée au cheval, Olivier, , 156 p. (ISBN 2-930019-06-9 et 9782930019062)
  • [Giniaux 2001] Dominique Giniaux, Les chevaux m'ont dit. Essai d'ostéopathie équine, Equilivres, coll. « Cheval magazine », , 3e éd., 109 p. (ISBN 2-904971-42-4 et 9782904971426)
  • [Langen et Schulte Wien 200] Barbara Langen et Beatrix Schulte Wien (trad. Claude Checconi), Ostéopathie du cheval : principes et pratique ; 14 tableaux, Maloine, , 122 p. (ISBN 2-224-02885-7 et 9782224028855)
  • [Salanié 2016] Anne Salanié, Guide pratique d'ostéopathie crânio-sacrée du cheval, Paris, Éditions Med'Com, coll. « Guides pratiques », , 88 p. (ISBN 978-2-35403-233-3 et 2-35403-233-1)
  • [Sachs 2012] Sabine Sachs, Traiter son cheval par l'ostéopathie : un guide pratique pour les cavaliers, Vigot, , 127 p. (ISBN 978-2-7114-2188-6 et 2-7114-2188-0)