Sonate libre en deux parties enchaînées

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Sonate libre en deux parties enchaînées
op. 68
page de titre de la partition
Page de titre de l'édition originale

Genre Musique de chambre
Nb. de mouvements 2
Musique Florent Schmitt
Durée approximative 29 min
Dates de composition 1919
Dédicataire Hélène Jourdan-Morhange
Création mars 1920
Concerts de la SMI,
Paris Drapeau de la France France
Interprètes Hélène Léon (violon),
Lucien Bellanger (piano)

La Sonate libre en deux parties enchaînées, op. 68, est une œuvre de Florent Schmitt en deux mouvements pour violon et piano, composée en 1919.

Composition[modifier | modifier le code]

Florent Schmitt compose la Sonate libre en deux parties enchaînées en 1919[1], d'abord prévue pour alto et piano[2]. Inspirée par les horreurs de la Première Guerre mondiale[3] et l'expérience qu'en avait fait le compositeur[4], la partition est créée en mars 1920 par Hélène Léon et Lucien Bellanger, dans le cadre des concerts de la SMI[5]. La partition est publiée la même année par les Éditions Durand[6].

Présentation[modifier | modifier le code]

Titre[modifier | modifier le code]

Le titre Sonate libre en deux parties enchaînées est une « pirouette florentine » faisant allusion au journal de Georges Clemenceau, L'Homme libre devenu L'Homme enchaîné[7]. Florent Schmitt se montre souvent « grand amateur de calembours[8] » de ce genre.

Le sous-titre ad modum clementis aquae fait directement allusion à l'homme politique : « à la manière de Clemenceau[9] ». Cependant, nombre de musiciens et de musicologues, « et non des moindres, s'y sont laissés prendre, tel Roland-Manuel[10] ».

Mouvements[modifier | modifier le code]

L'œuvre est en deux mouvements :

  1. Lent sans exagération en sol dièse mineur, à
    au violon et
    au piano,
  2. Animé en mineur, à
    .

L'exécution dure moins d'une demi-heure « sans le moindre arrêt, malgré la division bien marquée des deux parties, ce qui rend l'écoute ardue[11] ».

Analyse[modifier | modifier le code]

L'ensemble de la Sonate libre en deux parties enchaînées repose sur « deux idées principales en rapport de triton (Soldièse/), intervalle barbare cher au compositeur[12] ».

François-René Tranchefort admire cette « partition puissante, remarquable autant par l'habileté qu'elle manifeste dans le traitement, et le renouvellement, de la forme sonate que par ce qu'elle réussit à exprimer avec force : l'horreur de toutes les désespérances de la guerre, la joie de la paix conquise qui illumine son finale[1] ».

Discographie[modifier | modifier le code]

  • Florent Schmitt, Sonate libre en deux parties enchaînées, par Jean Fournier (violon) et Ginette Doyen (piano), 1959, Accord 461 759-2 — avec les Ombres pour piano.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Monographies[modifier | modifier le code]

  • Catherine Lorent, Florent Schmitt, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 27), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-016-3, BNF 42581018),
  • Madeleine Marceron, Florent Schmitt, Paris, Ventadour, coll. « Paroles sans musique », , 48 p. (BNF 37748441).

Notes discographiques[modifier | modifier le code]

  • (fr + en) Gilles Delatronchette, « Il a choisi dans son héritage », p. 2-4, Paris, Accord (461 759-2), 2001..

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Tranchefort 1987, p. 777.
  2. Lorent 2012, p. 67.
  3. Lorent 2012, p. 52.
  4. Lorent 2012, p. 64-65.
  5. Delatronchette 2001, p. 4.
  6. Marceron 1959, p. 41.
  7. Marceron 1959, p. 13.
  8. Lorent 2012, p. 50.
  9. Lorent 2012, p. 52-53.
  10. Lorent 2012, p. 53.
  11. Lorent 2012, p. 67-68.
  12. Lorent 2012, p. 68.

Liens externes[modifier | modifier le code]