À tour d'anches

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À tour d'anches
op. 97
Genre quatuor
Nb. de mouvements 4
Musique Florent Schmitt
Effectif trio d'anches (hautbois, clarinette, basson) et piano
Durée approximative 15 min
Dates de composition 1939-1943
Dédicataire Fernand Oubradous
Création
Paris, Conservatoire russe

À tour d'anches opus 97 est un quatuor pour piano, hautbois, clarinette et basson de Florent Schmitt.

Présentation[modifier | modifier le code]

À tour d'anches est un quatuor « moderne et décapant[1] » pour trio d'anches et piano, composé entre 1939 et 1943. Dédié à Fernand Oubradous, il est créé en à Paris, au Conservatoire russe[2],[3],[4].

L'œuvre, publiée par Durand en 1943, existe également dans une transcription de l'auteur pour piano, violon, alto et violoncelle, publiée par Durand en 1954[4].

Structure[modifier | modifier le code]

À tour d'anches, d'une durée moyenne d'exécution de quinze minutes environ, est composé de quatre mouvements :

  1. À courre - « Assez allègre », mouvement « plein de drôlerie, [qui] regorge de rythmes enjoués, les instruments se pourchassant les uns les autres à travers la texture musicale pour finir par se fondre dans le lointain[5] » ;
  2. Sur un thème prévu - « Très animé », lequel, « après une courte et bruyante introduction, [...] entraîne [...] les quatre protagonistes dans une caricature de valse empruntée et précieuse, mais qui ne verse jamais dans la gauloiserie facile... D'autant plus qu'à l'issue d'une péroraison très binaire, les musiciens semblent succomber au charme irrésistible du rythme ternaire[6] » ;
  3. Nocturne - Sarabande - « Un peu lent », « repos bienfaisant et bienvenu [...] qui délaisse un temps le masque de l'ironie pour des sentiments plus doux et plus sincères, empreints d'une lumineuse espérance toute ravélienne[6] » ;
  4. Quasimodo - « Avec entrain », final « claironnant [... qui] professe joie et bonne humeur dans une atmosphère festive[6] » allant de pair « avec une écriture très élaborée[1] ».

Pour le musicologue François-René Tranchefort, « la partition, très rythmique (sauf en son troisième mouvement), [est] riche de modulations, [et] finement évocatrice en chacune de ses parties[2] ».

Pierre-Émile Barbier relève que « partant d'un accord parfaitement consonant, l'écriture s'évade rapidement de l'harmonie classique pour jouer avec les timbres (Debussy), des agrégats de tritons (Stravinsky, Symphonies d'instruments à vent) ou des chromatismes en développements parallèles (Schönberg, Suite op. 29). Le nocturne central revient soudain dans le sillage de Chopin et Fauré, contrastant par son lyrisme limpide avec le modernisme décapant des pièces qui l'entourent[3] ».

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Monographies[modifier | modifier le code]

  • Catherine Lorent, Florent Schmitt, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 27), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-016-3, BNF 42581018).
  • Madeleine Marceron, Florent Schmitt, Paris, Ventadour, coll. « Paroles sans musique », , 48 p. (BNF 37748441).

Notes discographiques[modifier | modifier le code]

  • (fr + en + de) Pierre-Émile Barbier, « L'Homme aux deux visages », p. 3-10, Paris, Praga (PRD 250 156), 2000.
  • (fr + en + de) Alexis Kossenko, « Trio d'anches - sous le signe de l'insouciance - », p. 3-7, RCA Red Seal (74321 690852), 1999.
  • (en + fr) Caroline Waight (trad. David Ylla-Somers), « Florent Schmitt (1870-1958) : Quintette pour piano, op. 51 - À tour d'anches, op. 97 », p. 6-7, Naxos (8.570489), 2011.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Lorent 2012, p. 51.
  2. a et b Tranchefort 1989, p. 778.
  3. a et b Barbier 2000, p. 10.
  4. a et b (en-US) Phillip Nones, « Delightful Discourses: Florent Schmitt’s A Tour d’anches for Oboe, Clarinet, Bassoon and Piano (1939-43) », sur Florentschmitt.com,
  5. Waight 2011, p. 7.
  6. a b et c Kossenko 1999, p. 7.

Liens externes[modifier | modifier le code]