Alfred Merlin (bateau)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Alfred Merlin
Type Navire
Fonction Navire océanographique
Histoire
Commanditaire Ministère de la culture
Architecte Mauric
Chantier naval iXblue à La Ciotat
Fabrication matériaux composites
Lancement 27 janvier 2021
Caractéristiques techniques
Longueur 46 m
Maître-bau 9.2 m
Tirant d'eau 3.2 m
Déplacement 420 t[1]
Propulsion diesel-électrique
Puissance 1670 kW
Carrière
Propriétaire Ministère de la Culture
Armateur Bourbon Offshore Surf
Affréteur DRASSM
Pavillon Pavillon national français France

L'Alfred Merlin est un navire français d'exploration archéologique affecté au service du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), livré en juillet 2021[2]. Il est nommé en mémoire d'Alfred Merlin (1876-1965), archéologue français et pionnier et fondateur de l'archéologie sous-marine.

Historique[modifier | modifier le code]

La nécessité d'un autre navire est liée à l'impossibilité de l'André Malraux de se voir confiées des missions en Outre-Mer[3]. L' Alfred Merlin devient le troisième navire du DRASSM avec l'André Malraux, lancé en 2012 (André Malraux, alors ministre de la Culture, avait créé le service d'archéologie sous-marine en 1966) et le Triton livré en 2016[1].

Les premières études sont lancées en 2015[3].

La construction du navire débute en septembre 2019[1].

Le nom du navire est dévoilé en décembre 2019 à la suite d'un Comité interministériel de la mer[3]. Alfred Merlin, directeur du service des antiquités en Tunisie entre 1906 et 1920, a eu un rôle de pionnier pour l'archéologie sous-marine en particulier lors des fouilles sur l'épave de Mahdia.

Le navire est mis à l'eau le 27 janvier 2021[4],[1]. Le navire est finalement baptisé dans le port de Marseille, le 2 juillet suivant[2], en présence de Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, sa marraine, d'Annick Girardin, ministre de la Mer et de Denis Robin, secrétaire général de la Mer. Il entre en service opérationnel le 21 janvier 2022.

Descriptif[modifier | modifier le code]

Le navire est conçu par Mauric et construit par le chantier naval iXblue à La Ciotat[3].

Le navire est construit entièrement en matériaux composites[3].

Le navire possède un pont vaste de 150 m2[1].

Avec un UMS[Note 1] de 498, le navire est « le plus grand navire en composite du monde »[5].

Objectifs[modifier | modifier le code]

L'Alfred Merlin est un navire de recherche archéologique. Il est équipé de techniques de pointe pour la détection et la fouille des épaves. Il emporte un sondeur multifaisceau, un sonar latéral tracté et un magnétomètre tracté pour détecter les épaves. Il emporte également le robot sous-marin téléopéré ROV Arthur, qui est spécialisé dans l'archéologie sous-marine jusqu'à 2 500 mètres de profondeur[6],[7],[8]. Il emporte également le robot humanoïde Ocean Onek [7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. UMS : Universal Measurement System. Unité utilisée pour le tonnage de certains navires.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e L’Alfred Merlin, futur navire hauturier des archéologues sous-marins du DRASSM, https://www.meretmarine.com/, 21 juillet 2020
  2. a et b Bruno D. Cot, « L'"Alfred Merlin", le vaisseau français qui révolutionne l'archéologie sous-marine », L'Express, no 3752,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a b c d et e Drassm : le futur navire de recherche archéologique s’appellera Alfred Merlin, https://www.meretmarine.com/, 12 décembre 2019
  4. "Beaucoup de robotique sur le pont" : la France se dote d'un nouveau navire archéologique suréquipé, francetvinfo.fr, 27 janvier 2021
  5. Célébration de la « Grande Jonction » de coques de l’Alfred Merlin, futur navire archéologique du DRASSM, www.polemermediterranee.com, 20 juillet 2020
  6. « Avec l’« Alfred-Merlin », l’archéologie sous-marine tricolore se dote d’un navire high-tech », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a et b « La recherche archéologique sous-marine se dote d’un nouveau navire », sur Le Journal Des Arts (consulté le )
  8. Anne Debroise, « MISSION : Retrouver nos épaves englouties », Science et Vie, no 1256,‎ , p. 90-95

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]