André Eulry

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André Eulry
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Naissance
Décès
Nom de naissance
André Henri EulryVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant
Marc Eulry, Étienne Eulry, Anne Eulry, Franck Eulry, Alice Eulry, Bertrand Eulry

André Eulry, né le à Sainte-Savine (Aube) et mort le à Céret (Pyrénées-Orientales), est un peintre français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Puisqu'il aime le bois, André Eulry choisit à 14 ans de devenir menuisier-ébéniste. Entré en apprentissage à l'école Saint-Joseph, il est vite remarqué par les frères qui l'encouragent à suivre des cours à l'école des beaux-arts. Très vite, il se passionne pour la peinture et part pour Paris à 17 ans. Il y rencontre le peintre Victor Galière et fréquente assidûment les musées, notamment celui de l'Orangerie, où il est fasciné pour les impressionnistes français, en particulier Cézanne.[réf. nécessaire]

De retour à Troyes, il gagne sa vie en réalisation affiches et reproductions. Il reçoit deux fois de suite le prix de la Société académique de l'Aube. Il se marie en 1951 et part vivre en Corse l'année suivante. La découverte du paysage insulaire le touche profondément.[réf. nécessaire]

À 25 ans, il s'installe en 1955 à Céret dans le Vallespir avec sa famille. Il éprouve un vrai coup de foudre pour ce pays lumineux qui sans qu'il le sache a inspiré tant de peintres avant lui, Soutine, Picasso, Braque,…). Son premier atelier durant quelques mois en 1955 se trouvait justement au dernier étage mansardé de la maison Delcros, devenue maison Parayre, occupée également par ces 2 derniers peintres 43 ans avant. En 1960, son nouvel atelier en haut de la maison Julia, place du Barri, est voisin de celui de Pinchus Krémègne et de Peter Sprengholz. L'Ermitage Saint-Ferreol de Céret hébergea son 3ème atelier, avant son retour en ville, auprès du Pont du Diable[1].

Dès sa venue à Céret, le Peintre P. Krémègne s'installa dans la maison surmontée d'un chien-assis, 27 rue Aristide Maillol, en bas du Castellas. Elle est bien visible sur la photo, sous le Massif du Canigou.

Il vit ces premières années à Céret comme touché par la grâce. Profondément croyant, il se plonge dans la foi et dans la peinture avec la même passion. Il fréquente les jeunes artistes du pays, découvre la philosophie, la littérature, inonde son atelier de musique classique. Il ne fait qu'une exposition individuelle, préférant les expositions collectives. Souvent insatisfait, il détruira tout au long de sa vie de nombreuses toiles.[réf. nécessaire]

Il meurt accidentellement le .

André Eulry est le père de six enfants dont le compositeur de musiques Franck Eulry.

Son œuvre[modifier | modifier le code]

André Eulry a construit toute son œuvre autour des mouvements de la nature (des "rythmes cosmiques"), dans laquelle il recherche tous les aspects de la création. On pourrait classer son œuvre sous trois grandes périodes d'après ce que lui-même avait suggéré :
  • La pierre 1956-1959
  • L'eau 1960-1970
  • La danse 1970-1980

À son arrivée à Céret il fait de grandes promenades et peint des fragments de roches, d'écorces, de racines, tout entier à la découverte "des rapports qui unissent toutes choses". Il s'amuse d'être qualifié d'abstrait, "car pour moi je n'ai jamais été aussi concret"[2]. Lors de vacances en Sologne en 1959 il découvre la beauté des étangs. Alors que son travail était dominé jusque-là par l'élément terre, il se consacrera à l'élément eau durant plus d'une décennie. Il sort de l'atelier, recherche une matière mobile, fuit le statique, le cérébral.

Pendant les années 1960, son temps est également très pris par des commandes de fresques et de vitraux. Il réalise en particulier le grand vitrail de la chapelle de l'École Saint-Joseph à Troyes, dans le même atelier que celui où a œuvré Chagall. Au-delà des contraintes techniques, c'est une grande joie pour lui que d'unir en une seule œuvre la peinture, la musique et le sacré. Il cherche à exprimer comme dans sa peinture les rythmes de la nature, mais en ascension vers Dieu, comme un "hymne à la création tout entière".

De retour à Céret il continue ses études d'eau, mais commence à aspirer à autre chose : « Je voudrais sortir de l'espèce de néo-impressionnisme dans lequel je m'étais engagé comme malgré moi et qui m'empêtrait terriblement »[2]. Il s'intéresse désormais surtout à la lumière, puis aux rythmes, à la danse enfin, qui rappelle ses premières études de failles, d'écorces. Les dernières œuvres sont rythmées, aux couleurs violentes, comme affolées.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Catalogue d'exposition André Eulry, Céret 1955-1980, Céret, Les Amis du Musée d'art moderne de Céret, , 92 p. (ISBN 978-2-901298-44-1)
  2. a et b catalogue d'exposition André Eulry, Céret 1955-1980

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Catalogue d'exposition André Eulry, Céret 1955-1980, Céret, Les Amis du Musée d'art moderne de Céret, , 92 p. (ISBN 978-2-901298-44-1)

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]