BK Camelopardalis

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BK Camelopardalis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 03h 19m 59,273s[1]
Déclinaison +65° 39′ 08,25″[1]
Constellation Girafe
Magnitude apparente 4,76 à 4,90[2]

Localisation dans la constellation : Girafe

(Voir situation dans la constellation : Girafe)
Caractéristiques
Stade évolutif séquence principale[3]
Type spectral B2,5 Vne[4]
Indice U-B −0,77[5]
Indice B-V −0,15[5]
Indice R-I −0,13[5]
Variabilité étoile Be[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −3,4 ± 3,5 km/s[6]
Mouvement propre μα = +11,25 mas/a[1]
μδ = −14,56 mas/a[1]
Parallaxe 4,28 ± 0,48 mas[1]
Distance ∼ 760 a.l. (∼ 233 pc)
Magnitude absolue −2,07[6]
Caractéristiques physiques
Masse 7,5 M[4]
Rayon 4,0 R[7]
Gravité de surface (log g) 4,20[3]
Luminosité 1 080,69 L[6]
Température 18 720 K[3]
Rotation 328 km/s[3]
Âge 31,6 Ma[4]

Désignations

BK Cam, HD 20336, HIP 15520, HR 985, BD+65°340, SAO 12704, WDS J03200 +6539Aa,Ab[8]

BK Camelopardalis (en abrégé BK Cam), également désignée HD 20336, est une étoile variable de cinquième magnitude de la constellation boréale de la Girafe, située à la limite avec celle de Cassiopée. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, l'étoile est distante d'approximativement ∼ 760 a.l. (∼ 233 pc) de la Terre[1]. C'est un membre proposé du groupe mouvant d'étoiles Cassiopée–Taureau[9].

Propriétés[modifier | modifier le code]

BK Camelopardalis est une étoile Be sur la séquence principale[3] de type spectral B2,5 Vne[4], avec le suffixe « n » qui indique des raies « nébuleuses » (larges) en raison de sa rotation rapide. La présente de raies en émission dans son spectre est connue depuis au moins 1895[10]. Des spectrogrammes de l'étoile ont été pris depuis 1905, fournissant une longue histoire de ses cycles de variation[11]. Sa magnitude apparente varie entre 4,76 et 4,90[2].

BK Camelopardalis est âgée d'environ 32 millions d'années et elle est 7,5 fois plus massive que le Soleil[4]. Elle tourne rapidement sur elle-même, à une vitesse de rotation projetée de 328 km/s[3]. Le rayon de l'étoile est quatre fois plus grand que le rayon solaire[7], elle est environ 1 080 fois plus lumineuse que le Soleil[6] et sa température de surface est de 18 720 K[3].

BK Camelopardalis se trouve au centre d'une structure circulaire en forme de disque d'une dimension de 1,4°, qui pourrait être une « structure magnétique en forme d'entonnoir » qui émet dans les ondes radio. L'hydrogène neutre qui est situé le long de la trajectoire de l'étoile apparaît être sous-abondant, ce qui pourrait être le résultat du rayonnement ionisant qu'elle émet[12]. Deux compagnons stellaires ont été résolus à proximité de BK Camelopardalis. Le premier, désigné Ab, est séparé d'environ 0,13 seconde d'arc. S'il est physiquement associé à l'étoile, il aurait une période orbitale de plusieurs décades. Le second compagnon, désigné B, est probablement optique, c'est-à-dire que sa proximité apparente avec BK Camelopardalis n'est qu'une coïncidence[13].

Astronomie chinoise[modifier | modifier le code]

En astronomie chinoise traditionnelle, BK Camelopardalis fait partie de l'astérisme de Zǐ Wēi Yòu Yuán (en chinois 紫微右垣), représentant le « mur droit du Palais pourpre interdit ». Cet astérisme comprend également α Draconis, κ Draconis, λ Draconis, 24 Ursae Majoris, 43 Camelopardalis et α Camelopardalis[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b et c (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
  3. a b c d e f et g (en) J. Zorec, Y. Frémat et L. Cidale, « On the evolutionary status of Be stars. I. Field Be stars near the Sun », Astronomy & Astrophysics, vol. 441, no 1,‎ , p. 235–248 (DOI 10.1051/0004-6361:20053051, Bibcode 2005A&A...441..235Z, arXiv astro-ph/0509119)
  4. a b c d et e (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
  5. a b et c (en) J. R. Ducati, « Catalogue de données en ligne VizieR : Catalogue of Stellar Photometry in Johnson's 11-color system », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, 2237, 0,‎ (Bibcode 2002yCat.2237....0D)
  6. a b c et d (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. a et b (en) A. B. Underhill et al., « Effective temperatures, angular diameters, distances and linear radii for 160 O and B stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 189, no 3,‎ , p. 601 (DOI 10.1093/mnras/189.3.601 Accès libre, Bibcode 1979MNRAS.189..601U)
  8. (en) HD 20336 -- Be Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. (en) P. T. de Zeeuw et al., « A HIPPARCOS Census of the Nearby OB Associations », The Astronomical Journal, vol. 117, no 1,‎ , p. 354–399 (DOI 10.1086/300682, Bibcode 1999AJ....117..354D, arXiv astro-ph/9809227)
  10. (en) W. W. Campbell, « Stars whose spectra contain both bright and dark hydrogen lines », The Astrophysical Journal, vol. 2,‎ , p. 177−183 (DOI 10.1086/140127 Accès libre, Bibcode 1895ApJ.....2..177C)
  11. (en) Dean B. McLaughlin, « The be Spectrum Variable HD 20336 », The Astrophysical Journal, vol. 137,‎ , p. 1085 (DOI 10.1086/147587, Bibcode 1963ApJ...137.1085M)
  12. (en) M. Haverkorn, P. Katgert et A. G. de Bruyn, « Multi-frequency polarimetry of the Galactic radio background around 350 MHz. II. A region in Horologium around l = 137degr, b = 7degr », Astronomy & Astrophysics, vol. 404,‎ , p. 233−247 (DOI 10.1051/0004-6361:20030530, Bibcode 2003A&A...404..233H, arXiv astro-ph/0304087)
  13. (en) D. J. Hutter et al., « Surveying the Bright Stars by Optical Interferometry. III. A Magnitude-limited Multiplicity Survey of Classical Be Stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 257, no 2,‎ , p. 69 (DOI 10.3847/1538-4365/ac23cb, Bibcode 2021ApJS..257...69H, arXiv 2109.06839)
  14. (zh) 中國星座神話, écrit par 陳久金. Publié par 台灣書房出版有限公司, 2005, (ISBN 978-986-7332-25-7).

Liens externes[modifier | modifier le code]