Segerseni

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Segerseni
Image illustrative de l’article Segerseni
Inscription montrant la titulature de Segerseni
Nom en hiéroglyphe
O34
W11
r
O34
n
iiA50
Transcription Sgrsnj
Période Moyen Empire
Dynastie XIe/XIIe dynastie
Fonction roi ?

Segerseni est un ancien chef égyptien ou nubien, régnant probablement en même temps que la fin de la XIe et le début de la XIIe dynastie au début du Moyen Empire.

Attestation[modifier | modifier le code]

Segerseni est attesté par une[1] ou deux[2],[3] inscriptions rupestres découvertes à Umbarakab (Khor-Dehmit) en Basse-Nubie. Le nom de trône de Segerseni tel qu'il figure sur les inscriptions reste incertain car il a été grossièrement sculpté et s'est gravement altéré au fil du temps. Cela pourrait être Menkhkarê ou Ouadjkarê. Le premier est maintenant considéré comme plus probable[1]. L'une des inscriptions de Segerseni décrit peut-être une guerre dans la région non identifiée de Persenbet[3].

Segerseni n'est attesté sur aucune des listes de rois égyptiens[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Même si Segerseni a adopté la titulature d'un pharaon égyptien, il n'y a aucune preuve de lui en dehors de la Nubie[1]. Il fut donc vraisemblablement un prétendant au trône d'Égypte ou de Nubie ayant son siège en Basse-Nubie, durant une période politiquement troublée : soit au début de la Première Période intermédiaire[1], durant la Deuxième Période intermédiaire[3], soit à l'époque comprise entre le règne de Montouhotep IV de la XIe dynastie et le début du règne d' Amenemhat Ier de la XIIe dynastie[1],[4]. Cette dernière possibilité est considérée comme la plus probable par les égyptologues[1]. En particulier, ces deux souverains semblent avoir eu des difficultés à être universellement reconnus comme des pharaons légitimes.

On sait qu'Amenemhat Ier envoya Khnoumhotep Ier, le fidèle Grand Chef du nome de l'Oryx (le 16e nome de la Haute-Égypte) à Éléphantine en Nubie afin d'y anéantir la dernière résistance contre lui[5], mais on ne sait pas avec certitude qui était le chef de cette résistance. Il reste conjectural de postuler que c'était Segerseni. En outre, deux autres dirigeants basés en Nubie, Iibkhenetrê et Qakare Ini sont connus, probablement de la même période. Ils étaient tous les deux des prétendants probables au trône égyptien, et les relations entre eux et Segerseni sont inconnues. Si Segerseni était en effet l'ennemi d'Amenemhat Ier, il aurait pu se battre aux côtés de Montouhotep IV ou pour son propre royaume nubien. En effet, la Nubie avait acquis son indépendance au cours de la première période intermédiaire, comme l'indiquent les campagnes militaires de Montouhotep II dans la région, seulement 40 ans avant la vie supposée de Segerseni[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Darrell D. Baker: The Encyclopedia of the Pharaohs: Volume I - Predynastic to the Twentieth Dynasty 3300–1069 BC, Stacey International, (ISBN 978-1-905299-37-9), 2008, p. 357
  2. T. Save-Soderbergh: Agypten und Nubien, Lund: Hakan Ohlsson 1941, 43 f
  3. a b et c László Török, Between Two Worlds: The Frontier Region Between Ancient Nubia and Egypt 3700 BC - 500 AD, Brill, , 101, 102 (ISBN 978-90-04-17197-8, lire en ligne)
  4. Wolfram Grajetzki, The Middle Kingdom of ancient Egypt: history, archaeology and society.
  5. Nicolas Grimal, A History of Ancient Egypt, Oxford, Blackwell Books, 1992, p. 158–60.
  6. Gae Callender, in: Ian Shaw (edit.), 'Oxford History of Ancient Egypt, p. 140.

Bibliographie[modifier | modifier le code]