Antoine Fournier de Tony

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Antoine Fournier de Tony
Fonction
Maire de Bellerive-sur-Allier
Biographie
Naissance
Décès
(à 67 ans)
Vesse[1]
Nationalité
Activités
Autres informations
Propriétaire de

Antoine Fournier de Tony, né en 1759 à Paris et mort en 1827 au château de La Ramas à Bellerive-sur-Allier, est un écrivain français. Il a été maire de Vesse (aujourd'hui Bellerive-sur-Allier) de 1819 à 1821.

Biographie[modifier | modifier le code]

Antoine Fournier de Tony est le fils de Pierre Simon Fournier (1712-1768), graveur typographe, fondeur de caractères et imprimeur du roi pour la musique, et de Marie Madeleine Couret de Villeneuve.

Il fait des études de droit et est reçu comme avocat en parlement. Le , à l'âge de 25 ans, il est pourvu de l'office de conseiller au Grand Conseil, mais il ne fut jamais reçu[2]. Le , il est pourvu de l'office de secrétaire du roi[3] en la Grande Chancellerie[4].

Il achète en 1787 la seigneurie et le château de La Ramas (ou La Rama), à Vesse. Un écusson portant ses armes se voit encore sur la demeure[5], située au sud de Bellerive. Dès le , il avait acquis de Gaspard Bardonnet, prieur de Souvigny, tous les droits qu'il détenait comme seigneur de Souvigny[6].

Sous la Terreur, il est emprisonné, mais est libéré après le 9-Thermidor.

Antoine Fournier de Tony épouse en 1789 Sophie Navier, fille d'un secrétaire général des fermes du roi. Ils ont deux filles, Louise Sophie (née en 1810), qui épouse Gilbert Amable Jourde (1804-1864), avocat à Riom, maire de Vesse de 1831 à 1848, et Hortense (1813-1890), mariée à Thélis Rudel du Miral[7], maire d'Orléat (Puy-de-Dôme), petit-fils de Claude Antoine Rudel du Miral, député du Puy-de-Dôme à la Convention et au Conseil des Anciens, et cousin germain de Francisque Rudel du Miral, député du Puy-de-Dôme sous le Second Empire.

Il est inhumé dans le cimetière de Bellerive-sur-Allier.

Une rue de Bellerive-sur-Allier porte son nom.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Traduction de l’Aminte du Tasse, 1789.
  • Mirsile et Antéros, ou les Nymphes de Dyctyme[8], précédé d'une dissertation sur Télémaque et sur son style, poème en neuf livres, 1790 (plusieurs réimpressions).

Antoine Fournier de Tony tente, dans Les Nymphes de Dyctime, de réaliser un roman poétique en prose, sur le modèle des Aventures de Télémaque de Fénelon, d'où l'objet de la dissertation préliminaire. Son objectif est de produire une prose cadencée et harmonieuse qui puisse rivaliser avec la poésie. L'intrigue se situe dans une Crète mythologique, où des jeunes filles du pays (les « nymphes ») sont consacrées à Diane et recluses dans un domaine forestier (l'« empire virginal »), où elles doivent vivre dans la chasteté. Mais un jeune Crétois du nom d'Antéros réussit à les apercevoir et tombe amoureux de Mirsile[9]

Il est aussi l'auteur, en 1790, d'un Projet sur la vente des biens ecclésiastiques et domaniaux et sur la liquidation des dettes de l'État[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé généalogique sur Geneanet
  2. François Bluche, Les Magistrats du Grand Conseil au XVIIIe siècle, 1690-1791 (« Annales littéraires de l'Université de Besançon », 82), Paris, Les Belles Lettres, 1966, p. 33.
  3. En remplacement de Pierre Nicolas Robert Deplane. Journal de Paris, no 241, 29 août 1786, p. 995 (en ligne).
  4. Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables, t. XIX, 1927, p. 148.
  5. Armes de la famille Fournier de Tony : D'azur à trois besants d'or, au chef cousu de gueules chargé d'un buste de femme de carnation. Chaix d'Est-Ange, loc. cit.
  6. Archives de l'Allier B 802. Chanoine Joseph Clément, L'Évêché de Moulins, projeté sous l'ancien régime (1788-1790), réalisé sous la Restauration (1822) : son premier évêque (1823), Moulins, M. Chambalous-Testard, 1923, p. 44-45 n. 2.
  7. Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, t. 21, p. 45-46 (en ligne). Leur fils Élie obtint l'autorisation d'ajouter « de Tony » à son patronyme.
  8. On trouve aussi le titre Les Nymphes de Dyctime, ou Révolutions de l'empire virginal. On rencontre les orthographes Dyctyme, Dyctime, Dictyme. Le nom a été inspiré à l'auteur par une épithète de la déesse Diane mentionnée chez Apulée, Métamorphoses, XI, 5, 2.
  9. Révolutions de Paris, no 34, 27 février au 6 mars 1760, p. 38-40 (en ligne).
  10. Catalogue de la Bibliothèque nationale de France.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Vichy et des environs.

Article connexe[modifier | modifier le code]