Samuel William Jacobs

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Samuel William Jacobs (né le à Lancaster en Ontario et mort le à Montréal) est un avocat et homme politique fédéral du Québec. Il meurt en fonction en 1938, à l'âge de 67 ans.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Sa famille est l'une des premières à venir au Canada en provenance d'Europe de l'Est, arrivée au milieu des années 1800[1]. Il fait des études de droit à l'Université McGill où il obtient un diplôme en 1893, puis fait une maîtrise en droit à l'Université Laval.

Édition de journaux[modifier | modifier le code]

En 1897, il fonde avec plusieurs partenaires le Jewish Times qui fut le premier journal juif de langue anglaise au Canada.

Droit[modifier | modifier le code]

En tant qu'avocat, il est connu pour avoir remporté le procès en diffamation de l'Affaire Plamondon, où les Juifs ont fait l'objet d'attaques antisémites à la suite du discours de 1910 du notaire Jacques-Édouard Plamondon[1],[2],[3].

En février 1914, il agit en tant que représentant au nom des enfants juifs en grève qui protestent contre l'antisémitisme à l'école primaire Aberdeen[4].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Il entame une carrière parlementaire avec son élection à la Chambre des communes du Canada comme député du parti libéral dans la circonscription de George-Étienne Cartier lors de l'élection fédérale canadienne de 1917. Il est réélu dans George-Étienne Cartier en 1921 et dans Cartier en 1925, 1926, 1930 et 1935. Pendant des années, il a été le seul député juif à la Chambre des communes[5] Il a obtenu le titre honorifique de Conseil du Roi (C.R.).

Travail communautaire[modifier | modifier le code]

Il est président de l'Institut Baron de Hirsch de 1912 à 1914, du Congrès juif canadien de 1934 à 1938 et gouverneur à vie de l'Hôpital général de Montréal, de l'Hôpital Notre-Dame, du Mount Sinai Sanatorium, du Centre communautaire juif (en) de Montréal et de la Association hébraïque de prêts bénévoles de Montréal (en). Il est également impliqué auprès des services d'aide aux immigrants juifs et du Montreal Hebrew Orphans' Home, et a été directeur canadien de la Jewish Colonization Association. Jacobs est réputé pour défendre les intérêts juifs, lutter contre l'antisémitisme et promouvoir une immigration juive accrue au Canada[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « JACOBS, Samuel William. », sur Le Réseau canadien du patrimoine juif (consulté le )
  2. Sylvio Normand, « L’affaire Plamondon : un cas d’antisémitisme à Québec au début du xxe siècle », Les Cahiers de droit, vol. 48, no 3,‎ , p. 477–504 (ISSN 0007-974X et 1918-8218, DOI 10.7202/043938ar, lire en ligne, consulté le )
  3. (en-CA) David Rome, « THE PLAMONDON CASE AND S.W. JACOBS Part 1 », sur numerique.banq.qc.ca, (consulté le )
  4. Sarah Woolf, traduit par Chantal Ringuet, « Grève à l'École Aberdeen », sur Musée du Montréal juif (consulté le )
  5. Rabbi Wilfred Shuchat, The Gate of Heaven: the Story of Congregation Shaar Hashomayim of Montreal, 1846-1996, McGill-Queen's Press - MQUP, 2000, (ISBN 0-7735-2089-9), p. 112-116.

Liens externes[modifier | modifier le code]