Amirauté d'Amsterdam

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Le 's Lands Zeemagazijn

L'Amirauté d'Amsterdam (en néerlandais : Admiraliteit van Amsterdam) est la plus importante des cinq amirautés hollandaises actives à l'époque des Provinces-Unies. L'administration des différentes Amirautés était fortement influencée par les intérêts provinciaux. Le territoire sur lequel l'Amirauté d'Amsterdam était responsable était limité à la ville même, la région de Gooi, les îles de Texel, Vlieland et Terschelling, la province d'Utrecht, la partie d'Arnhem située en Gueldre et le Graafschap de Zutphen. Amsterdam devint la plus importante de toutes les Amirautés hollandaise, compensant souvent les déficiences des autres amirautés. Lorsque le Comité tot de Zaken der Marine (en français : Comité des Affaires navales) remplace les Collèges des Amirautés, le dans le cadre des réformes menées par la République Batave, les fonctionnaires furent conservés, contrairement aux officiers qui furent renvoyés.

Fondation[modifier | modifier le code]

À l'origine, Amsterdam était placée sous l'Amirauté de Rotterdam, étant située dans la partie méridionale de la Hollande. Cependant, lorsque le comte de Leicester réorganise les affaires maritimes le , Amsterdam et le Quart nord de la Hollande, et les provinces d'Utrecht et de Gelderland sont toutes placées sous l'autorité d'une amirauté, basée à Hoorn. Cependant, les villes de Frise occidentale, acceptent mal cette autorité, et les tensions se renforcent lorsqu'elles s'opposent à Amsterdam sur l'administration de l'amirauté de la République. Les États de Hollande (le gouvernement de la province de Hollande) décide de soutenir Amsterdam dans ce conflit. La nécessité d'une réorganisation s'impose aux yeux de tous les partis, Leicester ayant placé les affaires navales et maritimes sous l'autorité d'un seul collège comptait ainsi limiter l'influence de la Hollande[1] mais Hoorn, Enkhuizen et Medemblik rejettent l'idée que des officiers soient nommés par les États de Hollande et non par les villes elles-mêmes. Finalement, les officiers décident de demeurer à Amsterdam. Le , cette décision marque le début de l'Amirauté d'Amsterdam.

Le conflit prend fin grâce à un compromis. Pour y parvenir, les villes de Frise occidentale renoncent à s'opposer à ce que les nominations soient faites par les États et, en 1589, Hoorn créé son propre collège de l'amirauté. Le , le États généraux du royaume des Pays-Bas entérine la situation telle qu'elle était alors, et Amsterdam peut conserver son amirauté. Ces mesures étaient destinées à avoir un caractère provisoire, mais elles resteront en vigueur jusqu'à la fin des Provinces-Unies en 1795.

Organisation et développement[modifier | modifier le code]

« Convooi » et « Licent »[modifier | modifier le code]

Paie et bonus[modifier | modifier le code]

L'Arsenal ou « 's Lands Zeemagazijn »[modifier | modifier le code]

L'ancien Zeemagazijn

Le ’s Lands Zeemagazijn était l'arsenal de l'Amirauté d'Amsterdam, construit en neuf mois il contenait d'importantes réserves destinées à la construction et à l'armement des bâtiments de guerre. Lors de son voyage en Hollande, Johann Jakob Wilhelm Heinse y voit : « du bois, des rouleaux de corde de 150 brasses de longueur gros comme la jambe d'une femme, toutes sortes de voiles, des balles, des ancres, des canons, des fusils et des pistolets, des lampes, des boussoles et des sabliers[10]. » La première guerre anglo-néerlandaise s'achève par la défaite des Provinces-Unies, et l'administration municipale profite de cette défaite pour engager une réflexion sur la réorganisation de l'arsenal. Le , l'Amirauté reçoit toute la partie occidentale de l'île de Kattenburg pour y construire un entrepôt et un quai dédié au déchargement des bois, en échange de terrains clos qu'elle possédait alors dans les parages.

Dans la nuit du 5 au , un incendie se déclare dans le Zeemagazijn. Le feu, attisé par les marchandises entreposées, dévaste l'ensemble des entrepôts ne laissant que les principaux murs porteurs, ces derniers ayant été renforcés après le pillage dont les entrepôts avaient été victimes en 1740.

Les bâtiments abritent aujourd'hui le Nederlands Scheepvaartmuseum. Sur le quai d'Oosterdok mouille une réplique d'un vaisseau de l'Amirauté d'Amsterdam, l'Amsterdam. Le yacht de l'Amirauté est au mouillage dans le port de plaisance situé sur la rivière Amstel.

Chantiers navals[modifier | modifier le code]

Les chantiers navals de l'amirauté étaient initialement situés à Uilenburg, cependant vers 1620 ils sont déplacés à Rapenburg puis vers 1655 sur Oostelijke Eilanden, Kattenburg et Oostenburg. En temps de guerre, plus de 1 000 charpentiers et ouvriers travaillaient simultanément aux chantiers navals.

La corderie de l'Amirauté était située à Oostenburg, et le bâtiment mesurait environ 300 mètres de long.

Administrateurs et autres fonctionnaires[modifier | modifier le code]

Gardiens de la flotte[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) J. Israel, The Dutch Republic, Its Rise, Greatness, and Fall 1477-1806 Clarendon Press, Oxford, 1995, p. 236.
  2. Gabriëls, A.J.C.M. (1990) De heren als dienaren en de dienaar als heer. Het stadhouderlijk stelsel in de tweede helft van de achttiende eeuw, p. 389-90.
  3. Wijnman, H.F. (1974) Historische gids van Amsterdam, p. 156-7.
  4. Israel, J. (1995) The Dutch Republic, Its Rise, Greatness, and Fall 1477-1806. Clarendon Press, Oxford, p. 869.
  5. Plaat, G. van der (2003) Eendracht als opdracht. Lieuwe van Aitzema’s bijdrage aan het publieke debat in de zeventiende-eeuwse Republiek, p. 125-6.
  6. Israel, J. (1995) The Dutch Republic, Its Rise, Greatness, and Fall 1477-1806. Clarendon Press, Oxford, p. 295-7.
  7. Israel, J. (1995) The Dutch Republic, Its Rise, Greatness, and Fall 1477-1806. Clarendon Press, Oxford, p. 717, 769.
  8. Bruijn, J.R. (1970) De admiraliteit van Amsterdam in rustige jaren, 1713-1751: regenten en financiën, schepen en zeevarenden, p. 110.
  9. Zwitser, H.L. (1991) 'De militie van den staat'. Het leger van de republiek der verenigde Nederlanden, p. 87-9.
  10. (de) W. Heinse, Reise nach Holland, in Sämtliche Werke, herausgegeben von Carl Schüddekopf, 7. Band, Leipzig, 1909, p. 309.

Liens externes[modifier | modifier le code]