Shagya (étalon)

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Shagya
Achat de l'étalon Shagya en Syrie en 1836
Informations
Espèce
Race
Couleur
Sexe
Date de naissance
Vers , Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de naissance
Taille
1,52 m, 1,55 m, 1,59 m, 1,6 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Shagya IV (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Shagya (né vers 1830) est un étalon reproducteur arabe né en Syrie, surtout connu pour être le fondateur d'une lignée de chevaux arabes qui porte désormais son nom, les Shagya. Élevé par la tribu bédouine des Beni Saher, il est importé en 1836 au haras de Bábolna, sous l'empire d'Autriche.

Histoire[modifier | modifier le code]

Shagya naît en Syrie vers 1830[1],[2],[3]. Une mission d'importation du major Freiherr von Herbert ramène neuf étalons et cinq juments de Syrie vers le haras de Bábolna en 1836[4],[5],[6],[7]. Shagya en fait partie[4],[2],[8],[6],[9]. Il est acquis pour 1 800 florins[10] auprès de la tribu bédouine des Beni Saher, dans la région de Damas[11],[12],[13],[14],[15]. Le jeune étalon suscite l'admiration du prince Hermann von Pückler-Muskau lors de sa visite du haras en 1839[16].

Shagya devient un excellent reproducteur à Bábolna, influençant énormément la race des chevaux Shagya[17],[14]. Il se reproduit jusqu'en 1842[18]. Il est aussi croisé avec des juments de différentes origines au haras de Mezőhegyes[19].

Description[modifier | modifier le code]

Selon l'ouvrage de référence de CAB International, Shagya est un Pur-sang arabe ou bien un demi-sang arabe[20]. Fitzpatrick lui attribue un type Siglavy[21]. C'est un étalon de robe grise truitée / pommelée[9],[15] (ou crème selon certaines sources[3], ce qui semble incohérent[Note 1]), réputé pour la beauté de sa tête[22],[3] et la forme excellente de son épaule[3].

Shagya est plus grand que la majorité des chevaux arabes de son époque[23], mais les informations relatives à sa taille diffèrent selon les sources. Le journaliste équestre anglais Elwyn Hartley Edwards lui attribue une taille de 1,52 m[8], Judith Draper cite une taille supérieure à 1,55 m[1], l'autrice tchèque Helena Kholová cite 1,59 m[9], et l'autrice française Emmanuelle Hubrecht cite 1,60 m[15].

Descendance et hommages[modifier | modifier le code]

Ce chef de lignée a donné son nom à la race du Shagya via l'un de ses descendants, mais beaucoup plus tard[24]. Il lui transmet ses qualités ainsi que sa robe grise, sa forte ossature, et une taille plus élevée que celle des Pur-sang arabes traditionnels[9],[8]. C'est en fait son petit-fils Shagya X, par la jument 307 Samhan, qui est l'ancêtre des chevaux Shagya actuels[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Note[modifier | modifier le code]

  1. Le Gène Crème est dominant tout comme le gène Gris, or les nombreux descendants de Shagya sont enregistrés comme gris et non comme porteurs d'un gène Crème.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Draper 2006, p. 78-79.
  2. a et b Edwards 2016, p. 205.
  3. a b c et d Dutson 2012, p. 224.
  4. a et b S.-F. Touchstone, L'Élevage officiel en Autriche-Hongrie : I. - Les Haras de la Liste civile impériale ; II. - Les Haras du Gouvernement royal hongrois, Paris, Adolphe Legoupy, , 213 p. (lire en ligne Accès libre [PDF]), p. 142-149.
  5. (en) Daphne Machin Goodall, Horses of the world : An illustrated survey of breeds of horses and ponies, David and Charles, , 272 p. (ISBN 0-7153-5798-0), p. 38Voir et modifier les données sur Wikidata.
  6. a et b Silver 1984, p. 138.
  7. (de) Martin Haller, Pferde unter dem Doppeladler : das Pferd als Kulturträger im Reiche der Habsburger [« Chevaux sous l'aigle bicéphale : le cheval comme porteur de culture dans l'empire des Habsbourg »], Olms-Presse, (ISBN 978-3-7020-0951-9, lire en ligne), p. 37.
  8. a b et c Edwards 1992, p. 38.
  9. a b c et d Helena Kholová (trad. du tchèque par Marie-Jo Dubourg-Savage, ill. Jan Hošek), Chevaux, Gründ, (ISBN 2-7000-1832-X), p. 108Voir et modifier les données sur Wikidata.
  10. (en) Great Britain Royal Commission for the Vienna Universal Exhibition, Reports on the Vienna Universal Exhibition of 1873: Presented to Both Houses of Parliament by Command of Her Majesty, H.M. Stationery Office, (lire en ligne Accès libre [PDF]), p. 264-265.
  11. a et b Tunklová 2008, p. 4.
  12. (en) Peter Upton, Rik Van Lent et Hossein Amirsadeghi, Arabians, Chronicle Books, , 256 p. (ISBN 0-8118-2414-4 et 9780811824149), p. 59.
  13. Haller 2003, p. 132.
  14. a et b Swinney 2006, p. 17.
  15. a b et c Hubrecht 2005, p. 94.
  16. (en) Eva Michaelis, Analysis of Arabian stallion lines with Y chromosomal markers, Vienne, (lire en ligne), p. 8.
  17. Edwards 1992, p. 38-39.
  18. Tunklová 2008, p. 15.
  19. (en) M. G. Doliş, M. Ivancia, C. G Şonea, R. Donosă et C. E. Nistor, « Study regarding some body dimensions to horses from Shagya breed from Rădăuţi studfarm, Romania », Scientific papers, Animal sciences series, vol. 68, no 22,‎ , p. 45-49 (lire en ligne Accès libre [PDF]).
  20. Porter et al. 2016, p. 502.
  21. (en) Andrea Fitzpatrick, The Ultimate Guide to Horse Breeds, Book Sales, , 448 p. (ISBN 0-7858-3467-2)Voir et modifier les données sur Wikidata.
  22. Edwards 1992, p. 39.
  23. (en) « The Other Arabian Horse », Arabian Horse World,‎ (lire en ligne).
  24. Lise Mayrand, « L'arabe shagya, fils du vent d'Est », Cheval Magazine, no 485,‎ , p. 46-49 (ISSN 0245-3614).

Annexes[modifier | modifier le code]