Rainfroi de Vienne
Archevêque de Vienne (?) | |
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- | |
Alexandre (d) | |
Archichancelier Louis III l'Aveugle | |
- | |
Archevêque catholique |
Naissance |
Date et lieu inconnus |
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Décès |
(?) |
Activité |
Consécrateurs |
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Rainfroi (Ragenfred), mort vers ou 907, est un archevêque de Vienne, de la toute fin du IXe siècle et du début du Xe siècle.
Biographie[modifier | modifier le code]
Aucune source ne permet actuellement de connaître les origines Rainfroi (Ranfroy), que l'on trouve également sous les formes Ragenfred[1]/Raganfred[ReD 1] (Ragenfredus[2] Rostagnus[3], Rigofridus[ReD 2] ou encore Raganfridus[ReD 3]). Charvet (1761) indique qu'il devait appartenir à une famille illustre pour accéder au siège archiépiscopal de Vienne[4].
Rainfroi est consacré le [1],[2] par l'archevêque d'Embrun, Arnaud (Arnoul/Arnold)[5]. La cérémonie se déroule en présence de nombreux prélats (Maurienne, Grenoble, Belley, Digne, Toulon, Valence)[4],[ReD 3] et comtes de la région[3].
Il reçoit le titre de « chef des notaires du sacré Palais » (Sacri palatii nostri notaiorum summus) et obtient les fonctions d'archichancelier du roi Louis III l'Aveugle[5]. Il l'accompagne ainsi, en 900, en Italie[1].
Il reçoit plusieurs diplômes du roi entre 902 et 905[1], mentionnés avec d'autres documents dans le Regeste dauphinois[ReD 4]. Il apparaît dans les documents jusqu'au [2].
L'année de sa mort n'est pas connue exactement. Selon le Catalogue, il serait mort le « , de la neuvième année de son épiscopat »[3]. Ulysse Chevalier donne, dans sa Notice chronologico-historique (1879), le [1], puis, dans le Regeste dauphinois (1912), le 30 avril (906) ou le 16 avril (907)[ReD 1]. L'abbé et historien Louis Duchesne (1907)[2] et l'historien René Poupardin (1901)[3] retiennent le .
Son corps est enseveli dans Saint-Pierre de Vienne[4],[ReD 1].
Confusion[modifier | modifier le code]
Différents auteurs mentionnent un Rostaing (Rostagnus)[1],[ReD 5], qui selon Chevalier aurait pris le titre d'archevêque alors qu'il ne fut probablement que son coadjuteur et chorêvêque[1],[3]. Mentionné comme « Rostagnus episcopus », sans précision, dans un document du , sans année, au cours du règne de Conrad le Pacifique[6]. René Poupardin (1901) considère qu'il peut s'agir de Rostaing d'Uzès[6].
Références[modifier | modifier le code]
Regeste dauphinois[modifier | modifier le code]
- Regeste dauphinois, p. 169, Tome 1, Fascicules 1-3, Acte no 994 30 avril (906) ou 16 avril (907) (présentation en ligne).
- Regeste dauphinois, p. 159, Tome 1, Fascicules 1-3, Acte no 931 (novembre/décembre 899) (présentation en ligne).
- Regeste dauphinois, p. 159, Tome 1, Fascicules 1-3, Acte no 930 (présentation en ligne).
- Regeste dauphinois, p. 165-169, Tome 1, Fascicules 1-3, Actes no 973 17 avril 902/3, no 976 16 juin (vers 903), no 980 21 avril 904, no 981 31 octobre (904), no 990 26 octobre (905) (présentation en ligne).
- Regeste dauphinois, p. 165, Tome 1, Fascicules 1-3, Acte no 976 16 juin vers 903 (présentation en ligne).
Autres références[modifier | modifier le code]
- Ulysse Chevalier, Notice chronologico-historique sur les archevêques de Vienne : d'après des documents paléographiques inédits, Vienne, , 18 p. (lire en ligne), p. 11.
- Louis Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule. Provinces du Sud-Est (tome premier), Paris, Albert Fontemoing. Anc. Thorin et fils, , 2e éd., 376 p. (lire en ligne), p. 211.
- René Poupardin, Le Royaume de Provence sous les Carolingiens, 855-933, Paris, Librairie Émile Bouillon, , 468 p. (lire en ligne), p. 251-254, Appendice n°8.
- Claude Charvet, Histoire de la sainte église de Vienne, 1761, Chez C. Cizeron, 798 p. (lire en ligne), p. 239-246.
- René Poupardin, Le Royaume de Provence sous les Carolingiens, 855-933, Paris, Librairie Émile Bouillon, , 468 p. (lire en ligne), p. 158.
- René Poupardin, Le Royaume de Provence sous les Carolingiens, 855-933, Paris, Librairie Émile Bouillon, , 468 p. (lire en ligne), p. 253-254, Appendice n°8.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la religion :
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, Impr. valentinoise, (lire en ligne)
- (la) Jean-Barthélemy Hauréau, Gallia christiana, vol. XVI, Paris, 1865, coll. 51 (présentation en ligne)