Chapelle de l'hôpital Layné de Mont-de-Marsan

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Chapelle de l'hôpital Layné
Chœur de la chapelle
Chœur de la chapelle
Présentation
Culte Catholique romain
Type Chapelle hospitalière
Rattachement Paroisse Notre-Dame-des-Trois-Rivières
Diocèse d'Aire et Dax
Début de la construction 1937
Fin des travaux 1939
Architecte Franck Bonnefous
Style dominant Art déco
Protection Architecture contemporaine remarquable (2015)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Ville Mont-de-Marsan
Coordonnées 43° 53′ 39″ nord, 0° 29′ 06″ ouest

Carte

La chapelle de l'hôpital Layné est un lieu de culte catholique situe sur la commune de Mont-de-Marsan[n 1], dans le département français des Landes. Elle est classée architecture contemporaine remarquable en 2015[1].

Présentation[modifier | modifier le code]

La chapelle hospitalière, placée sous le vocable de la Vierge Marie[2], est construite de 1937 à 1939 dans le quartier de Saint-Médard. Elle est réalisée en béton armé, sur les plans de l'architecte Franck Bonnefous[n 2] sur le site de l'hôpital Layné, auquel elle est attenante[1]. Le culte dominical qui y est rendu est ouvert à tous les fidèles, qu'ils soient hospitalisés ou non[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

La chapelle est attachée à l'hôpital Layné de Mont-de-Marsan, situé à l'est du centre historique de la ville, entre les cours de la Douze et du Midou. La réalisation d'un hôpital est projetée avant la première guerre mondiale mais elle est suspendue par elle avant d'être finalement exécutée en 1934-1935[3]. Le nouvel hôpital est sur le point d'ouvrir quand la Seconde Guerre mondiale est déclarée. Il est réquisitionné par les forces d'occupation, présentes à Mont-de-Marsan à partir du [n 3]. A la libération de Mont-de-Marsan le , il nécessite des travaux de restauration et peut enfin accueillir à partir de 1947 malades et service de maternité provenant de l'hôpital Lesbazeilles, qui se reconvertit alors en maison de retraite[4].

Architecture[modifier | modifier le code]

La chapelle mesure 30 m de long sur 10 de large. Elle présente une esthétique volontairement dépouillée, caractéristique de la fin de la période Art déco. La façade principale est un mur pignon percé de trois ouvertures. Le clocher est érigé sur un angle de la façade. Son volume se rétrécit sur sa partie supérieure, lui donnant un air de sémaphore[1].

La nef et la rotonde servant d'abside sont éclairées de petites fenêtres hautes en forme de mitres[1] (1,20 x 0,80 m). Les vitraux historiés sont réalisés en 1939 par le maître verrier Jean Lesquibe. Ils représentent les scènes religieuses suivantes : l'Annonciation, la Visitation de la Vierge Marie, la Nativité, la Fuite en Égypte, le Couronnement de la Vierge, la Présentation de Jésus au Temple, la rencontre avec Simon de Cyrène sur le chemin du Calvaire, la Descente de Croix et l'Annonce de la Résurrection de Jésus aux Saintes Femmes[2].

A l'intérieur, la toiture est supportée par cinq fermes en béton. Les côtés de la nef sont jalonnés des quatorze stations du chemin de croix, réalisé en staff par le sculpteur Lucien Danglade[n 4]. Ce dernier orne également en 1947[2] les écoinçons des trois arcades de la façade de bas-reliefs en creux représentant les quatre évangélistes, reconnaissables à leurs symboles respectifs. Aux deux extrémités, il représente les filles de la charité de Saint Vincent de Paul coiffées de leur cornette, accompagnées du fondateur originaire des Landes, Vincent de Paul, rappelant la vocation hospitalière des lieux[1].

Univers de fiction[modifier | modifier le code]

La chapelle sert de lieu de tournage du film L'Homme qui rêvait d'un enfant, réalisé par Delphine Gleize et sorti en 2006.

Galerie[modifier | modifier le code]

Vue générale
Détails exterieurs
Vues intérieures

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Adresse : 494, boulevard Saint-Médard, 40 000 Mont-de-Marsan
  2. Franck Bonnefous(1902-1991) est un architecte originaire de Mont-de-Marsan. On lui doit l'agrandissement des arènes du Plumaçon, la réalisation du foyer municipal de Roquefort, du complexe municipal de Morcenx, de la chambre de commerce et d'industrie des Landes
  3. Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville de Mont-de-Marsan est occupée par l'armée allemande à partir du . Elle est coupée en deux par la ligne de démarcation. Elle est libérée le
  4. Lucien Danglade, sculpteur (né en 1891 à Biarritz - mort en 1951 à Ondres), élève de Charles Despiau

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Les Landes en 101 sites et monuments, vol. hors-série, Saint-Just-la-Pendue, Chirat, coll. « Le Festin », , 142 p. (ISBN 978-2-36062-305-1), p. 117
  2. a b c et d Alain Lafourcade, Mont-de-Marsan de A à Z, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, , 117-118 p. (ISBN 978-2-8138-0205-7)
  3. Nicolas Nauze et Ézéchiel Jean-Courret, Mont-de-Marsan, Atlas historique des villes de France : De la ville préfecture à l'agglomération (milieu du XIXe siècle - début XXIe siècle, Ausonius éditions, , 304 p. (ISBN 9782356132222), p290
  4. Pascal Larrazet, Service Communication, « Mont-de-Marsan, Ville préfecture », sur www.montdemarsan.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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