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Félicien Tramel
Description de cette image, également commentée ci-après
Photo officielle de communication de l'artiste (avant 1924).
Nom de naissance Antoine Félicien Martel
Naissance
La Crau, Var
Nationalité Drapeau de la France Français
Décès (à 67 ans)
Paris
Profession Chanteur, Acteur
Films notables Le Bouif (série de films)


Joseph-Hugues Fabisch, né le à Aix-en-Provence et mort le à Lyon, est un sculpteur français.

Il est professeur à l’École des beaux-arts de Lyon et œuvre pour le diocèse de Lyon dans un style sulpicien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vierge (1852), Lyon, basilique Notre-Dame de Fourvière.

Son enfance[modifier | modifier le code]

Joseph Hugues Fabisch né le au 88, boulevard Sextius à Aix en Provence. Son père Charles Fabisch né à Andrychów[1] en 1769 et mort à Aix-en-Provence le , arrive à Aix-en-Provence en octobre 1809 après avoir quitté la Pologne. Il épouse le Françoise Agathe Salen (née le et morte le ), fille de Julien Salen propriétaire et d’Élisabeth Saint Étienne.

Joseph Hugues a une sœur cadette, Marie Sophie Louise, née à Aix-en-Provence le . Tisserand de métier, Charles Fabisch a évolué rapidement dans la sphère artistique aixoise au côté notamment de Pierre Jacques Juramy, sculpteur, et Antoine Casimir Dost, orfèvre.

Joseph Hugues Fabisch fréquente l’école de dessin d’Aix-en-Provence, dirigée par le professeur de sculpture Clairian, où Pierre Jacques Juramy enseigne aussi la sculpture. Lors de son séjour autour de 1836 chez Antoine Mollière à Millery, il rencontre le peintre des fleurs Simon Saint-Jean. Ce dernier l’encourage à s’établir à Saint-Étienne en 1836 comme professeur de dessin à l’institution de Reboul de Salze.

Lors de ces années, il s’essaie à la poésie mystique. En 1836, il publie Besoin de chanter et Besoin d’aimer. Il publie notamment en Le peintre au poète, ode à M. Sézil, professeur au pensionnat de Saint-Genis-Laval puis en La Vierge au Golgotha qu’il dédie à Reboul de Salze, directeur de l’institution de Saint-Étienne où il enseigne le dessin.

Sa vie lyonnaise[modifier | modifier le code]

Joseph Hugues Fabisch fréquente rapidement le milieu catholique lyonnais soutenu par Saint Jean avec lequel il reste lié toute sa vie. La mort de ses parents le coupe définitivement du milieu aixois. Il poursuit sa formation en Italie. En 1840, il adhère à la Société Saint Jean, à Rome, et y rencontre le sculpteur Jean-Marie Bonnassieux.

Il épouse, à Saint-Étienne le , Louise Catherine Testenoire, orpheline de Charles Testenoire et de Laurence Detours, une famille stéphanoise relativement fortunée. Ils s’installent à Lyon au 25, rue des Remparts d’Ainay où Joseph Hugues commence à exposer à la Société des amis des arts en 1842.

Dès 1843, Joseph Hugues crée son atelier qui devient une véritable entreprise et qui, sans l’enrichir, lui vaut une réputation de « fadeur et de mièvrerie qui nuit à ses œuvres originales[2]. »

Membre de l’institut catholique de Lyon et recommandé par Bonnassieux, il obtient en 1845 le poste de professeur de sculpture à l’École des beaux-arts de Lyon, puis il en devient le directeur de 1871 à 1876. Il a eu le sculpteur François-Felix Roubaud (1824-1876) comme élève[3].

Joseph Hugues Fabisch et Louise Catherine ont quatre enfants : Marie Antoinette Marcelline (né le ), Anne Marie Philippe (né le ), Jeanne Marie (née le et Marie Philippine Marguerite (née le ).

Joseph Hugues Fabisch meurt le au 1, quai de d’Occident à Lyon. Après une cérémonie à Ainay, il est inhumé le à Lyon au cimetière de Loyasse dans la chapelle des Testenoire, aux côtés de son fils mort en 1881 et du peintre Antoine Duclaux (1783-1868).

Arnould Locard, président de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, prononce un discours à ses funérailles dans lequel il caractérise l’artiste comme « un autre de nos artistes les plus éminents[4]. »

Son œuvre[modifier | modifier le code]

Ses débuts et son style[modifier | modifier le code]

Joseph Hugues Fabisch se fait connaître en participant aux salons, notamment celui de Lyon en 1842, ou celui de Paris en 1846 où il expose une Vierge tenant l'Enfant Jésus.

Les commandes affluent et il s'entoure d'artiste praticiens notamment son fils Philippe. L'une de ses filles est aussi son élève. Au cours des années 1850, le cardinal de Bonald initie de nombreux chantiers d'églises ce qui explique que Joseph Hugues Fabisch soit souvent sollicité pour réaliser des groupes, des autels, des statues ou des portails.

Joseph Hugues Fabisch connaît donc le succès rapidement car son style artistique correspond aux envies de l'époque. Il s'inscrit dans un contexte très porteur où la majorité des églises lyonnaises sont soit construites, soit agrandies ou remeublées.

Il définit son art en ces termes : « L'art apprécié de la hauteur des idées chrétiennes n'est pas une vaine spéculation et ne doit jamais être un but. Auxiliaire de la prédication, ses œuvres doivent tendre sans cesse à élever l'âme, à toucher le cœur[5]. »

On retrouve des travaux du sculpteur dans la région lyonnaise et dans le département de la Loire. Il produit de nombreuses statues pour des églises lyonnaises comme l'Église Saint-François-de-Sales de Lyon, ou la Basilique Saint-Martin d'Ainay. On fait appel à lui pour meubler les chapelles de l'Hôtel-Dieu de Lyon.

De ses quelques années à Saint-Étienne, il garde de très bonnes relations, ce qui lui permet de recevoir des commandes pour des églises stéphanoises comme Sainte-Marie, l'église Notre-Dame, Saint-Louis ou encore Saint-Edmond.

À la vue de la quantité importante de sa production, on suppose que de nombreuses œuvres sont réalisées par ses praticiens ou ses élèves, pratique courante à l'époque. Ses travaux tendent donc vers une répétition du style et du modèle, ce qui nuit à la qualité de son œuvre aux yeux de certains critiques d'art.

Ses principales réalisations[modifier | modifier le code]

En 1851, la Ville de Lyon lance un concours pour la réalisation de la Vierge de la chapelle de Fourvière. Jean-Marie Bonnassieux est son principal adversaire mais aussi ami. Il est d'ailleurs en concurrence pour différentes réalisations avec d'autres sculpteurs, notamment Guillaume Bonnet (1820-1873).

En 1852, Joseph Hugues Fabisch réalise la vierge sommitale de la chapelle Saint-Thomas de Lyon qui vient d'être rénovée et dont le clocher est construit par l'architecte Alphonse-Constance Duboys. Le sculpteur travaille dans son atelier des quais de Saône, mais ce dernier est inondé à cause de la crue de la rivière. Alors, l’inauguration de la statue, initialement prévue pour le , est repoussée au , date à laquelle est désormais célébrée la Fête des Lumières de Lyon.

Du 15 au , il est à Lourdes pour rendre visite à Bernadette Soubirous qui va lui décrire ses « visions » de la Vierge Marie, dont il réalise une statue sous le contrôle de l’abbé Blanc, qui désire avant tout que la statue soit fidèle au propos de la jeune femme. Cette statue de Notre-Dame de Lourdes[6], commanditée par les deux sœurs Lacour de Lyon, est destinée à la grotte de Massabielle. Elle est consacrée le devant 20 000 personnes[7].

Œuvre la plus populaire de l’artiste, diffusée dans le monde entier, cette statue est pourtant à l’origine d’une polémique sur son adéquation avec les visions de la jeune paysanne de Lourdes, laquelle ne l'approuve pas. En 1868, Fabisch crée une autre Madone pour Lourdes, cette fois-ci avec l'Enfant, érigée sur l'autel de la crypte de la basilique de l'Immaculée-Conception de Lourdes[8].

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Ludovic Penin, médailleur (1870), bronze, musée des beaux-arts de Lyon.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mariusz Kulczykowski, « En Pologne au XVIIIe siècle : industrie paysanne et formation du marché national », Annales. Economies, sociétés, civilisations, vol. 24, no 01,‎ , p. 65, note 1 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.3406/ahess.1969.422032, lire en ligne, consulté le ).
  2. Bernard Berthod, Architecture et symboles, Fourvière a cent ans, 1996, p. 49.
  3. Barbillon, Claire, et Musée des beaux-arts (Lyon, France),, Sculptures du XVIIe au XXe siècle : Musée des beaux-arts de Lyon (ISBN 9782757212691 et 2757212699, OCLC 1007810976, lire en ligne)
  4. Arnould Locard, Discours prononcé aux funérailles de Joseph Hugues Fabisch, , p. 1.
  5. Dominique Saint Pierre,Dictionnaire historique des Académiciens de Lyon 1700-2016, 2017, p. 499.
  6. « Réplique en plâtre peint, Autun, musée Verger-Tarin. », notice no 01620013182, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  7. La revue du Rosaire, no 173, novembre 2005.
  8. (en) dublinlourdes.net dublinlourdes.net.
  9. La Fille de Jephté.
  10. Architecte : Pierre Bossan.
  11. Saints et madones aux coins de nos rues, Éditions lyonnaises d’art et d’histoire, , p.58.
  12. Saints et madones 1995, p. 65.
  13. Saints et madones 1995, p. 72.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marius Audin et Eugène Vial Dictionnaire des Artistes et ouvriers d'art du Lyonnais, volume 1, 1918.
  • Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'Ecole française au dix-neuvième siècle. T. II. D.-F., Paris, Champion, , 432 p. (lire en ligne), p. 313-315
  • Pré-inventaire des monuments historiques et richesses artistiques, Sainte-Foy-les-Lyon, 1990, p. 240.
  • Daniel Buren, Ponctuations statue/sculpture, p. 160 et 161 (liste chronologique des œuvres).
  • Louis David, 1700-2000. L’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, trois siècles d’histoire lyonnaise, 2000, p. 409.
  • Arnould Locard, Discours prononcé aux funérailles de Joseph Hugues Fabisch, , p. 1.
  • Bernard Berthod, Architecture et symboles, Fourvière a cent ans, 1996, p. 49.
  • Dominique Saint-Pierre, Dictionnaire historique des Académiciens de Lyon 1700-2016, 2017, p. 500.
  • Dominique Dumas, Salons et Expositions à Lyon, 1786-1918, catalogue des exposants et liste de leurs œuvres, Tome 2, p. 501 et 502.
  • Les peintres de l’âme, Musée des Beaux-Arts de Lyon, 1981, p. 73 à 80.
  • Xavier de Montclos (dir.), Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, 6 Lyon, le Lyonnais – le Beaujolais, Paris, Éditions Beauchesne.
  • Dominique Bertin et Nathalie Mathian, Lyon, silhouettes d'une ville recomposée. Architecture et urbanisme 1789-1914, p. 279 et p. 285.
  • Claude Lapras et Chantal Rousset-Beaumesnil, préface de Philippe Paillard, La Chapelle de l'Hôtel-Dieu de Lyon, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, 2002.
  • « Restauration de la Pietà de Fabisch, à vos dons », Le Progrès, (en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]