Éloi Pino

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Éloi Pino
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Éloi Pino (Saint-Laurent-de-la-Salanque, -Saint-Laurent-de-la-Salanque, ) est un officier de marine marchande et un commerçant français, un des premiers Européens à avoir utilisé le plateau de Djibouti[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un ouvrier, il parvient à devenir commandant dans la marine marchande et, en 1878, dirige l'Orénoque qui cabote en Méditerranée. L'année suivante, il entre au service de la maison Lafage et Cie de Marseille qu'il représente à Zeila Il se rend au Shewa en , et part pour Aden début 1882 avant de retourner en Éthiopie à la fin de l'année.

En 1883, Pino décide de continuer ce commerce pour son propre compte. En , il quitte Obock avec sa première caravane d'armes, en compagnie de Chefneux[2]. En 1885, il propose une étude sur les routes qui mènent au Shewa à la Société de géographie de Paris dont il est membre. Il recommande la piste du sud partant de Zeila plutôt que celle du nord par Obock et le lac Assal.

En , il part de Sagallo avec une nouvelle caravane d'armes avec Léon Chefneux. En , il participe à une expédition militaire au Wallaga, où il accompagne le ras Gobana. Pino reste auprès de Ménélik à Ankober. En , Jules Borelli le rencontre près d'Entoto[3]. En , Pino livre à Obock une cargaison de mille fusils.

Après la création du port de Djibouti en 1888, il y installe une maison de commerce[4]. En 1902, il existe encore à Djibouti une « maison Pino-Garrigues »[2].

Il quitte l'Abyssinie en 1896 après des affaires infructueuses et la trahison d'un associé. Il laisse une correspondance avec des personnalités telles que Paul Soleillet, Arthur Rimbaud, Jules Borelli, Alfred Bardey ou Léon Chefneux.

Il est inhumé à Perpignan. Sur sa tombe, pratiquement illisible est gravée : « capitaine au long cours » et « Fitaouarari (colonel) de l'armée abyssine ».

Publications[modifier | modifier le code]

  • Lettres, Procès-verbaux de la Société de géographie de Paris, , p. 298-299

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Devant la difficulté d'approvisionner ses caravanes en eau potable (l'eau d'Obock était saumâtre), il fonde un lieu-dit nommé Ras-Djibouti où existait déjà un hameau de quelques huttes (voir Éloi Pino crée Djibouti [1])
  2. a et b Lebon [1979].
  3. Jules Borelli, Éthiopie méridionale, 1890, p. 196
  4. Salma (L. de), Obock - Exploration du golfe de Tadjoura, du Gubbet-Kharab et de Bahr-Assal, Paris, A. Faivre, Librairie africaine et coloniale, 1893, 153 p., p. 35.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Roger Grau, Un Laurentin fondateur de Djibouti, L'Indépendant du
  • Roger Grau, Un document sobre l'origen del comerç franco-etiop: una lletra en català rossellonès adreçada a n'Eloi Pinó, negociant de Djibouti, 1890, Études Roussillonnaises offertes à Pierre Ponsich, Perpignan, 1987, p. 515-520
  • Roger Grau, Biographie résumée d’Éloi Pino (1845-1907), Xe Conférence internationale des études éthiopiennes, Paris, août 1988 puis Paris, 1994
  • Roger Grau, « Inventaire des Archives commerciales de la “Maison Eloi Pino” », Abbay, n° 13, 1986-1987
  • Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, T.4, Océanie, (supplément général), CTHS, 2003, p. 405-406 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Florent Lebon, « Eloi Pino - Le Choa-Obock (1878-1888) », Pount, 1979, n° 15, p. 9-11