Couloutre

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Couloutre
Couloutre
Mairie-école de Couloutre.
Blason de Couloutre
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Loire, Vignobles et Nohain
Maire
Mandat
Mauricette Joseph
2020-2026
Code postal 58220
Code commune 58089
Démographie
Population
municipale
206 hab. (2021 en diminution de 1,9 % par rapport à 2015)
Densité 9,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 24′ 33″ nord, 3° 13′ 35″ est
Altitude Min. 197 m
Max. 346 m
Superficie 21,03 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Pouilly-sur-Loire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Couloutre
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Couloutre
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Couloutre
Liens
Site web [1]

Couloutre est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Panneau Couloutre.

Couloutre est une commune située dans le département de la Nièvre, dans l’arrondissement de Cosne. La superficie de la commune est de 2 103 hectares. Son altitude varie entre 197 et 346 mètres[1]. Elle compte 191 habitants en 2017.

Le village est implanté dans le quart nord-ouest de la Nièvre, à environ 55 km de Nevers (par la route). Il est situé à 10 km de Donzy et à 25 km à l’est de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d'arrondissement.

Villages, hameaux, lieux-dits, écarts[modifier | modifier le code]

Outre le bourg, le village se compose des lieux-dits suivants : Angeliers (les), Auxchapts (les), Bassots (les), Bouillant, Bourgeauderie (la), Château (le), Coudret (le), Dubanderie (la), Duranderie (la), Foulon (le), Four aux Prêtres (le), Fourbas, Fourches (les), Fourneau (le), Grands Moulins (les), Maison Bleue (la), Marizaux (les), Montagne (la), Montaubry (le), Moulin (le), Moutiots (les), Petits Champs (les), Pilles, Procurerie (la), Seigne des Pilles (la), Sinjeons (les) et Voilleauds (les).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Ciez Rose des vents
Perroy N Menestreau
O    Couloutre    E
S
Donzy Colméry Menou

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 822 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Clamecy », sur la commune de Clamecy à 23 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 707,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Couloutre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,8 %), terres arables (34,2 %), prairies (8,8 %), zones urbanisées (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

On relève les formes suivantes du nom de la commune : Curia Ultra (1535, pouillé d'Auxerre) et Couloultre (1689)[15].

L'origine du nom de la commune est incertain, peut-être de cortis ulterior (la dernière ferme du terroir de Donzy)[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

  • La première mention du nom de la commune remonte à 1535 : Curia Ultra.
  • 1615, 20 avril : mort d’Hubert de la Rivière, chevalier de l’ordre, chambellan du duc d’Alençon, bailli et gouverneur de l’Auxerrois, seigneur de Couloutre ; il est enterré le 1er mai dans la chapelle de la Rivière, en l’église de Couloutre[17].
  • En 1906[18], le nombre d'habitants de Couloutre, qui compte 177 maisons, s'élève à 588 individus. La commune compte un instituteur et deux institutrices, un curé, un garde champêtre, deux gardes particuliers, un garde forestier et quatre cantonniers. Les commerçants sont une dizaine : trois cafetiers (dont deux femmes), deux négociants, un boulanger, un boucher, un horloger, un aubergiste, une épicière et... un agent d’assurances. Les artisans sont plus nombreux : six maçons, cinq maréchaux-ferrants, quatre sabotiers, trois charrons, trois meuniers, deux tisserands, deux bourreliers, deux charbonniers, un menuisier, un charpentier, un mécanicien, un cordonnier, un serrurier, un berger... Certaines activités sont réservées aux femmes : quinze couturières, deux lingères, une ménagère, une maîtresse d’hôtel (dont le mari est maître d’hôtel). La profession la plus représentée est celle de cultivateur (55), suivie par les journaliers et les ouvriers (19), les bûcherons (18), les domestiques (15) et les fermiers (10). On recense également de nombreux propriétaires (24) et rentiers ou rentières (19). Au total, on relève à Couloutre quarante professions différentes. Il n’y a, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni sage-femme dans la commune.
  • 1908 : tentative d’assassinat du curé et de sa sœur[19].

Seigneurs[modifier | modifier le code]

  • XVIe siècle : Hubert de La Rivière (vers 1550/1615) ; vit au château.
  • 1722 : Hubert de Choiseuil, chevalier, seigneur, marquis de Choiseuil, seigneur d’Arzembouy, Couloutre, Champlemy et autres lieux, demeurant ordinairement à Paris, en son hôtel, rue Férou[20].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
« D'azur à la cotice d'argent côtoyée de deux bandes accolées d'or chargées chacune d'une bande de sable surchargée d'un château aussi d'argent couvert en croupe, flanqué de deux tours couvertes du même, le tout ajouré aussi de sable posé à plomb, à la filière de gueules. »

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 en cours Mauricette Joseph   Artisan fromager
mars 2001 mars 2008 Bernard Langlois    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

En 2021, la commune comptait 206 habitants[Note 3], en diminution de 1,9 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
553518460528629635591727771
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
805776774805856857837777663
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
642599582520500449419382387
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
404361309278227205218220214
2017 2021 - - - - - - -
191206-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24]. |recens-prem=2007 |nom.)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Germain.
  • Église paroissiale de Saint-Germain, construite vers 1830 ; le clocher carré date peut-être du XVIe siècle[25].
  • Le , France 5 diffuse un reportage de Jean-Luc Petitrenaud, dans « Les escapades de Petitrenaud », sur l'Auberge du Nivernais de Couloutre[26].
  • Château.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Couloutre et Clamecy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Clamecy », sur la commune de Clamecy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Clamecy », sur la commune de Clamecy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, Paris, 1865.
  16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, 1963.
  17. Michel de Marolles, Inventaire des titres de Nevers de l’abbé Marolles, 1873.
  18. Archives départementales de la Nièvre, Recensement de 1906, 6 M 089/1.
  19. Le Peuple français, 6e colonne, 25 septembre 1908, sur RetroNews.
  20. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Georges de Soultrait, Répertoire archéologique du département de la Nièvre, 1875.
  26. « Les escapades de Petitrenaud Auberge du Nivernais » [vidéo], sur france5.fr (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Bouthier, Le fourneau de Couloutre, Le Marteau-Pilon : histoire de la métallurgie nivernaise, numéro 16, 2004.
  • Jeanne Pautrat, La vallée du Nohain : ses villages, ses moulins, son patrimoine au fil de l’eau, préface de Fabrice Cario, Éditions du Terroir, 1999.