Vincenzo Negrini

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Vincenzo Negrini
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Lithographie de Vincenzo Negrini, vers 1835
Nom de naissance Vincenzo Bartolomeo Trentanove
Naissance
Cesena, Drapeau de la République italienne République italienne
Décès (à 35 ans)
Milan, Royaume lombardo-vénitien
Activité principale Artiste lyrique
Baryton-basse
Années d'activité 1826-1840

Vincenzo Bartolomeo Trentanove connu sous le nom de scène de Vincenzo Negrini (né le à Cesena et mort le (à 35 ans) à Milan) est un baryton-basse italien.

Vincenzo Negrini chanta des premiers rôles de baryton et de basse dans de grandes maisons d'opéra d'Italie et créa plusieurs rôles d'opéras du début du XIXe siècle, dont celui d'Oroveso dans Norma de Bellini et celui de Folco dans Ugo, conte di Parigi de Donizetti. Une grave maladie du cœur le força à se retirer de la scène en . Il mourut à Milan deux mois plus tard à l'âge de 35 ans.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vincenzo est né en 1804 à Cesena, ville de la région de l'Émilie-Romagne, en Italie. Il est le deuxième des quatre enfants de Luigi Trentanove et de Maria Negrini, de qui provient son nom de scène[1]. Il étudie le chant à Bologne et commence sa carrière de chanteur d'opéra à un jeune âge. Ses premières prestations consignées remontent à la saison du carnaval de 1826 au Teatro Comunitativo (théâtre municipal) de Ravenne, où il joue dans les opéras Didone abbandonata de Mercadante et Semiramide de Rossini[2].

Au cours des quatre années suivantes, il chante dans divers petits théâtres provinciaux d'Italie, mais joue aussi au théâtre Apollo de Rome dans Caritea, regina di Spagna de Mercadante et Eduardo e Cristina de Rossini, ainsi qu'au théâtre Alfieri (en) de Florence, où il crée le rôle de Rolando dans L'amore in guerra de Luigi Maria Viviani (en). Au début de 1831, il est engagé par le Théâtre ducal de Parme et y chante dans quatre opéras, dont Matilde di Shabran et Le Comte Ory de Rossini. En décembre, il joue à La Scala de Milan, où il crée le rôle d'Oroveso dans la première mondiale de Norma de Bellini, puis y joue dans plusieurs autres opéras pendant la saison de 1832; il crée notamment le personnage de Folco dans la première mondiale d'Ugo, conte di Parigi de Donizetti[3].

Après la saison de 1832 à La Scala, il chante régulièrement dans d'autres grandes maisons d'opéra italiennes de l'époque, dont le Teatro San Benedetto de Venise, le Teatro Regio de Turin et le Teatro Carlo Felice de Gênes. En 1837, au Theater am Kärntnertor à Vienne, il interprète le rôle-titre de Belisario, le rôle d'Enrico Ashton dans Lucia di Lammermoor et celui de Filippo dans Beatrice di Tenda. Il donne ses dernières interprétations sur scène au Teatro Carlo Felice en 1840, lorsqu'il chante Enrico Ashton dans Lucia di Lammermoor, le rôle-titre du Templario (templier) (en) de Nicolsi et le comte Sentinelli à la première mondiale de Cristina di Svezia d'Alessandro Nini. Après les représentations de ce dernier opéra en , il quitte la scène, gravement atteint d'une maladie du cœur[4],[5].

Les derniers mois de sa vie, Negrini vit avec la famille Dufour à Milan pendant son traitement au sanatorium qu'elle a fondé en 1830. Il y meurt le , quelques jours avant ses 36 ans. Accompagnées d'une musique militaire et de choristes de La Scala, ses funérailles eurent lieu à l'église San Vittore Grande (en). Son ami baryton Luigi Goffredo Zuccoli lut l'éloge funèbre au cimetière voisin où Negrini fut enterré[6]. Francesco Regli (en) parla de cet éloge dans le périodique Il Pirata en ces termes :

« Il pleurait […] et tous pleuraient avec lui […] et moi aussi […] j'écris même en pleurant […] je ne sais pas quand mes larmes pourront cesser[7] ! »

Rôles créés[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dell'Amore, 2011, p. 183. La date de naissance donnée par cette source repose sur une copie du baptistaire de Negrini daté du 25 août 1804. De nombreuses sources postérieures à 1860 reprenaient l'année 1807 que Regli (1860, p. 357) donnait par erreur comme année de naissance.
  2. Dell'Amore, 2011, p. 184
  3. Dell'Amore, 2011, p. 192–193.
  4. Dell'Amore, 2011, p. 193–195.
  5. Regli, 1860, p. 358.
  6. Regli, 1840, p. 56–57.
  7. « Egli piangeva ... e tutti piangevan con esso ... ed io pure ... io pure scrivo piangendo ... ne so quando potranno cessar le mie lagrime! ». Regli, 1840, p. 57.
  8. Teatri, arti e letteratura, 1829, p. 13–14.
  9. a b c d et e Casaglia.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it) Gherardo Casaglia, Vincenzo Negrini (lire en ligne).
  • (it) Franco Dell'Amore, Le vite dei cesenati, vol. 5, Stilgraf, (lire en ligne), p. 182–195.
  • (it) Francesco Regli, « Necrologia: Vincenzo Negrini », Il pirata, vol. 6, no 14,‎ , p. 56–57 (lire en ligne).
  • (it) Francesco Regli, Dizionario biografico dei più celebri poeti ed artisti melodrammatici, tragici e comici, maestri, concertisti, coreografi, mimi, ballerini, scenografi, giornalisti, impresarii, ecc. ecc. che fiorirono in Italia dal 1800 al 1860, Enrico Dalmazzo, (lire en ligne), p. 357–358.
  • (it) « Spettacoli dello scorso carnevale », dans Teatri, arti e letteratura, vol. 7, (lire en ligne), chap. 257, p. 13–15.

Source de la traduction[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]