Église Sainte-Croix d'Oloron

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Église Sainte-Croix d'Oloron
Clocher roman
Clocher roman
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Sainte Croix
Type Église
Début de la construction Vers 1080
Style dominant Roman
Protection Logo monument historique Classé MH (1846)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Ville Oloron-Sainte-Marie
Coordonnées 43° 11′ 21″ nord, 0° 36′ 22″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
(Voir situation sur carte : Pyrénées-Atlantiques)
Église Sainte-Croix d'Oloron
Géolocalisation sur la carte : Aquitaine
(Voir situation sur carte : Aquitaine)
Église Sainte-Croix d'Oloron
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Sainte-Croix d'Oloron

L’église Sainte-Croix est un édifice religieux situé dans la commune d'Oloron-Sainte-Marie, dans le département français des Pyrénées-Atlantiques. Elle est classée monument historique en 1846[1].

Présentation[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Elle est contemporaine de la création de la ville de Sainte-Croix en 1080 : Sainte-Croix est l'ancienne ville féodale au cœur d'Oloron-Sainte-Marie.

Amat, évêque d'Oloron, puis archevêque de Bordeaux en 1089, pose la première pierre de l'église à l'emplacement d'une basilique disparue. Elle a été achevée sous l'abbatiat d'Odon de Bénac, abbé de l'abbaye de Saint-Pé-de-Bigorre, successeur d'Amat. Les chanoines de l'église sont soumis à la règle des Augustins. Ce n'est qu'en 1102 que l'évêque Roger de Sentis construisit la nouvelle cathédrale Sainte-Marie.

C'était l'église paroissiale de l'ensemble de la ville d'Oloron avant la construction d'une église place Saint-Pierre, au XIVe siècle.

L'église a été transformée en temple protestant en 1569, rendue au culte catholique en 1621 sous la direction des Cordeliers.

Elle est dans un triste état quand elle est classée au titre des monuments historiques, en 1846.

Sous le Second Empire, son curé et historien, l'abbé Menjoulet, a entrepris sa restauration et son agrandissement.

Descriptif[modifier | modifier le code]

L'église a été construite suivant le plan bénédictin avec une nef et deux collatéraux se terminant sur un chœur avec une abside et deux absidioles voûtées comme l'abside en cul-de-four, après le transept.

Le portail principal, d'époque romane, est situé au nord. Deux chapiteaux sculptés surmontent les deux colonnes supportant la voussure interne.

Un portail de style néo-roman avait été ajouté sur la façade occidentale au XIXe siècle, il a été supprimé au XXe siècle afin de restaurer l'église dans son architecture originale[N 1].

La croisée du transept est couverte d'une coupole centrale byzantine, enveloppée extérieurement d'un tambour cylindrique. Le bras nord du transept est surmonté d'un clocher.

La coupole à nervures est d'inspiration mozarabe comme on peut le voir à celle du palais de l'Aljaferia de Saragosse ou de la mosquée de Cordoue. Ce même type de coupole se retrouve à l'église Saint-Blaise de L'Hôpital-Saint-Blaise.

La nef est voutée en berceau, les collatéraux en demi-berceaux. Les voutes sont supportés par des piliers de section cruciforme sur soubassements circulaires (configuration fréquente dans les églises romanes du midi de la France selon G.Andral).

Nef et collatéraux ont conservé des chapiteaux romans à motifs principalement végétaux (un des chapiteaux de la nef présente cependant des singes accroupis). Ceux de l'abside et de l'absidiole sud illustrent des thèmes de l'Ancien et du Nouveau Testament avec des scènes profanes. Les chapiteaux de l'abside ont été peints (ou repeints) au XIXe siècle[N 2].

Chapiteaux et peintures de l'abside.

Un décor a été peint au XIXe siècle :

Abside décorée par Romain Cazés et Bertrand Bernard.

Au sol, un grand nombre de pierres tombales mises au jour et étudiées lors d'une fouille réalisée en 1986, elle datent du XVIIe siècle et XVIIIe siècle[2].

Mobilier[modifier | modifier le code]

L'église possède une chaire et des stalles réalisées par un menuisier local, Raymond Diumidou, dit Magna, en 1717. Ces objets ont été inscrits à titre d'objet en 1974[3].

Chaire du début du XVIIIe siècle classée monument historique.

L'autel et le retable de style baroque espagnol ont été achevés en 1708 par Jean Dartigacave, membre d'une famille de sculpteurs de Lescar, connue pour ses réalisations d'œuvre baroques[4]. Il a été placé dans le bras nord du transept. Il est classé au titre des monuments historiques en 1959[5]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ce portail néo-roman est visible sur les cartes postales d'Oloron du début du XXe siècle.
  2. L'université de Bordeaux-Montaigne a mis en ligne le Fonds Jacques Lacoste - Bouliac qui contient une collection importante de photos sur l'église Sainte-Croix (extérieur, intérieur et en particulier un inventaire des chapiteaux romans).
  3. Esquisse des Evêques et martyrs conservée au Musée Ingres de Montauban : Notice no 06070001376, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  4. Esquisse de Jésus au Jardin des Oliviers conservée au Musée Ingres de Montauban : Notice no 06070001366, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  5. Esquisse de la Résurrection du Christ conservée au Musée Ingres de Montauban : Notice no 06070001367, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  6. Esquisse des anges conservée au Musée Ingres de Montauban : Notice no 06070001377, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  7. La base Arcade des Archives Nationales dispose de dossiers concernant les commandes de La Résurrection (référence AR105317) et du Christ au jardin des Oliviers (référence AR105318).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « L'église Sainte-Croix d'Oloron-Sainte-Marie », notice no PA00084465, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture (consulté le 15 septembre 2009).
  2. Magendie Anne, « Tombes à l'intérieur de l'église Sainte-Croix (Oloron, P.-A.) », Cahiers du Groupe Archéologique des Pyrénées Occidentales, vol. 7 « Les hommes et leurs sépultures dans les Pyrénées occidentales, depuis la préhistoire (catalogue d'exposition) »,‎ , p. 209-213 (ISSN 0753-0323, lire en ligne).
  3. Notice no PM64002144, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  4. « Les territoires du Baroque Pyrénéen », sur pyrenees-patrimoinebaroque.a3w.fr, (consulté le ).
  5. « Autel et retable », notice no PM64000365, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture (consulté le 28 avril 2015).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gabriel Andral, Oloron-Sainte-Marie, p. 416-421, dans Congrès archéologique de France. 102e session. Bordeaux et Bayonne. 1939, Société française d'archéologie, Paris, 1941
  • Abbé Menjoulet, Notice historique et descriptive sur l'église Sainte-Croix d'Oloron (Basses-Pyrénées), Oloron, 1856 (Lire en ligne)
  • Marcel Durliat, Victor Allègre, Pyrénées romanes, p. 251, 289-292, Éditions Zodiaque (collection la nuit des temps no 30), 2e édition, La Pierre-qui-Vire, 1978

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]