Anco Huallu

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Anccu Hualoc
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Biographie
Naissance
Décès
XVe siècle
Andes septentrionales
Père
Inconnu
Mère
Inconnue

Anco Huallu[1], également appelé Huancohuaullu[2], Ancoallo[3], ou Anco Ayllo[4] (Quechua: Anku Wallu ou Anku Ayllu), est un général chanca. Il s'échappe du pouvoir inca lors d'une expédition militaire, accompagné d'un contingent de l’armée.

Biographie[modifier | modifier le code]

Aux environs de 1440, après avoir échoué à conquérir Cuzco, capitale du jeune Empire Inca naissant, les Chancas sont vaincus à la bataille de Yahuar Pampa par l'armée inca et leurs tribus alliées, emmenée par le jeune Cusi Yupanqui, fils de Viracocha Inca et futur Sapa Inca IX : Pachacútec. Lors de la bataille, Anco Huallu est capturé par les forces incas, selon le chroniqueur colonial Pedro Sarmiento de Gamboa. Il devient Sinchi, ou chef de guerre, des Chancas restants (vaincus mais incorporés à l'armée inca), notamment grâce à la confiance qu'il a acquise auprès des nobles incas[1].

Après avoir conquis les chefferies entourant le lac Titicaca, l'empereur inca Pachacútec ordonne à son frère Capac Yupanqui d'entreprendre une campagne militaire au nord, dans le Chinchay Suyu[5]. Après avoir quitté les territoires incas, l’armée assiège la forteresse d'Urcocollac, près de Parcos. Après les tentatives infructueuses des troupes incas, ce sont les forces Chancas qui, dans un troisième assaut, pénètrent dans la forteresse et massacrent la population.

Dès que la victoire est annoncée, des chaskis (messagers) sont envoyés à Cuzco pour informer le souverain inca. Ce dernier — craignant une révolte des Chancas, désormais capables de reconquérir leur ancienne puissance — fait parvenir à Capac Yupanqui l'ordre de tuer le contingent Chanca et son chef, sous peine d'être lui-même exécuté dans le cas où lui, son propre frère, n'accomplirait pas les ordres donnés. Le chaski chargé du message arrive lorsque la sœur d'Anco Huallu se trouve en présence du général Capac Yupanqui. Cette dernière informe alors son frère, qui organise la fuite[6].

Le contingent Chanca fuit alors de Jauja, où est stationnée l'armée, jusqu'au-delà de Cajamarca. Capac Yupanqui essaie de le rattraper, mais y échoue, et se retrouve de fait bien au-delà des frontières auparavant établies par Pachacútec[5]. Il conquiert alors la seigneurie de Guzmango, à Cajamarca, en y établissant une garnison inca[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b María Rostworowski (trad. de l'espagnol par Simon Duran), Le Grand Inca: Pachacútec Inca Yupanqui, Paris, Tallandier, (ISBN 978-2-84734-462-2), p. 122
  2. Laura Laurencich Minelli, The Inca World: The Development of Pre-Colombian Peru, A.D. 1000-1534, University of Oklahoma Press, (ISBN 9780806132211), p. 138
  3. (es) Arístides Herrera Cuntti, Divagaciones Históricas en la web, Chincha: AHC Ediciones, (ISBN 9972-2908-2-4), p. 393
  4. (de) Ulrike Peters, Die Inka, marixwissen, , p. 100-101
  5. a et b Alfred Métraux, Les Incas, Paris, Éditions du Seuil, p. 39–40
  6. María Rostworowski (trad. de l'espagnol par Simon Duran), Le Grand Inca Pachacútec Inca Yupanqui, Paris, Tallandier, (ISBN 978-2-84734-462-2), p. 123-126
  7. Henri Favre, Les Incas, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », , p. 21