Vittorio Arminjon

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Victor Arminjon
Biographie
Naissance
Décès
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Nom dans la langue maternelle
Vittorio ArminjonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Famille
Père
Fratrie
Charles Arminjon
Ernest Arminjon (d)
Albert Arminjon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Grade militaire

Victor Arminjon, en italien Vittorio Arminjon, est un officier de la Marine Royale italienne né à Chambéry le et mort le à Gênes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Victor-François Arminjon naît le à Chambéry (duché de Savoie)[1],[2]. Il est le fils du sénateur savoyard Mathias Arminjon et de Henriette Dupuy[1],[2],[3]. Il a trois frères dont le chanoine et prédicateur Charles Arminjon[3].

Admis à l'école royale de marine de Gênes à l’âge de douze ans[1], le , Arminjon est fait garde-marine de 2e classe en 1846, puis de 1re classe en juin de l'année suivante[4]. Il se trouve aux côtés de ses compatriotes et futurs vice-amiraux Simon-Antoine Pacoret de Saint-Bon et Ernest Martin-Franklin[1]. Il participe à la guerre pour l'indépendance et l'unité de l'Italie dans les eaux de l'Adriatique (1848-1849). Il est fait lieutenant de vaisseau de 2e classe le , et de première classe le [4].

Il se marie le à Enrichetta Alli-Maccarani, fille de Silvio, marquis Alli Maccarani, général.

Le , alors que le duché de Savoie est uni à la France, il démissionne de la marine sarde afin d'intégrer la Marine Impériale française comme lieutenant de vaisseau[4]. Il y exerce des commandements sur la Zénobie puis sur l'Asmodée. Un essai sur les boulets creux à percussion lui vaut alors sa nomination de Chevalier dans l'ordre de la Légion d'Honneur, le [4].

En 1861, il décide finalement de conserver la nationalité sarde et réintègre l'État-major de la Marine Royale italienne[4]. Il est nommé capitaine de frégate le suivant[4]. En , est nommé à la tête de l'école des officiers canonniers de la Marine qui vient d'être créée à Naples, à bord de la frégate à voile Parthénope. Il est fait capitaine de frégate de 1re classe, le [4].

Le , muni de lettres du roi Victor-Emmanuel II d'Italie l'accréditant à titre de Ministre Plénipotentiaire auprès des empereurs de Chine et du Japon, il conduit la frégate Regina de Naples à Montevideo où il prend le commandement de la corvette à vapeur Magenta avec laquelle il entreprend le premier tour du monde de la marine de guerre italienne. Le , il signe à Edo le premier traité de commerce entre l'Italie et le Japon et, le , à Pékin, le premier traité avec la Chine.

Nommé commandeur de l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare en , il est promu capitaine de vaisseau de 2e classe le suivant, puis de première classe le [4]. De retour en Italie, il exerce les fonctions de directeur des armements puis est nommé commandant de l'école royale de marine. Nommé contre-amiral en 1876, arbore son pavillon sur le cuirassé Roma dont le port d'attache est La Spezia.

Le , il est élu membre correspondant de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie[1],[5].

De confession catholique, il est alors l'objet d'une cabale s'inscrivant dans le contexte de la lutte du royaume d'Italie contre le Saint-Siège qui le conduit à écrire au Ministre de la Marine une lettre qui sera interprétée comme une offre de démission[6]. Il essaie sans succès de faire annuler cette décision et se retire à Gênes où il siège au conseil municipal presque sans interruption de 1877 jusqu'à sa mort.

Pendant les vingt dernières années de sa vie, il se livre à de nombreuses études sur l'économie et la chimie agricole, le terrain de ses observations et expériences se composant de deux domaines qu'il possédait en Piémont.

En 1882 à l'occasion du quatrième centenaire de l'entrée du génois Christophe Colomb au service d'Isabelle de Castille, l'amiral Arminjon reçoit du roi Alphonse XII d'Espagne la Grand'Croix du Mérite Naval Espagnol.

Victor Arminjon meurt le à Gènes[7].

Armoiries[modifier | modifier le code]

  • Arminjon : D'azur aux mains gantées d'or, mouvant du flanc senestre, tenant un arc bandé et fléché du même

Publications[modifier | modifier le code]

Il publie de nombreux ouvrages sur « l'art nautique et ses applications, sur l'artillerie, la tactique navale, la défense des côtes »[8].

  • Il Giappone e il viaggio della corvetta Magenta del 1866, Genova 1869
  • La China e la Missione italiana del 1866, Firenze 1885, à l'occasion d'un voyage en Chine et au Japon

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Borson, Nécrologie (1897), p. 175.
  2. a et b (it) Sandro Bassetti, Colonia italiana in cina, Lampi di stampa, , 400 p. (ISBN 978-8-84881-656-4, lire en ligne), p. 387-389.
  3. a et b Laurent Morand, Les Bauges : histoire et documents : Peuple et Clergé (IIIe volume), Chambéry, Imprimerie savoisienne, , 684 p. (lire en ligne), p. 333.
  4. a b c d e f g et h François Miquet, « Les Savoyards au XIXe siècle - Les premiers présidents et les procureurs généraux », Revue savoisienne,‎ , p. 213 (lire en ligne).
  5. « Etat des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie
  6. L'Eco d'Italia, 6 février 1897, Chronache del Mare, éditorial du 21 février 1897, Il Cittadino, 5 février 1897
  7. Borson, Nécrologie (1897), p. 173.
  8. Borson, Nécrologie (1897), p. 174.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]