The Chicago Conservator

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The Chicago Conservator
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Zone de diffusion Chicago
Genre presse afro-américaine
Fondateur Ferdinand Lee Barnett
Date de fondation 1878
Date du dernier numéro 1914

The Chicago Conservator est le premier journal afro-américain à Chicago fondé par l'avocat Ferdinand Barnett en 1878.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ferdinand Lee Barnett fonde le journal en 1878 et il est corédacteur en chef avec R.P. Bird[1]. A.T. Hall est l'éditeur d'informations municipales du journal pendant ses premières années et il est le responsable du bureau. Pendant son mandat de rédacteur en chef, Barnett utilise le journal pour faire campagne pour la capitalisation du mot « Nègre »[2]. The Chicago Conservator contient principalement des éditoriaux et des commentaires, mais présente aussi des articles d'actualité factuels. Il publie également des informations relatant les activités des églises locales, des clubs sociaux et des organisations fraternelles noires[3].

Alexander Clark et son fils Alexander Clark, Jr. achètent le Conservator en 1882 et en sont propriétaires jusqu'en 1887[4]. En 1884, Alexander Clark Sr. commence à éditer lui-même le journal.

En 1893, Ida B. Wells commence à écrire pour le journal. Elle devient ensuite propriétaire du tiers des parts de la publication. Elle épouse Ferdinand Barnett en 1895, prend le nom d'Ida Wells-Barnett et devient seule propriétaire du Conservator. Elle est rédactrice en chef de 1895 à 1897[5].

Lorsqu'Ida B. Wells se met en retrait pour élever ses enfants, D. Robert Wilkins devient le rédacteur en chef du Conservator . Il est un partisan du Niagara Movement, et sous sa direction le journal devient très critique à l'égard de Booker T. Washington. Washington en est si furieux qu'il donne de l'argent à W. Allison Sweeney, le rédacteur en chef du Chicago Leader, l'une des publications rivales du Conservator, dans l'espoir de pousser Wilkins à la faillite[6]. La manœuvre ayant échoué, il tente, sans succès, d'acheter le journal[7].

En janvier 1908, Wilkins est remplacé par Jesse Max Barber, l'ancien rédacteur en chef de The Voice of the Negro (en), qui a déménagé d'Atlanta à Chicago à la suite de l'émeute raciale d'Atlanta. Après que Barber ait écrit un éditorial contre Booker T. Washington, ce dernier use de son influence auprès des actionnaires du Conservator pour faire renvoyer Barber[8].

Monroe Alpheus Majors, un partisan de Booker T. Washington, devient le rédacteur en chef du Conservator en 1908 et occupe ce poste jusqu'en 1911[9]. Le journal cesse de paraître en 1914.

Contributeurs notables[modifier | modifier le code]

  • Jesse Max Barber, éditeur.
  • Ferdinand Lee Barnett (en), éditeur et propriétaire.
  • John Edward Bruce, correspondant à Washington[10].
  • Alexander Clark, éditeur et propriétaire.
  • Monroe Alpheus Majors, éditeur.
  • Ida B. Wells, journaliste, éditrice et propriétaire.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) Linda McMurry Edwards et Linda O. McMurry, To Keep the Waters Troubled: The Life of Ida B. Wells, Oxford University Press, , 206 (ISBN 0195139275, lire en ligne Accès limité)
  2. (en-US) Christopher Robert Reed, Black Chicago's First Century: 1833-1900, University of Missouri Press, (ISBN 0826264603, lire en ligne Accès limité), p. 8
  3. Christopher Robert Reed 2005, p. 207.
  4. (en-US) « Alexander G. Clark: Celebrating Black History Month », sur www.thegazette.com (consulté le )
  5. (en-US) Donald A. Ritchie, American Journalists, Oxford University Press, (ISBN 9780195328370, lire en ligne Accès limité), 165
  6. (en-US) August Meier et Elliott M. Rudwick, Along the Color Line: Explorations in the Black Experience, University of Illinois Press, 2002, (ISBN 0252071077), p. 61
  7. (en-US) Louis R. Harlan, Booker T. Washington: The Wizard of Tuskegee, 1901-1915, Oxford University Press, (ISBN 0195032020), p. 99
  8. Louis R. Harlan 1983, p. 101.
  9. (en-US) Kristine M. Krapp, Notable Black American Scientists, Gale, (ISBN 0810391813), p. 212
  10. (en-US) Cary D. Wintz et Paul Finkelman, Encyclopedia of the Harlem Renaissance: A-J, Taylor & Francis, (ISBN 1579584578), p. 197