Paul Darboux

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Paul Darboux
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Biographie
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AbidjanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Paul Darboux, né le et mort le , est un commerçant et homme politique béninois. Il est actif et notoire lorsque le Bénin est connu sous le nom de Dahomey[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Paul Darboux est né à Cotonou dans une famille noble de Djougou. Il devient un marchand important et acquiert du pouvoir au sein des peuples Dendi et Wangara du nord. Il nourrit des ambitions sur la scène politique dahoméenne et participe au financement des campagnes électorales du député Hubert Maga[2].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Aux élections législatives du 17 juin 1951, lorsque le Dahomey obtient un représentant supplémentaire à l'Assemblée nationale française, Maga se porte candidat à ce poste. Selon une loi électorale de mai 1951, chaque candidat doit donner le nom d'un autre qui occuperait le deuxième siège dans le cas où le premier candidat de l'autre parti arriverait en troisième ou en dessous[3]. Maga décide de se présenter avec Darboux et remporte les élections[4].

En 1956, il fonde son propre parti politique, la Défense des intérêts économiques (DIE). Au cours de son histoire, la DIE est rebaptisée « Indépendants du Nord » puis « Union des Indépendants du Dahomey ». Aux élections territoriales de 1957, Paul Darboux remporte de justesse la circonscription de Djougou et obtient un siège. Il s'allie ensuite à Sourou Migan Apithy et est nommé au poste de ministre du Travail et des Affaires sociales dans le gouvernement Apithy de 1958. Le nouveau ministre contrôle le Syndicat des commerçants africains du Dahomey, qu'il utilise pour faire avancer ses aspirations politiques[2].

Le président Hubert Maga maintient Paul Darboux dans son administration de 1960 à 1963, comme ministre de l'Économie et du Commerce. Il prend le pouvoir dans la région de l'Atakora et du Donga, à Djougou[2]. Le , Christophe Soglo, chef d'état-major de l'armée dahoméenne, renverse Maga et forme un gouvernement provisoire[5]. Paul Darboux est alors emprisonné pour mauvaise gestion des ressources fiscales de l'État. Ses activités demeurent ensuite inconnues jusqu'en 1970, lorsqu'il fait campagne pour Maga pour les élections présidentielles à venir[2]. À la suite de l'élection de ce dernier, le , à la présidence du Conseil présidentiel, Darboux est élu président de l'Assemblée consultative nationale[6]. Après le coup d'État du , l'Assemblée est dissoute[7].

Il s'exile en 1974 en Côte d'Ivoire et décède le 17 juillet 1985 à Abidjan.

Distinctions et décorations[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Houngnikpo 2013, p. 132.
  2. a b c et d Decalo 1976, p. 51.
  3. Ronen 1975, p. 92–93.
  4. Ronen 1975, p. 94.
  5. Decalo 1973, p. 474.
  6. Decalo 1976, p. 52.
  7. Decalo 1976, p. 20.
  8. « Décret n° 1962-316 portant nomination et promotion dans l'ordre national du Dahomey », sur Présidence de la République du Bénin, (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Mathurin C. Houngnikpo et Samuel Decalo, Historical Dictionary of Benin, Lanham, Toronto, Plymouth, The Scarecrow Press, , 4e éd., 488 p. (ISBN 978-0810871717, lire en ligne)
  • (en) Samuel Decalo, « Regionalism, Politics, and the Military in Dahomey », The Journal of Developing Areas, College of Business, Tennessee State University, vol. 7, no 3,‎ , p. 449–478 (JSTOR 4190033)
  • (en) Samuel Decalo, Historical Dictionary of Dahomey (People's Republic of Benin), Metuchen, New Jersey, Scarecrow Press, (ISBN 0-8108-0833-1, OCLC 82503)
  • (en) Dov Ronen, Dahomey: Between Tradition and Modernity, Ithaca, New York, Cornell University Press, (ISBN 0-8014-0927-6, OCLC 1527290)