Suilly-la-Tour

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Suilly-la-Tour
Suilly-la-Tour
La mairie.
Blason de Suilly-la-Tour
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Loire, Vignobles et Nohain
Maire
Mandat
Yves Ravet
2020-2026
Code postal 58150
Code commune 58281
Démographie
Population
municipale
582 hab. (2021 en diminution de 5,06 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 20′ 15″ nord, 3° 04′ 00″ est
Altitude Min. 158 m
Max. 237 m
Superficie 36,91 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cosne-Cours-sur-Loire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pouilly-sur-Loire
Législatives Première circonscription
Localisation
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Suilly-la-Tour
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Liens
Site web suillylatour.fr

Suilly-la-Tour est une commune rurale française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants sont les Suillyzois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Suilly-la-Tour est situé en région Bourgogne-Franche-Comté. La superficie de la commune est de 3 691 hectares, dont 272 hectares de bois. Son altitude varie entre 158 et 237 mètres[1]. Elle compte 597 habitants en 2018.

La commune est implantée dans le quart nord-ouest de la Nièvre, à environ 50 km de Nevers (par la route). Elle est située à 7 km de Donzy et à 15 km au sud-est de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d'arrondissement. La forêt de Donzy se trouve distante d'environ 6,5 km.

Le sous-sol est essentiellement composé de roches calcaires, marnes et gypses.

Carte
Les limites du territoire communal.
Carte interactive (cliquer sur la carte).

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le principal cours d'eau de la commune est la rivière le Nohain.

Villages, hameaux, lieux-dits, écarts[modifier | modifier le code]

Outre le bourg, Suilly-la-Tour compte plusieurs hameaux et habitations isolés : Buffière (la), Cabets (les), Cassons (les), Chailloux (le), Chailloy, Champcelée, Champfleury, Château de Verger, Château des Granges, Coulerette (la), Domaine de Cassons, Ferme de Verger, Fillouse (la), Fontaines (les), Fontenoy, Gare (la), Garenne (la), Garenne de Vergers (la), Giolins (les), Granges (les), Gué de Félin, Guillauminerie (la), Magny (le), Manoir de Chailloy, Milloterie (la), Moussets (les), Pavillon de Verger, Ronchonnière (la), Roux (les), Rue du Puits (la), Seigne, Suillizeau, Taffards (les), Vaux, Vergers et Villa du Challoy[2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 761 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Léré », sur la commune de Léré à 21 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,3 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Suilly-la-Tour est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,5 %), prairies (7,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), forêts (2,7 %), zones urbanisées (0,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

On relève les formes suivantes du nom de la commune : Soliacus (VIe siècle), Suilly (1353), Seuilly (1377), Seully (1531), Sulliacum (1535) et Seuilly (1665)[16].

Le nom de la commune viendrait du nom d'homme gaulois Sollius et du suffixe -acum[17].

Une partie du nom de la commune vient de sa haute tour construite au XVIe siècle, qui forme le clocher de l'église[16]. Au XVIIIe siècle, le nom de la commune était Suilly-Vergers[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

Des traces d'occupation humaine datant de l'âge du fer ont été retrouvées aux Minières. Plus tard, une voie romaine passait par le village, comme en témoigne l'existence d'un petit sanctuaire.

Seigneurs[modifier | modifier le code]

Famille de Chabannes, famille de Pernay, François de Lespinasse (1707)[19], chartreuse de Bellary, prieuré Notre-Dame du Pré de Donzyetc.

Armorial[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mai 2020 Jean-Fernand Thibault   Agriculteur
23 mai 2020 En cours Yves Ravet DVG Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

En 2021, la commune comptait 582 habitants[Note 4], en diminution de 5,06 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4481 3241 4211 5391 5941 5071 5981 8431 906
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 9211 9331 9661 8991 8401 8471 8171 9071 736
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 6221 5731 4891 3161 2031 1511 0811 008917
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
915886799716633588558606600
2021 - - - - - - - -
582--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Suilly-la-Tour est une commune agricole qui compte une vingtaine d'exploitations céréalières et des élevages bovins, ovins et caprins. La commune compte également une activité de taille de la pierre de Vergers et de Malvaux à la carrière de Champcelée dans laquelle travaillent dix-sept salariés.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Symphorien de Suilly-la-Tour.
Le monument aux morts.
Religieux
Civils
  • Le château des Granges (édifice Renaissance, reconstruit sous le règne de Henri IV). Classé monument historique en [27], propriété privée, il comprend également une chapelle avec des peintures murales.
  • Le château de Vergers (fin XVe siècle et remanié début du XXe siècle), propriété de Céline Raimbault, épouse de Henri Parent (peintre) qui le fait reconstruire dans un style néo-gothique et Renaissance, vers 1890. Ce château a comme particularité d'avoir une charpente métallique réalisée par Gustave Eiffel. L'architecte Charles Garnier (connu pour l'Opéra de Paris) a réalisé une partie de la décoration des salons. Une chapelle du XIXe siècle, en l’honneur de saint Germain, fait également partie de la propriété.
  • Forges de Vergers, propriétaire au XIXe siècle, Pellerin Joseph Loizeau, juge de paix à Donzy, ainsi que du château du même lieu. Il était le grand-père de Céline Raimbault.
  • Le château de Chailloy, manoir du XVIe siècle, avait été acquis par le maître de forges Hugues Cyr de Chambrun de l'Éminence en 1767, puis vendu en tant que bien national à la Révolution et racheté par la famille Chambrun. Le château a été conservé dans la même famille jusqu'en 1929[28].
  • La carrière de Champcelée, exploitée par une même famille depuis huit générations[29].

Le village compte huit lavoirs[30].

On y trouve aussi des moulins, ainsi que les forges de Moulin-neuf, Ronchonnière, Chailloy (des XVIIe et XIXe siècles, classées monuments historiques), Suillyzeau et Presle.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Manifestations et festivités[modifier | modifier le code]

En dehors des cérémonies des et ont lieu également une retraite aux flambeaux le , suivie d'un feu d'artifice et d'un bal, ainsi qu'une saucissonnade le , une kermesse paroissiale tous les deux ans qui se tient au château des Granges vers la mi-août et une brocante avec exposition des œuvres des artistes locaux autour du .

Appellation d'origine contrôlée[modifier | modifier le code]

La commune compte le fromage le Chavignol comme AOC.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Suilly-la-Tour Blason
D'or à trois bandes d'azur, chaque bande chargée d'une fleur de lys d'or, deux en chef une en pointe, au clocher du lieu d'argent brochant ; à la bordure réduite et componée d'argent et de gueules[31].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes.
  2. « Guide de recherche de lieu-dit et de hameau de la Nièvre », GenNièvre.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Suilly-la-Tour et Léré », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Léré », sur la commune de Léré - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Léré », sur la commune de Léré - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. a et b Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, Paris, 1865.
  17. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, 1963.
  18. Minutes du notaire Jean-François Dagot, Donzy, actif de 1704 à 1741 ; Archives départementales de la Nièvre.
  19. Minutes du notaire Jean-François Dagot (Donzy), Archives départementales de la Nièvre, 3 E 8 / 297.
  20. Adolphe de Villenaut, Nobiliaire de Nivernais, 1900.
  21. Georges de Soultrait, Armorial de l'ancien duché de Nivernais, 1852.
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Dépliant touristique du diocèse de Nevers, Visitez les églises de la Nièvre, Pastorale Tourisme & Loisirs, 2013.
  27. « Château des Granges », notice no PA00113027, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. Suilly-la-Tour, Actuacity.
  29. « Carrière de pierre à Champcelée : une longue histoire de famille et de passion », Le Journal du Centre, 22 mars 2020.
  30. « Huit lavoirs dans le village de Suilly-la-Tour, un patrimoine d’exception », Le Journal du Centre, 27 décembre 2018.
  31. « 58281 Suilly-la-Tour (Yonne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Kovarcik Nathalie, Poilus de Suilly-la-Tour, coll. Le Décaèdre, 2008, 182 p. (ISBN 978-2-914234-13-9).
  • Griffon Jean-Louis, Passé simple, histoire illustrée de Suilly-la-Tour, nombreuses cartes postales, chez l'auteur 12 bis boulevard Bazin, Chamalières, et aux archives départementales de la Nièvre à Nevers.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]