Wikipédia:Sélection/Monde antique

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Égypte antique

Le pharaon Amenhotep III et ses attributs, la coiffe-némès, le pschent, la barbe postiche et l’uræus.
Le pharaon Amenhotep III et ses attributs, la coiffe-némès, le pschent, la barbe postiche et l’uræus.

Les attributs du pharaon ou regalia pharaoniques sont les objets symboliques de la royauté de l'Ancienne Égypte (couronnes, coiffes, sceptres). En usage entre 3150 et 30 av. J.-C., ces attributs sont propres aux pharaons mais aussi à certains dieux tels Atoum, , Osiris ou Horus. Dans le mythe, ces puissants dieux sont en effet considérés comme les détenteurs originels du pouvoir royal et comme les premiers souverains de la vallée du Nil.

Successeur des dieux, le pharaon ne paraît jamais tête nue en public eu égard à sa fonction sacro-sainte. Dans l’iconographie égyptienne, les attributs royaux apparaissent dès l'aube de la civilisation. Déjà sous la première dynastie égyptienne, la couronne blanche de Haute-Égypte, en forme de mitre allongée, est portée très couramment par les souverains. Il en va de même pour la couronne rouge de Basse-Égypte, en forme de mortier, ainsi que pour la double-couronne pschent. Cette dernière s'adapte parfois à la coiffe-némès, un linge plissé et rayé. Plus tardive, la coiffe bleue khépresh est assez fréquente sous le Nouvel Empire. Puissant symbole de protection, le serpent-uræus ceint immanquablement le front royal en toute occasion.

Les sceptres sont d'autres symboles de domination. La crosse-héqa et le flagellum-nekhekh, aux aspects pastoralistes, démontrent que le pharaon est le berger de son peuple, le guidant et le protégeant.

Parmi les autres attributs figurent la queue de taureau fixée à l'arrière du pagne, la barbe cérémonielle, les sandales et l'étui-mekes.

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Grèce antique

Portique du forum de Philippes.
Portique du forum de Philippes.

Philippes (en grec ancien : Φίλιπποι / Phílippoi) est une ville antique fondée par le roi de Macédoine Philippe II en 356 av. J.-C., abandonnée au XIVe siècle après la conquête ottomane, aujourd'hui un site archéologique faisant partie du nome de Kavala en Grèce.

Modeste fondation macédonienne, Philippes occupe une place notable dans l'Histoire en raison de deux événements majeurs : la bataille de Philippes sous ses murs en octobre 42 av. J.-C., puis la prédication paulinienne en 49 ou 50. Les héritiers de Jules César la transforment en colonie romaine sur la via Egnatia, peuplée de vétérans italiens. Le passage de l'apôtre Paul — et son martyre à Philippes selon certains historiens grecs modernes — induisent durant l'Antiquité tardive l'édification de vastes basiliques, peut-être comme centre de pèlerinage. Durement touchée par un séisme au début du VIIe siècle, la cité se couvre de ruines et subit d'éphémères occupations bulgare, latine et serbe, alternant avec des retours de domination byzantine, jusqu'à la conquête ottomane au XIVe siècle et son abandon complet.

Redécouverte par des érudits au XIXe siècle, Philippes est rattachée à la Grèce en 1913, et progressivement fouillée par les archéologues de l'École française d'Athènes, puis par leurs homologues grecs, qui mettent au jour le théâtre, le forum monumental du IIe siècle et une série d'églises paléobyzantines. L'Église de Grèce fait de Philippes un lieu de commémoration paulinienne, et le site archéologique devient en 2016 le 18e site grec inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

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Rome antique

Vitrine du Musée national de Carthage présentant des vestiges du siège avec, entre autres items, boulet, épée, pointes de flèches et balles destinées aux frondes.
Vitrine du Musée national de Carthage présentant des vestiges du siège avec, entre autres items, boulet, épée, pointes de flèches et balles destinées aux frondes.

La troisième guerre punique est la dernière phase d'un conflit connu sous le nom de guerres puniques et qui oppose pendant plus d'un siècle Rome et Carthage.

Les deux premières guerres (264-241 av. J.-C. et 218-202 av. J.-C.) aboutissent à la perte des possessions méditerranéennes de Carthage, qui se limitent au nord de l'Afrique au début du IIe siècle av. J.-C. En dépit de ce repli, la cité punique connaît une phase d'expansion économique durant le dernier demi-siècle de son existence, croissance qui entraîne à Rome la crainte d'un réarmement, même si les raisons du conflit sont plus complexes et discutées par les historiens. La croissance de l'État numide de Massinissa, qui se construit en partie aux dépens de Carthage, change également la donne : le jeu d'alliance entre cet État et Rome a pu entraîner Carthage, vaincue en 202, à se défendre et à violer de fait l'une des clauses du traité, donnant ainsi le casus belli.

Le conflit se solde, à l'issue d'une courte campagne et d'un long siège qui dure de 149 à 146 av. J.-C., par l'anéantissement de la cité punique, dont la capitale est rasée. En dépit des destructions matérielles, la civilisation carthaginoise ne disparaît pas pour autant et nombre de ses éléments ont été intégrés à la civilisation de l'Afrique romaine.

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Amérique précolombienne

Kali'nas au Jardin d'acclimatation de Paris en 1892

Les Kali’nas sont une ethnie amérindienne que l’on retrouve dans plusieurs pays de la côte caraïbe d’Amérique du Sud. Ils sont de langue et de culture caraïbes. L’origine du nom que les Européens leur donnèrent, Galibi, est inconnue, mais eux-mêmes préfèrent s’appeler Kali’na tilewuyu, c’est-à-dire "les vrais Kali’na", en partie pour se différencier des métis Marron-Kali’na habitant le Suriname. Les Kali’na ne connaissant pas l’écriture avant l’arrivée des Européens, leur histoire se transmettait donc oralement de génération en génération sous forme de récits légendaires. Palliant l’absence de sources écrites, l’archéologie a permis de mettre au jour 273 sites archéologiques amérindiens sur seulement 310 km² de la zone recouverte par le barrage de Petit-Saut sur la Sinnamary. Certains datent de deux mille ans, établissant ainsi l’ancienneté de l’implantation amérindienne dans cette région. La partie de l'Amérique du Sud où vivent les Kali'na est très faiblement peuplée, pourtant cette ethnie est elle-même extrêmement minoritaire dans tous les pays où elle est établie bien que localement elle soit majoritaire dans certaines zones très reculées. Leur répartition actuelle ne constitue qu'un reliquat de leur zone d'expansion à l'époque précolombienne.

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Proche-Orient ancien

Ruines d'Ur, avec la ziggurat en arrière-plan.
Ruines d'Ur, avec la ziggurat en arrière-plan.

Ur (Our, en sumérien URIM), actuellement Tell al-Muqayyar (en arabe : tall al-muqayyar, تل المقير, « la colline poissée/bitumée »), est l'une des plus anciennes et des plus importantes villes de la Mésopotamie antique, dans l'actuel Irak. Elle était alors située sur une des branches du fleuve Euphrate et proche du Golfe Persique. Elle apparaît comme une des principales et des plus puissantes cités sumériennes du IIIe millénaire av. J.-C., comme l'illustrent les tombes royales et le riche mobilier funéraire qui y fut exhumé. Durant le XXIe siècle av. J.-C. cette ville fut la capitale d'un puissant empire, dirigé par les rois de ce que la tradition mésopotamienne a retenu comme la Troisième dynastie d'Ur. Ces derniers édifient des monuments remarquables dans le sanctuaire du grand dieu de la ville, le Dieu-Lune, appelé Nanna en sumérien et Sîn en akkadien. Elle reste une ville importante au début du IIe millénaire av. J.-C. comme l'attestent les nombreuses découvertes de constructions et de tablettes cunéiformes effectuées pour cette période par les équipes archéologiques dirigées par Leonard Woolley, qui explorèrent ses ruines entre 1922 et 1934. Elle reste une cité assez importante en dépit d'un déclin marqué durant le Ier millénaire av. J.-C., avant son abandon vers le IIIe siècle av. J.-C. Son souvenir a peut-être été préservé par la Bible où « Ur des Chaldéens » est présentée comme la ville d'origine du patriarche Abraham.

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