Tsukunft

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Yugnt-Bund Tsukunft ou Tsukunft (צוקונפֿט, « L’Avenir » en yiddish) est le principal mouvement de jeunesse du Bund.

Les débuts en Russie[modifier | modifier le code]

Manifestation du Bund en 1917.

Fondé en Russie en 1913, sous le nom de Yugnt-Bund Tsukunft, le mouvement, tout comme le Bund, se trouve rapidement coupé en deux du fait de la guerre et de l’indépendance polonaise. En 1921, une fraction des membres du mouvement fait scission et pour créer le Komtsukunft qui rejoint le parti bolchevik. Le reste du mouvement cesse rapidement d’exister en Union soviétique.

Tsukunft sous la Deuxième république de Pologne[modifier | modifier le code]

Dès 1916, séparé de facto par la guerre du reste du mouvement resté en Russie, Tsukunft commence à se structurer dans ce qui deviendra la Deuxième république de Pologne. En à Varsovie, lors de son premier congrès comme organisation indépendante, Tsukunft rassemble 250 groupes locaux et 15 000 membres[1].

Affiche de Cukunftu célébrant les travailleurs juifs de l'éducation physique.

Les membres de Tsukunft, les Tsukunftistn, sont organisés en cercles (krayzn). Comme le SKIF pour les moins de 15 ans, Tsukunft organise des colonies de vacances, des activités sportives et culturelles (chorale, théâtre, cours du soir). Son journal bihebdomadaire, Yugnt veker, est publié jusqu’à l’invasion allemande en 1939. Dans les années 1930, en réponse à la montée des violences antisémites, Tsukunft organise sa propre milice d’autodéfense Tsukunft Shturem. En 1939, à la veille du second conflit mondial le mouvement regroupe 95 groupes locaux et 2 400 membres[1].

Des membres de Tsukunft, dont Marek Edelman, prennent part à la résistance dans le ghetto de Varsovie puis à l’insurrection à travers l’organisation juive de combat[2],[3]. D'autres résistants de premier plan sont également issus des rangs de Tsukunft comme Asia Big à Vilna ou Shmul Tabachnik a Białystok.

Après la guerre Tsukunft retrouvera brièvement une existence légale avant de disparaître rapidement.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Roni Gechtman et Gershon David Hundert (dir.), The YIVO Encyclopedia of Jews in Eastern Europe, Yale University Press, (ISBN 9780300119039, lire en ligne), « Tsukunft ».
  2. * Bernard Goldstein, L'ultime combat. Nos années au ghetto de Varsovie, Éditions Zones, 2008. Avant-propos de Marek Edelman. Texte intégral en ligne.
  3. * Marek Edelman, La vie malgré le ghetto, Éditions Liana Levi, 2010 et La vie malgré le ghetto, Éditions Liana Levi, 2010.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bernard Goldstein, L'Ultime Combat. Nos années au ghetto de Varsovie, Éditions Zones, 2008. Avant-propos de Marek Edelman. Texte intégral en ligne
  • Marek Edelman, Mémoires du ghetto de Varsovie, Éditions Liana Levi, 2002.
  • Marek Edelman, La Vie malgré le ghetto, Éditions Liana Levi, 2010.
  • (en) Jack Jacobs, Jewish Politics in Eastern Europe: The Bund at 100, New York, 2001
  • (yi) Moshe Kligsberg, Di yidishe yugnt-bavegung in Poyln tsvishn beyde velt-milkhomes, New York, 1974.
  • (yi) Jacob Sholem Hertz, Di geshikhte fun a yugnt: Der kleyner Bund; Yugnt-Bund Tsukunft in Poyln, New York, 1946
  • (yi) Jacob Sholem Hertz, Gregor Aronson, Sophie Dubnow-Erlich, E. Mus (Emanuel Novogrudski), Hayyim Solomon Kazdan, et Emanuel Scherer, Geshikhte fun Bund, 5 vol., New York, 1960–1981. Voir spécifiquement vol. 4, p. 119–136 et vol. 5, p. 107–134.
  • (en) Roni Gechtman et Gershon David Hundert (dir.), The YIVO Encyclopedia of Jews in Eastern Europe, Yale University Press, (ISBN 9780300119039, lire en ligne), « Tsukunft ».

Articles connexes[modifier | modifier le code]