Baon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Baon
Baon
Vue de l'église.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Avallon
Intercommunalité Communauté de communes Le Tonnerrois en Bourgogne
Maire
Mandat
Damien Roussel
2020-2026
Code postal 89430
Code commune 89028
Démographie
Population
municipale
61 hab. (2021 en diminution de 22,78 % par rapport à 2015)
Densité 7,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 51′ 35″ nord, 4° 08′ 01″ est
Altitude Min. 162 m
Max. 280 m
Superficie 8,57 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Tonnerre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Tonnerrois
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Baon
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Baon
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Voir sur la carte topographique de l'Yonne
Baon
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Baon

Baon est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Baon partage les plateaux calcaires avec la région naturelle de Champagne.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Baon est située dans la pointe Est du département de l'Yonne[1] ; à 9 km à l'est se trouve le nord de la Côte-d'Or, et à 7,5 km au nord se trouve le sud de l'Aube. Le village est à 1 km au nord de la D 965 qui relie Auxerre (49 km Ouest), Tonnerre (14 km Ouest) dans l'Yonne et Châtillon-sur-Seine (36 km Est) en Côte-d'Or, et au-delà à Chaumont (94 km Nord-Est) en Haute-Marne par la D 67[2].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Rugny Rose des vents
N Cruzy-le-Châtel
O    Baon    E
S
Tanlay Pimelles

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Baon est arrosée par le ruisseau des Froides Fontaines[3], petit affluent de l'Armançon qui prend source à cheval entre Villon et Cruzy-le-Châtel et traverse la commune dans le sens nord-est/sud-ouest. Il prend le nom de ru de Baon en aval du village et conflue avec l'Armançon à Tanlay. À 1,7 km en amont du pont de la D 116 sur le ruisseau il reçoit en rive gauche le ru de Bouteillier, cours d'eau saisonnier provenant de Stigny à l'Est puis qui passe à Gland et Pimelles où il traverse la D 965[2].

Relief, géologie[modifier | modifier le code]

Les reliefs sont notablement marqués : Baon, à 168 m d'altitude, s'appuie au nord sur une hauteur qui domine le village à 256 m d'altitude soit un dénivelé de presque 100 m ; les 300 premiers mètres (linéaires) du coteau sont particulièrement abrupts, grimpant de 30 à 50 m sur tout le versant nord-ouest de la vallée du ruisseau.

La carte géologique[4] montre les profondes entailles des cours d'eau dans le plateau du Jurassique supérieur. Sur le plateau se trouvent des calcaires du Tithonien (J7) ; sur les coteaux, du Kimméridgien supérieur (J6b)[5]. Dans les fonds de vallée s'est déposé un étroit ruban d'alluvions modernes de sables, limons et argiles datant de l'Holocène (Fz), déposé à partir de Béon et vers l'aval dans une couche dénudée du Ptérocérien ou étage Oxfordien supérieur (J6a)[5]. Disséminées sur les plateaux et coteaux, sont des formations périglaciaires faites de grouines (ou grèzes ou graveluches) (GP, matrice argileuse et éclats de petits cailloux[6]).

Baon sur la carte de Cassini.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 794 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cruzy_sapc », sur la commune de Cruzy-le-Châtel à 6 km à vol d'oiseau[9], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 845,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Baon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[14],[15],[16].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tonnerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,1 %), forêts (47,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Topologie[modifier | modifier le code]

Sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle), Baon est notée « Ban »[20].

Histoire[modifier | modifier le code]

Carte de France en 1180 - comté de Champagne en jaune à l'est.

Baon, comme tout le Tonnerrois, sert longtemps de zone-tampon entre le comté de Nevers, le duché de Bourgogne et le comté de Champagne auquel il appartient.

La carte de Cassini montre le territoire de Tanlay, soit environ 960 ha, comme une « enclave de Bourgogne » dont les limites sur le terrain sont marquées par une trentaine de bornes, hormis une partie du périmètre sud dont les bornes ont déjà disparu à l'époque de l'établissement de la carte (vers 1745)[20].

Économie[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
2008 En cours Damien Roussel[21]    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 61 habitants[Note 4], en diminution de 22,78 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
240243244252256260260252234
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
197187175172188180193201172
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
18616415412812112211412094
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
918460574367748483
2014 2019 2021 - - - - - -
786161------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le lavoir

Environnement[modifier | modifier le code]

La commune partage avec Baon l'un des derniers marais alcalins de l'ouest de la Bourgogne. Ce marais est visé par le site d'intérêt communautaire (SIC) du « Marais alcalin et prairies humides de Baon »[26], un site Natura 2000 selon la directive Habitat d'une surface totale de 21 ha. Ce SIC s'étire en longueur dans le fond de la vallée au long du ru de Baon, à partir de 365 m en aval du lavoir à l'ouest de Baon (sur la D 356), jusqu'à sa confluence plus un aval avec le ruisseau de Mélissay au pont de la Demi-Lune 250 m après l'ancien moulin du May, sur la commune de Tanlay. Sa largeur varie de 30 m (rétrécissement vers le moulin du May) à 215 m pour inclure une source le long de la D 56.

Au-delà en aval du pont de la Demi-Lune, le SIC est prolongé sur le cours du ru de Baon par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) continentale de type 1 du « Marais de Baon, vau d'Arvau et allée de Tanlay »[27] : comprenant 675,81 ha uniquement sur Tanlay, cette ZNIEFF inclut le ru de Baon et la continuation du marais alcalin, à partir de l'entrée du ru sur la commune jusqu'à sa rencontre avec la ligne électrique à très haute tension au sud-est de la commune de Tanlay. Sont compris tous les coteaux du ru sur ce parcours, y compris ceux des vallons adventifs. Cette zone inclut également le ruisseau de Mélissay depuis la fontaine du Rocher près de l'ancienne abbaye de Quincy (aussi incluse ainsi que l'ancien moulin de Quincy) jusqu'à sa confluence avec le ru de Baon. Cet ensemble comprend l'allée de Tilleuls de Tanlay et sa faune remarquable, la combe boisée du Vau d'Arvau, et des friches calcaires au sud et au nord de cet endroit. Le sud de cette ZNIEFF inclut de plus l'essentiel de la forêt communale de Saint-Vinnemer, plateau et coteau.

Ces deux zones, par leur habitat particulier, abritent des espèces végétales et animales rares et menacées en Bourgogne[26],[27]. Elles sont toutes deux incluses dans la ZNIEFF continentale de type 2 du « Massif calcaire du Tonnerrois oriental et Armançon »[28] qui couvre un total de 30 001,77 hectares sur 44 communes[26].

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Baon sur la carte de google.fr.
  2. a et b Baon, cartes IGN interactives sur geoportail.fr. Couches « Cartes IGN classiques » et « Limites administratives » activées. Vous pouvez moduler, désactiver ou supprimer chaque couche (= carte) dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche.
  3. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau des Froides Fontaines (F3409300) » (consulté le ).
  4. Baon, carte géologique, cartes IGN interactives sur geoportail.fr. Couches « Cartes géologiques », « Hydrographie » et « Limites administratives » activées.
  5. a et b « Échelle des temps géologiques », sur sigespoc.brgm.fr (consulté le ).
  6. M. Donsimoni, « Carte géologique harmonisée du département de la Meuse - notice technique », sur infoterre.brgm.fr, BRGM, (consulté le ), p. 40.
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  9. « Orthodromie entre Baon et Cruzy-le-Châtel », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Cruzy_sapc », sur la commune de Cruzy-le-Châtel - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Station Météo-France « Cruzy_sapc », sur la commune de Cruzy-le-Châtel - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  13. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  14. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  16. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Tonnerre », sur insee.fr (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. a et b Baon, carte de Cassini - cartes IGN interactives sur geoportail.fr. Couche « Carte de Cassini » activée.
  21. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 15 décembre 2013.
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. a b et c « Marais alcalin et prairies humides de Baon » - FR2600996. Fiche et cartographie ZNIEFF Natura 2000.
  27. a et b « Marais de Baon, vau d'Arvau et allée de Tanlay » - 260014963. Fiche et cartographie ZNIEFF Natura 2000.
  28. « Massif calcaire du Tonnerrois oriental et Armançon » - 260014961. Fiche et cartographie ZNIEFF Natura 2000.