Yves Chevalier de Lauzières
Yves Chevalier de Lauzières | |
Nom de naissance | Yves Marie Charles Georges Chevalier de Lauzières |
---|---|
Naissance | |
Décès | (à 82 ans) |
Arme | Arme blindée et cavalerie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1939 – 1984 |
Commandement | Chef de corps du 18e régiment de Dragons de 1969 à 1971 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale
Résistance Déporté au camp de Dachau (1944-1945) Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie, jusqu'en 1961 |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1939-1945 Croix de la Valeur militaire Médaille de la Résistance |
Autres fonctions | Président de l'Association nationale des Croix de guerre et de la Valeur militaire de 1984 à 1991
Vice-président de l'Amicale des anciens de Dachau |
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Yves Chevalier de Lauzières, né le et mort en , est un général de l'armée française, entré dans la Résistance au cours de la Seconde Guerre mondiale, déporté au camp de concentration de Dachau, combattant d'Indochine puis d'Algérie.
Résistance[modifier | modifier le code]
Engagé volontaire en 1939 à 18 ans, il est très vite démobilisé. Il entre en clandestinité.
Agent de liaison du colonel puis général Pierre Dejussieu dit Pontcarral, commandant de l’armée secrète après l’arrestation du général Delestraint[1]. Il suit le général Dejussieu pour unir les réseaux action des zones Nord et Est, le général Dejussieu devenant chef d’État-major des Forces françaises de l'Intérieur (FFI), commandant le Comité militaire d’action COMAC[1].
Déportation[modifier | modifier le code]
Arrêté au mois de , il est incarcéré à Fresnes, interrogé par la Gestapo puis déporté au camp de concentration de Dachau le . Envoyé à Allach, kommando de Dachau, à l’usine de BMW où il subira les sévices, le travail épuisant, la faim et l'humiliation des camp[1]. Libéré le [2].
Carrière militaire[1][modifier | modifier le code]
Il rejoint les armées à l’issue de la guerre et est affecté au bureau renseignement des armées.
Il part pour l’Indochine en 1954 après la défaite de Dien Bien Phu.
À son retour, capitaine de l'arme blindée et cavalerie, il est affecté en Allemagne au 7e régiment de Chasseurs d’Afrique à Friedrichshafen.
Il est engagé dans les opérations de sécurité et de maintien de l’ordre en Algérie jusqu’en 1961.
Affecté au retour au cabinet du chef d’état-major de l’armée de terre en qualité d'aide de camp du chef d'état-major.
De 1965 à 1967 il est commandant en second du 2e régiment de hussards à Orléans, et chef de corps commandant le 8e régiment de chasseurs, régiment de réserve dérivé du 2e régiment de hussards.
De 1969 à 1971, il est chef de corps, commandant du 18e régiment de Dragons à Mourmelon.
Il est nommé Délégué militaire des Hauts-de-Seine.
Affecté enfin en 1981 à la Direction de la protection et de la sécurité de la Défense (DPSD).
Il termine sa carrière en 1984 comme général de brigade.
Engagements associatifs[modifier | modifier le code]
Rendu à la vie civile, il participe activement au développement de l'Association nationale des croix de guerre et de la valeur militaire[3], fondée en 1919 par le vice-amiral Emile Guépratte. Il est élu en 1984 Président national et succède au général Pierre Dejussieu-Pontcarral, son chef dans la Résistance. Il présidera l'association nationale jusqu'en 1991 et est nommé Président honoraire[3].
Il est alors vice-président de l’Amicale des anciens de Dachau[4]. À ce titre il siège au sein de la délégation française du Comité International de Dachau[5].
Publications[modifier | modifier le code]
- En 1986, co-auteur pour l'Amicale des anciens de Dachau, avec le docteur Henri Laffitte, le général Yves Chevalier de Lauzières publie un ouvrage de référence sur le camp de Dachau, Allach - Kommando de Dachau[6].
- En 1992, avec Michel El Baze il rédige un manuscrit - Histoire orale - Bilan du recueil de témoignages oraux - Mémoires (1981-1991)[7]
- En 2000, il rédige le chapitre La Résistance de l'ouvrage de François-Georges Dreyfus, Le patriotisme des français sous l'occupation[8] aux Editions de Paris
Décorations[modifier | modifier le code]
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Croix de guerre 1939-1945
- Croix de la Valeur militaire
- Médaille de la Résistance[9]
Références[modifier | modifier le code]
- André Fournier de l'Amicale de Dachau, « Hommage au général Yves Chevalier de Lauzières », Revue "Croix de Guerre et Valeur Militaire" - Organe officiel de l'Association nationale des croix de guerre et de la valeur militaire, , p. 4-5
- « Fondation pour la mémoire de la déportation »
- « Association nationale des croix de guerre et de la valeur militaire », sur croixdeguerre-valeurmilitaire.fr
- « Amicale des anciens de Dachau », sur dachau.fr
- « Comité international de Dachau », sur comiteinternationaldachau.com
- Henri Laffitte - Amicale des anciens de Dachau, Allach : Kommando de Dachau, Paris, France-Empire, , 229 p. (ISBN 978-2-7048-0494-8)
- Yves Chevalier de Lauzières et Michel El Baze, Histoire orale - Bilan du recueil de témoignages oraux : Mémoires (1981-1991), Paris, Manuscrit, , 160 p.
- François-Georges Dreyfus, Le patriotisme des français sous l'occupation, Paris, Editions de Paris, , 357 p. (ISBN 978-2-85162-030-9), La Résistance - Yves Chevalier de Lauzières
- « Les femmes et les hommes médaillés de la Résistance française - Yves Chevalier de Lauzières - Décret du 6 septembre 1945 », sur ordredelaliberation.fr
- Général français du XXe siècle
- Déporté résistant
- Déporté de la Seconde Guerre mondiale
- Résistance au cours de la Seconde Guerre mondiale
- Personnalité de la guerre d'Indochine
- Commandeur de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Titulaire de la médaille de la Résistance française
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la croix de la Valeur militaire
- Naissance en janvier 1921
- Décès en août 2003
- Décès à 82 ans
- Militaire français de la guerre d'Algérie