Tunnel de Brison

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Tunnel de Brison
Image illustrative de l’article Tunnel de Brison
Entrées sud (en haut) et nord (en bas) du tunnel.

Type Tunnel ferroviaire
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Itinéraire Ligne de Culoz à Modane (frontière)
Traversée Le Châtelard
Altitude 234 m
Coordonnées 45° 45′ 33″ nord, 5° 52′ 18″ est
Caractéristiques techniques
Écartement Standard
Longueur du tunnel 373
Nombre de tubes 1
Nombre de voies par tube 2
Construction
Ouverture à la circulation 1857-1858
Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
(Voir situation sur carte : Savoie (département))
Tunnel de Brison
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Tunnel de Brison

Le tunnel de Brison est un tunnel ferroviaire situé en France sur le territoire de la commune de Brison-Saint-Innocent, dans le département de la Savoie en région Rhône-Alpes.

Le tunnel fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Le tunnel est situé entre les points kilométriques 113,528 et 113,901 de la ligne de Culoz à Modane (frontière). Il permet à la voie ferrée de traverser le Châtelard, un pan du massif de la Chambotte, entre le hameau de Challière au nord et le village de Brison au sud. À cet endroit, la ligne longe la rive orientale du lac du Bourget ; le tunnel se situe à une dizaine de kilomètres au nord d'Aix-les-Bains.

Pan de montagne traversé par le tunnel.

Historique[modifier | modifier le code]

La construction du tunnel s'effectue en 1857[2] sous la direction de l'ingénieur sarde Luigi Ranco[2]. Son exploitation débute le 1858[3] lors de la mise en service du tronçon entre le pont sur le Rhône (près de la gare de Culoz) et la gare de Brison-Saint-Innocent[4]. Le tunnel se situe alors sur la ligne du chemin de fer Victor-Emmanuel qui reliait Aix-les-Bains à Saint-Jean-de-Maurienne, à une période où la Savoie était encore sous la souveraineté du royaume de Sardaigne.

Construit à l'origine pour le gabarit de la double voie, la deuxième voie n'a été posée entre Chindrieux et Aix-les-Bains que le [3].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'un tunnel à simple tube et à double voie long de 373 m[5],[6] et en courbe de 900 m de rayon.

Les tours sardes[modifier | modifier le code]

Élargissement du tunnel de Brison en 1901 et construction de la tour Sud.

En 1901, la compagnie du PLM, qui a repris l’exploitation de la ligne après le rattachement de la Savoie en 1860, fait construire deux tours crénelées d'inspiration médiévale aux deux extrémités du tunnel pour servir de logement aux gardes-voies[2]. Elles sont appelées « Tours Sardes »[6], possiblement en référence au royaume de Sardaigne auquel était rattachée la Savoie jusqu'en 1860. La tour du nord est ronde, celle du sud est carrée. Elles sont inscrites au titre des monuments historiques le , en même temps que plusieurs ouvrages ferroviaires tels que la rotonde ferroviaire de Chambéry[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Tunnel de Brison », notice no PA00118220, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. a b et c Tunnel de Brison sur Structurae, consulté le 1er janvier 2020.
  3. a et b « Tunnel de Brison », La Vie du Rail, no 1657,‎ , p. 7.
  4. « Gare de Brison-Saint-Innocent - Les Oliviers », sur le site railsavoie.fr (consulté le ).
  5. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [900/1] Culoz - St-Pierre-d'Albigny », p. 178.
  6. a et b « Tunnel de Brison », sur le site railsavoie.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]