Bérenger (évêque de Fréjus)
Évêque de Fréjus | |
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- | |
Bertrand Ier (d) Bertrand II (d) |
Décès | |
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Père |
Rostaing Bérenger (d) |
Mère |
Ermessen (d) |
Fratrie |
Jaufre (d) |
Bérenger, mort le , est un évêque de Fréjus de la dernière décennie du XIe siècle et du début du siècle suivant, issu de la famille vicomtale d'Avignon.
Biographie[modifier | modifier le code]
Origines[modifier | modifier le code]
Bérenger est le fils du vicomte d'Avignon, Rostaing/Rostan Bérenger, et de son épouse, Hermessende/Ermessen[1],[2]. Il a quatre frères connus par les actes Jaufre/Geoffroi, qui succède à leur père à la tête de la vicomté, Bertran(d), Raimon(d) et Peire Bérenger, chanoine de Saint-Ruf[2].
Il est le neveu de Rostaing Ier, évêque d'Avignon[3]. Par ailleurs, il semble que plusieurs membres de cette famille sont présents dans les deux chapitres cathédraux d'Avignon et de Fréjus[3].
Épiscopat[modifier | modifier le code]
Bérenger est consacré, d'après la Gallia christiana novissima, le [1]. Il effectue l'un des plus longs règnes de cette période, quarante ans[1]. Il semble avoir été auparavant moine de Saint-André d'Avignon, selon le site du Chapitre Fréjus-Toulon, appuyant leur hypothèse sur le fait qu'il soit inscrit dans le martyrologe.
Il est considéré comme libéral avec les moines de Lérins[1]. Il leur donne notamment l'église de Roquebrune, leur rend celle de Saint-Raphaël et leur confirme celle de Saint-Michel d'Ampus[1].
Il donne une suite positive, en 1099, aux réclamations de l’abbaye de Saint-Victor de Marseille[1].
À la suite du mariage de la comtesse de Provence, Douce, et de Raimond-Bérenger III de Barcelone, on trouve régulièrement le prélat aux côtés du nouveau comte[1]. H. Espitalier (1898) considère qu'il figurait « au nombre de ses conseillers ». Bérenger se trouve ainsi à Brignoles, où se trouve la cour du comte de Provence, en juillet 1116, et où il figure comme témoin lors d'une transaction entre les moines de Saint-Victor et le seigneur de Solliez[1],[4].
Le , il lègue avec tout son Chapitre l'église Miramas à Lérins[1]. Il s'agit du dernier acte connu de l'évêque[1].
Bérenger meurt le , d'après le nécrologe de Saint-André d'Avignon et la Gallia christiana[1],[2].
Références[modifier | modifier le code]
- Joseph-Hyacinthe Albanès, complété, annoté et publié par le chanoine Ulysse Chevalier, Gallia christiana novissima. Histoire des archevêchés, évêques et abbayes de France — Tome premier : Aix, Apt, Fréjus, Gap, Riez et Sisteron, Montbéliard, 1899-1920 (lire en ligne), p. 337-339.
- Florian Mazel, « Du modèle comtal à la « Châtelainisation ». Les vicomtes provençaux aux Xe et XIIIe siècles », dans Hélène Débax (dir.), Vicomtes et vicomtés dans l'Occident médiéval, Toulouse, Presses universitaires du Midi, coll. « Tempus », , 340+293 (ISBN 978-2-85816-942-9, lire en ligne), p. 251-264.
- Eliana Magnani, « L’abbaye de Saint-André et l’aristocratie provençale (fin Xe-début XIIe siècles », dans Guy Barruol, Roseline Bacou, Alain Girard, L’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon : histoire, archéologie, rayonnement, Mane, Éd. Alpes de Lumières, coll. « 78-2-906162-54-9 », , 448 p. (lire en ligne), chap. 4, p. 193-198.
- Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349. Tome 1, Fascicule 2, Impr. valentinoise, (lire en ligne), p. 537, acte n°3142. .
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- H. Espitalier, Les évêques de Fréjus du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle, Draguignan, imprimerie Latil, (lire en ligne).
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- « Bérenger (1091 - 5 juillet 1131) », Les évêques, sur Chapitre Fréjus-Toulon - chapitre-frejus-toulon.fr (consulté en ).