Affaire Éric Dejaeger

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Affaire Éric Dejaeger
Fait reproché Pédophilie
Pays Drapeau du Canada Canada
Ville Igloolik
Date De 1975 à 1989.
Nombre de victimes Une trentaine d'enfants
Jugement
Statut 5 ans de prison puis 19 ans dans un deuxième procès. Troisième procès en attente
Tribunal Tribunal du territoire canadien du Nunavut à Iqaluit
Date du jugement 1990 et 2015

L'affaire Éric Dejaeger est une affaire judiciaire mettant en cause le prêtre Éric Dejaeger, missionnaire Oblat de Marie Immaculée, qui a agressé sexuellement et violé des enfants inuits au Nunavut dans le Nord du Canada. Il est condamné à 5 ans de prison en 1990. Puis pour échapper à de nouvelles accusations il se réfugie de 1995 à 2011 en Europe.

Expulsé vers le Canada il est condamné en 2015 à 19 ans de prison.

De nouvelle accusations sont faites en 2023 et un nouveau procès est en attente.

Historique[modifier | modifier le code]

Né en 1947[1], Éric Dejaeger est un prêtre catholique de la congrégation religieuse des Oblats de Marie-Immaculée implantée notamment dans le territoire du Nunavut dans le Nord du Canada[2].

En 1990, Éric Dejaeger est condamné à 5 ans de prison pour le viol de huit enfants[1].

Quand de nouvelles victimes se font connaitre, Éric Dejaeger se réfugie, en 1995, en Europe pour échapper à la justice canadienne[3].

Il réside alors en France à Lourdes[4] et en Belgique notamment dans une communauté des pères oblat à Landen dans la province du Brabant flamand[5].

En janvier 2011, Dejaeger est expulsé de Belgique quand un journaliste belge constate qu'en obtenant la nationalité canadienne en 1977, il avait perdu de fait la nationalité belge. N'ayant pas de visa de séjour, il est expulsé vers le Canada[6].

En 2015, à Iqaluit, il est condamné à 19 ans de prison pour des agressions sexuelles commises dans les années 1980 sur 22 enfants inuits âgés de 4 à 18 ans entre 1978 et 1982 à Igloolik au Nunavut[7],[8].

En 2023, Dejaeger fait face à 8 nouvelles accusations d'agressions sexuelles sur des enfants[9].

En avril 2024, Dejaeger est libéré sous caution en attendant son prochain procès. Il doit résider dans un établissement surveillé et respecter certaines conditions[10],[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Canada: 19 ans de prison pour un ex-prêtre belge pour pédophilie », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Anne Panasuk, « Le silence des Oblats. La congrégation religieuse a protégé des prêtres pédophiles », Radio Canada,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Procès Eric Dejaeger - L'ancien prêtre connaîtra sa peine le 19 janvier », La Libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Gastaldi, Martinière et Périsse 2017, p. 364.
  5. « Canada: ouverture du procès du P. Eric Dejaeger », sur Cathobel, (consulté le ).
  6. « Affaire Dejaeger: le Canada aurait pu le juger plus tôt », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Un ex-missionnaire dans le Grand Nord condamné pour pédophilie », Radio Canada,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Un prêtre pédophile caché par les Oblats pendant 16 ans », Le Journal de Montréal,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Nunavut: D’autres accusations d’agressions sexuelles contre le prêtre oblat défroqué Eric Dejaeger », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Radio-Canada, « L’ancien prêtre pédophile Eric Dejaeger libéré sous caution en attendant son procès », (consulté le )
  11. Zone Justice et faits divers- ICI.Radio-Canada.ca, « L’ancien prêtre pédophile Eric Dejaeger libéré sous caution en attendant son procès », (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daphné Gastaldi, Mathieu Martinière et Mathieu Périsse, Église, la mécanique du silence, Lattès, , 374 p. (ISBN 978-2-7096-5938-3) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]